Projet d'évasion (PV)

*Anna suivait Francois, l'inquiètude et l'angoisse perchés dans son ventre. Elle avait tellement mal à la main, et à présent à sa gorge nouée. Pourtant elle avait fait des choses plus pires. Pourquoi changer aussi vite ? Aussi rapide alors qu'autrefois, elle demeurait si ... forte ? Hélas, la seule chose qui avait changé était l'homme quise trouvait devant Anna. Ce fameux Roi des Halles... Il avait réussi à troubler Anna. Celle ci étant tombée sous son charme... Elle ne voulait pas s'en convaincre. Mais malheureusement, elle n'avait qu'yeux que pour lui, d'où sa peur de le voir mourir à cause d'elle.

Elle lui adressa un sourire confiant pour le rassurant. Si Francois se préoccupait de trop d'Anna, ca n'allait pas aller. Il perdrait sa confiance et son assurance. Comme elle aurait souhaité qu'il soit seul, et sans elle. Mourir pour lui. Anna se mit à soupirer doucement, avant de profiter du tendre baiser qui fut posé sur ses lèvres par son Roi des Halles.

La jeune femme fit comme Beaufort. Elle descendit les marches délicatement, et encore plus silencieusement que faisait Beaufort. Anna avait pris l'habitude. C'était facile. A croire que le Duc se déplacait tout seul.
Son coeur ne fit qu'un battement, tel un raté quand Beaufort lui ordonna de fermer ses yeux. Elle venait elle aussi d'entendre les bruits de pas. Instinctivement, elle les ferma. Une minute après, l'image la horrifia.

C'est Beaufort qui la réveilla quand celui ci la prit pour qu'ils continuèrent leur chemin.
Et s'il y en avait d'autres ? Combien de teps allaient-ils mettre pour revoir leur liberté ? L'angoisse d'Anna ne cessait d'empirer. Malheureusement. De plus, elle sentit soudain une envie de tousser. Non, pas tout de suite.*

*Le suspense augmentait. Chaque marche de plus était une prise de risque et un pas vers la liberté. Ils descendirent encore jusqu'à entendre des éclats de voix. Ils descendirent encore quelques marches avant de voir une ouverture, qui donnait sur une pièce éclairée où des soldats faisaient le guet. François s'approcha et écouta. Il ne fallait pas descendre trop pas pour ne pas se retrouver dans les sous-sols. Il fallait qu'ils sachent à quel endroit s'arrêter. Il attrapa le poignard et s'en servit de miroir. Les soldats, à moitié ivres, riaient affalés dans un coin. François hésita. Ils pouvaient les voir mais étaient sans doute dans l'incapacité de le faire. Il attendit, pria, compta jusqu'à cinq et passa d'un pas rapide sans faire de bruits. Il fit signe à Anna d'attendre. Les rires s'étaient arrêtés. François trembla : on venait par ici. Ils avaient entendus. Il sortit lentement son épée et fit un signe à Anna de se taire. Le soldat approchait. Et au moment où il arrivait dans les escaliers, François l'attrapa et lui planta l'épée dans le ventre qu'il ressortit aussitôt. Il laissa le corps, espérant qu'Anna prendrait soin de l'empêcher de dégringoler. Il se précipita à l'intérieur alors que les autres soldats couraient déjà dans sa direction, criant au secours. Il se battit avec eux et les tua rapidement. Il se fatiguait trop. Il avait déjà tué cinq soldats alors qu'il voulait en tuer le moins possible.
Il s'approcha de la fenêtre et essaya de mesurer la hauteur qu'ils leur restaient à descendre. Il n'étaient plus très loin de la sortie. Soudain, des bruits se firent retentir des escaliers. On arrivait d'en bas. François courut attraper Anna par la main et ils s'enfuirent par une porte. Ils se trouvaient dans la grande tour de la Bastille, à tourner en rond autour des escaliers qui se tenait au coeur du donjon. Puis François eut une idée. Il repositionna son casque pour cacher ses yeux et s'arrêta dans une des pièces faisant signe à Anna de faire de même. En entendant les soldats approcher de la salle suivante, ils s'y précipita pour y arriver en même temps qu'eux (il avait pris soin de lâcher la main de sa belle). Les soldats s'arrêtèrent brusquement. François lança.*

- Allez par là, nous prenons cette direction !

*Les soldats obéirent à cette prise d'initiative pendant que François et Anna gagnaient les escaliers avec une certaine fierté d'avoir berné ces deux idiots. Ils descendirent aussi vite que possible les marches et à chaque rencontre, François demandait.*

- Vous ne les avez pas vu ? Ils ont pourtant pris ces escaliers bandes d'idiots ! Il y a une femme avec lui !

*Les soldats, toujours honteux de ne pas avoir réussi à attraper les fugitifs, rougissaient de honte et partaient vite aux recherches. Ils parcoururent encore de nombreuses pièces ainsi, jusqu'au summum du bonheur : ils arrivèrent à la porte. François l'ouvrit et respira l'air frais de la nuit avec plaisir. Il eut presque l'impression de jouir de ce plaisir intense. Soudain ils entendirent un cri : ils sont là !
François se retourna et vit les soldats, qui venaient de découvrir la supercherie. François attrapa Anna par la main et se mit à courir aussi vite qu'il put. Ils voyaient la grille, ouverte, se rapprocher de plus en plus, poursuivi par une immense foule de soldats. C'était inimaginable !
Soudain, à quelques mètres de l'arrivée, un bruit de feu retentit et François s'effondra sur le sol, de douleur. Il vit Anna se retourner pour le voir et entendait les soldats se rapprocher et continuer de tirer sur elle. Il vit un cheval au loin, abandonné par un coursier à l'auberge du coin. Il cria à Anna.*

- Le cheval !

*Et pendant qu'elle partait les chercher, François prit son courage à deux mains et s'efforca pour se relever, malgré la douleