Le Grand Bal du Roi [PV tout le monde !]

*Louis avait salué quelques têtes connues, relevé quelques dames de leurs révérences courtoises, avait échangé quelques mots de convenance ci et là... Il ne voulait se l'avouer et pourtant il cherchait une seule et unique personne : la belle Marquise... Spontanément, il était décidé de savoir ce qu'elle s'était attachée à faire une fois son bras libéré, qui avait été la première personne à entendre sa voix une fois la faveur consommée, mais cela, en toute discretion bien sûr (à l'abri même de sa propre conscience!)... Il la trouva alors en pleine conversation avec un courtisan...il l'avait espéré seule, perdue dans des pensées qui lui auraient été destinées, sa mine se renfronga aussi soudainement qu'elle s'était éclairée à sa vision. Mais.. s'approchant un peu plus, il comprit que cette compagnie était plus subie que souhaitée, il s'avança encore alors, ne sachant ce qui venait d'être dit, il s'exclama : *

-Madame la Marquise avait juste besoin d'un rafrachissement avant de poursuivre notre danse...

*Avec un sourire charmeur, il lui tendit sa main, l'invitant alors à rejoindre de nouveau la piste de danse..*

* Athénaïs était sur le point de simuler un malaise, tant la compagnie de ce courtisan l'affligeait. mais Louis le grand vint à son secours, et l'interrompit en lui proposant une nouvelle danse. La marquise eut un sourire d'émerveillement et de reconnaissance qui se dessina sur ses lèvres aussitôt les paroles du monarque prononcées. Elle donna en toute hâte sa flute de champagne au courtisan qui se retrouva fort bête, et prit la main du roi afin que de le rejoindre.*

-Votre Majesté a vu juste !

*Une fois qu'ils furent suffisamment éloignés, avec un sourire enfantin, elle ajouta.*

-Votre Majesté vient de me sauver la vie!

*et sa phrase fut ponctuée d'un petit rire.*

*Le courtisan, si son "chippeur de cavalière" n'avait été Louis XIV serait entré dans une rage telle que seule la jalousie peut en provoquer... Mais devant le Roi, peu importe la situation, il fallait bonne figure qui plus est maintenant et dans son cas, afin de ne pas être affligé une seconde fois, de la plus sotte des manières...Celui-ci s'en retourna donc sans dire un mot, se contenant de siffler la flûte de champagne : l'alcool aidait à faire passer bien des choses, cela était bien connu...*

*Sa Majesté avait retrouvé le centre de la pièce en fort bonne compagnie, et reprit sa danse, oubliant alors combien fûrent longues ces secondes où le plaisir l'avait quitté...*

*Il sourit à la remarque de la Marquise et en fut touché, il répondit prestement, avec des petites étoiles dorées dans les yeux :*

-Et vous Madame, vous éclairez la mienne par tant d'esprit et de charme...

* Athénaïs, entrainée par le roi, rejoint donc le centre de la piste, pour retrouver enfin le plaisir de la danse, et avec la meilleure compagnie et le meilleur cavalier qui soient ! Le roi lui-même semblait prendre plaisir à danser avec elle ! Quelle soirée! Surement la plus belle depuis qu'elle était arrivée à la Cour.
Les compliments de Louis touchèrent la marquise qui se sentit rougir un peu. Elle gratifia le galant homme d'un sourire et répondit d'une voix douce.*

-Oh, Votre Majesté me flatte! Vos paroles me vont droit au coeur...

*Ils tournoyaient, virevoltaient, à en perdre le nord et le sud, Louis voulait que ce moment ne cesse jamais... Il avait tout oublié : l'Etat et les menaces qui pesaient sur lui, des caisses désespérement vide, l'affaire Beaufort, les traites espagnols, des campagnes guerrières qui s'enlisaient...Chaque minute en compagnie de la Marquise de Montespan était une seconde de volée au bonheur qu'apparament Dieu semblait lui faire miroiter sans le lui donner...*

-Ne rougissez point Madame, je ne dis pas cela par convenance, votre présence m'est fort agréable et votre éloignement de tout à l'heure était déjà bien trop long...

*Il voulait lui faire comprendre qu'elle n'était pas comme les autres "courtisanes", et qu'elle n'était pas non plus une simple conquête, une compagnie ordinaire non.. Athénaïs était extraordinaire... comment le lui faire comprendre sans l'effrayer ? Sans l'emprisonner au risque de la voir se détourner sans ménagement ? L'affaire n'était pas mince, mais le Roi était prêt à tout, même à prendre son temps...*

* La marquise profitait intensément de ce moment des plus agréables. Comment ne l'aurait-elle pas fait? Elle s'adonnait à sa passion première et avec le meilleur partenaire qui soit, et qui plus est semblait apprécier tout autant qu'elle sa compagnie. Son égo s'en voyait dédoublé. Athénaïs souriait, elle était heureuse en cet instant, vraiment. Un bonheur à la fois simple et aussi impossible à reproduire ailleurs. Elle voualit emprisonner chaque image et chaque souvenir de cet instant dans ses yeux et pouvoir se le repasser à sa guise. Ses yeux d'ailleurs semblait refléter de petites étoiles, tant elle se plaisait en cet instant à danser avec le Roi. Elle psa répondre d'une voix tout aussi timide, mais qui en fait ne l'était pas.*

-Votre Majesté, comment pourrais-je vous faire comprendre qu'il en était de même pour moi? Je n'ai jamais été aussi heureuse qu'en cet instant.

*Cette confidence était peut-être de trop, pensa-t-elle, mais après tout, pourquoi ne pourrait-elle pas remercier celui qui lui donnait tant de joie à danser avec elle? Il était normal qu'elle le lui dise. *

*Il n'en cru pas ses oreilles, surpris de cet aveu, il en resta coi un petit instant : elle qui l'évitait, avait déjà refusé des invitations, et même osé quelques railleries sur ses conquêtes -bien sur il ne lui tenait rigueur de rien..- venait de faire un pas dans sa direction.. Etait ce là un de ses stratagèmes pour mieux lui échapper par la suite ? Peut être que oui, ou que non...*

-Ne cherchez plus, vous y êtes parvenue mon Amie, et votre bonheur ne fait que déculpler le mien en ce même instant...

*Son sourire s'agrandit encore, et il l'entraîna dans des tourbillons rythmés à en perdre la mesure du temps...Ils n'étaient plus que tous les deux, dans leur petite bulle que pas même les plus mauvais regards et langues acerbes ne pouvaient percer... Lors de telles festivités, tout était permis, et ce n'était pas les courtisans qui allaient tenir cette leçon au Roi !*

* Justement, tout était permis! Le champagne aurait-il fait des ravages? Toujours était-il que la marquise de Montespan avait le sentiment d'avoir parlé un peu trop vite, et surtout d'en avoir trop dit. tant pis, maintenant il fallait continuer à danser. Peut-être que le Roi ne se souviendrait pas de cette phrase malheureuse une fois la fête terminée? C'était du moins ce dont Athénaïs tentait de se persuarder.*

-Fort bien, Sire, nous voilà tous deux comblés.

*Et Athénaïs dansait, et dansait! Tous les hommes de la Cour en avaient le coeur chaviré! XD*

*Oh c'était bien mal connaitre Louis... Il savait retenir nombre de choses, qui plus est lorsque les phrases prononcées étaient celles tant attendues... Il n'allait donc les oublier de sitôt.. Contrairement à la Marquise, le Champagne lui était bien inoffensif...
Ainsi continuaient ils à tourner, tourner...Les commentaires allaient déjà bon train, et Madame de Montespan était déjà érigée en favorite par les plus jaseurs.. ah ces vautours ne perdaient pas une occasion de se mettre un gibier sous la dent...elle allait d'ailleurs devoir sarmer d'une autre force d'auto-persuasion pour arriver à ses fins, et repousser celles du Monarque !*

*La musique soudain se tut : "soudain" parceque Louis n'avait rien entendu venir, il était déjà temps pour les musiciens de prendre une pause... Oh il faudrait qu'il revoie cela pour l'avenir, il fallait que les notes ne cessent plus de toute la soirée. Mais pour l'heure, il du accepter la règle instaurée -quel plaisir de revoir celles-ci à sa façon!!- mais il ne pouvait se résoudre à abandonner une fois encore sa cavalière..*

-Mon Amie, voudriez vous d'un rafraichissement ?

* Les minutes défilaient ainsi, mais toute à sa danse et à son royal partenaire, Athénaïs ne vit pas le temps passer. Et elle fut bien désolée en entendant la musique cesser. Elle et Louis s'arrêtèrent tous deux gracieusement, la robe d'Athénaïs terminant son mouvement dans un joli bruissement d'étoffes. Ils se saluèrent comme le voulait la tradition. Mais contre tout attente, le roi lui proposa un rafraîchissement. Ainsi, l'échange ne serait pas écourter, et la marquise en était ravie. elle lui répondit avec un joli sourire.*

-Ce serait avec joie, Votre Majesté.

*Et ils quittèrent ensemble la piste de danse. Athénaïs avait des étoiles plein les yeux... Comme cette soirée était agréable. la passer à danser avec un partenaire aussi doué et prestigieux, voilà quelque chose qu'elle pourrait faire à l'infini ! *

*On s'écartait sur leur passage, l'on s'inclinait, sous des yeux envieurs mais baissés le couple formé pour l'occasion se retira... Les courtisans reprirent leurs conversations, ayant un sujet tout trouvé...*

*Louis était sur son petit nuage, il y avait bien longtemps qu'il avait envie de parler outre mesure avec la Marquise, mais celle-ci en Dame respectée et respectable ne s'approchait pas aussi facilement... Le Roi était donc bien décidé à prolonger autant que faire ce peu cette soirée en sa compagnie. Il lui tendit au passage une autre coupe champagne, préfèrant pour lui un verre de vin, et marcha encore un peu pour s'éloigner, enfin, s'éloigner était un bien grand mot, pour se tenir à distance de paroles audibles, et engager une conversation qui sortirait de l'ordinaire, qui serait autre qu'un simple monologue arrangé et purement acquiescé...*

*Buvant une gorgée tout en ne la quittant pas d'un regard, il s'enquérit : *

-Votre goût pour l'art de la danse n'est pas qu'une belle parole, vous maîtrisez divinement cet art... Dansez vous souvent ?

* Athénaïs, à la fois intimidée mais fière et ravie d'avoir été invitée par le Roi, était également sur un petit nuage. Le monarque était d'une sympathie et d'une courtoisie peu commune car elle semblait sincère et n'était guère surjouée comme l'étaient celles émanant de certains courtisans. Elle remarqua néanmoins les yeux rivés sur eux et devinait déjà les messes basses lorsqu'ils partirent. Mais après tout, quoi de plus enviable que d'être en tête à tête avec le Roi? elle comprenait assez les jalouses et seraient à l'origine de toutes les médisances qu'elle entendrait le lendemain. Mais non, elle ne se laisserait pas prendre au piège! Du moins elle le pensait. Elle saurait se rendre indispensable d'une autre manière. Du moins elle l'espérait!

La marquise prit alors la coupe de champagne que lui tendait Louis. Elle fut un peu étonnée de le voir prendre du vin et non du champagne comme elle. Elle sourit pour le remercier. *

-Je vous remercie du compliment Sire. Pour répondre à votre question, je dirai: aussi souvent que l'occasion se présente. Il est vrai que c'est une passion que j'ai depuis petite. Je pense qu'elle m'est venue du fait que mon père n'avait pas voulu me laisser danser à l'une de ses réception, la première à laquelle je pus assister, à l'âge de dix ans.

*Elle eut un petit rire pour ponctuer cette phrase. Il était vrai que déjà à l'époque son caractère fort et son envie de s'affirmer étaient déjà présents. *

HJ: mdrrr tu la fais boire du champagne et pas à toi pour pouvoir mieux la saouler sans l'être toi-même, avoue!

HJ : oh mais .... que neni ^^

DJ :

*Le Roi retrouvait ce soir le plaisir de la conversation, le sujet était beaucoup plus léger que les affaires de l'Etat, beaucoup plus interessant que les niaiseries courtisanes, et l'interlocutrice beaucoup plus charmante et captivante que ces autres emballées dans leurs étoffes et dont le vocabulaire se résumait à une simple affirmation de trois lettres...*

*Il l'écouta parler avec une attention dont peu pouvaient se vanter, un petit sourire aux lèvres, sincère, tout autant inestimable.. Madame de Montespan tenait donc son caractère bien trempé de son enfance... cela n'était point surprenant...*

-Et qu'a pu vous dire votre père lorsqu'il vous a vu faire quelques pas bien rythmés ?

*Louis ne réfrénait que difficilement cette envie de tout connaître de celle qui allait faire de lui un simple soldat de l'amour , il parvenait tout de même à poser une seule question à la fois, sur un ton calme et posé, voulant instaurer une conversation qui s'éloignerait autant que possible de l'interrogatoire...*

* La belle marquise passait une soirée mémorable. Le roi avait dansé par deux fois avec elle, en semblait enchanté, et souhaitait poursuivre la soirée à converser avec elle. Jamais, quelques temps auparavant, elle n'aurait imaginer de telles choses, et surtout, quelles envieuses elle allait faire! Mais elle ne pensait pas à tout cela pour l'heure, au contraire, elle profitait de ses instant précieux.
Elle but une petite gorgée de champagne avant que de continuer son récit, avec un petit sourire. *

-Oh, eh bien que j'aurais tout le temps de me perfectionner à loisir le temps venu, mais que la danse n'était pas une activité pour les jeunes filles.

*Elle regardait le Roi dans les yeux, scrutant chacune de ses réactions, et n'était pas sans avoir remarqué son petit sourire, ce dont d'ailleurs elle fut flattée. *

-Votre père a tenu là un discours bien sévère...une éducation ne peut se concevoir sans la danse!

*Louis n'était pas en train de critiquer ce que Gabriel de Rochechouart de Mortemart aurait pu faire ou dire, non, son propos reflettait simplement sa considération pour cette "activité", qu'était la danse : plus qu'un simple "loisir", un passe temps, elle était pour lui maintenant un moyen de façonner son image magnifier, d'assoir son autorité, mais de façon plus générale et commune, elle était l'école de la vie, elle apprenait donc le temps, elle était un art.. d'ailleurs son exercice quotidien de deux heures le jour lui était toujours aussi indispensable et manquable pour aucun prétexte, et son idée d'Académie se rapprochait chaque jour un peu plus de sa concrétisation !

-Voyez moi heureux ce soir de constater que, vous ne partagiez pas cet avis paternel...

*si Athénaïs se faisait attentionnée et méticuleuse pour ne manquer aucun rictus retrasncrivant l'humeur du Roi, alors celle-ci devinera aisément que, pour l'heure, Louis cédait bien volontiers son masque impassible pour se laisser expérimenter les émotions qu'il s'interdisait en d'autres circonstances. Son sourire se fit plus grand encore lorsqu'il "découvrit" cet azur face à lui, dont il avait envie de partir à la conquête et d'en percer les moindres secrets...*

* La marquise ne put s'empêcher de sourir à la réflexion du Roi. Effectivement, son père avait été quelques fois sévère dans ses réflexions, mais il avait toujours cherché à surprotéger ses filles, et particulièrement Athénaïs. *

-Je vous l'accorde. Sans doute avait-il peur que je ne fus séduite par un baron qui m'aurait tourné la tête dans une valse interminable?

* Elle rit un peu, et sourit à la seconde phrase de Louis. Le roi la complimentait sur sa façon de danser, et venant de lui, un danseur si émérite, le compliment n'était pas des moindres. *

-Je vous remercie, Sire.

* Sourire aux lèvres, elle but une nouvelle gorgée de champagne. le temps semblait s'être arrêté. *

*Si le Père avait été effrayé par un baron "entourneur", aurait il pu imaginer, qu'un homme portant la couronne et maniant le sceptre comme personne puisse faire danser sa fille ? Certainement que non !*

-Et si derrière le petit homme de noblesse se dissimulait celui le plus titré ?

*Avec un petit sourire satisfait et presque supérieur, Louis porta également les lèvres à son verre, détournant du même temps et volontairement le regard... Malgré l'heure bien avancée, la fête allait bientôt atteindre son apothéose : Le Roi savait le programme qui avait été concocté par son frère..*

-Venez, il nous faut maintenant rejoindre la terrasse...

* Certes la marquise n'avait imaginé, à l'époque, que les craintes de son pères auraient pu s'avérer utiles et même concerner l'homme le plus titré du moment. Elle se contenta d'un petit sourire avec un mouvement de la tête de coté en guise de réponse. Que pouvait-elle répondre à cela?
Athénaïs le regarda boire une dernière gorgée, en tâchant de ne point trop le dévorer du regard, puis le regarda d'un air un peu curieux. Elle se douta bien entendu qu'une surprise étaiot réservée aux courtisans, les fêtes de Philippe étaient toujours couronnées d'une grandiose apothéose. *

-Soit, je vous suis.

*Privilège suprême, il lui offrit alors son bras pour gagner les extérieurs… Les courtisans avaient pris note du mouvement de leur souverain et s’apprêtaient à le –les- suivre, lui laissant bien évidemment la tête du cortège.. La surprise à venir venait de détrôner le sujet de commérage qui était pourtant servi sur un plateau en or : chacun allait de sa petite prévision quant à ce qui allait suivre, à en oublier qui Louis le Quatorzième venait de prêter « bras fort ». Soit, ce n’était pas le Monarque que cela dérangeait, puisqu’il allait tout de même demeurer le centre de la conversation. Louis amorça alors la marche, en souriant, pas peu fier de la réussite de la soirée, qui il en était convaincu, allait rester dans toutes les mémoires, le final allant y aider ! L’organisateur de ces réjouissements et de son ravissement demeureraient encore dans l’ombre, mais cela il n’y pensait même pas, à Monsieur de prendre dans ces mines satisfaite « la monnaie de son Louis… »*

* La marquise fut fort flattée que le roy lui propose son bras; qu'elle prit sans se faire prier. Ils avançaient donc tous deux en direction des terrasses, Athénaïs, avec son allure naturellement fière et altière, se demandant toujours ce que le roy et son frère pouvaient réserver comme final à cette soirée déjà fort réussie. Passant devant les courtisans, elle ne fit pas attention aux mines envieuses des femmes et aux regards admiratifs des hommes. Ils arrivèrent enfin à l'extérieur, où quelques uns étaient déj présents, y compris Monsieur que la marquise salua avec un petit sourire. *

*Ils arrièverent en terrasse, le chemin lui paru bien trop court... Après avoir invité la marquise à se placer bien au centre, de façon à dominer la Grande Perspective, le Roi lâcha à contre coeur son bras, mais ne s'écarta que de peu... Il glissa quelques mots à l'oreille de son cadet, impatient de voir l'embrasement de ses jardins...*

*La foule des courtisans affluait calmement, il fallait encore attendre que tout le monde soit bien là : pas un des invités du Bal ne devait manquer "ça" ! Il surprit un petit tremblement d'Athénaïs, alors il lui demanda :*

-Madame, la température est elle trop fraîche pour vous ? Voudriez vous vous couvrir les épaules afin de pouvoir profiter du spectacle à votre aise ?

* Athénaïs entra donc sur la terrasse, comme le roi l'y invitait. Toute impatiente qu'elle était, elle ne se rendit pas compte qu'elle frissonnait. Mais il aurait été bien malvenu de se plaindre, n'est-ce pas? surtout qu'elle était en compagnie plus qu'agréable. Elle sourit lorsque le roi lui adressa la parole, un peu surprise par sa demande. *

-Plait-il? Oh, non, rassurez-vous, tout va pour le mieux.

* Lorsqu'il lui parlait une fois, elle avait beaucoup de mal à détacher son regard de lui. Elle était comme hypnotisée par l'aura que dégageait cet homme. *

-Soit, à votre guise...

*Il répondit avec un petit sourire qui en disait long sur sa pensée : il avait bien deviné qu'Athénaïs ne voulait montrer aucune faiblesse devant lui, il en allait de sa personne et de sa fierté... Louis commençait à apprécier particulièrement ce petit jeu qui s'imiscait entre eux deux : tour à tour souris et chat, chacun voulait se montrer sous son plus beau jour, paraître pour être aux yeux de l'autre. Le Monarque excellait dans ce domaine, puisque l'apparence était synonyme de "quotidien", mais présentement, les apparences ne voilaient pas la réalité, il ne jouait pas et cela, il le comprenait de minutes en minutes, en compagnie de cette grande Dame, il n'était qu'un homme...*

HJ; tiens ça me rappelle une chanson XD

* La marquise répondit au monarque avec un sourire des plus charmants, puis détourna la tête en direction de la vue qu'offrait leur position sur la terrasse, en direction des jardins.
Athénaïs, elle aussi se délectait grandement de se petit jeu du chat et de la souris qui s'instaurait entre elle et Louis depuis quelque temps. Elle espérait qu'une amitié en naîtrait, mais rien de plus pour le moment, car la perspective de devenir une nouvelle Louise de la Vallière ne l'attirait guère. *

HJ : j'en dirai pas plus ^^

*Louise, Marie étaint des prénoms de femme qui avaient compté pour le souverain, chacun renvoyant à des morceaux de vie choisi, Athénaïs en écrirait certainement un bin à elle, ca il en était convaincu! Et comme il n'était pas de ceux qui se résignait dans ce qu'ils n'obtenaient pas, le temps serait son ami...*

*Louis était peu à peu gagné par l'impatience, jetant quelques coups d'oeil dérobés à son frère... Il lui semblait que quelque chose ne se déroulait pas comme prévu : en effet, son cadet ne dissimulait que difficilement une angoisse prenante... La soirée allait elle s'achever ainsi, sur un rassemblement inutile? Une apothéose avortée ? Oh que non, cela était bien impossible, Monsieur ne pouvait laisser faire cela, les élèments ne pouvaient pas jouer contre eux, et il avait certainement tout prévu..*

*c'est ainsi qu'il essayait de se rassurer, de garder son calme et puiqu'un Roi savait faire et bien faire plusieurs choses à la fois, il tenait également conversation*

-L'ambiance nocturne des jardins est bien différente de la journée : tout y est calme et apaisé, les étoiles osent à peine éclairer les parterres et les bosquets de peur de réveiller cette nature qui prend un repos bien mérité...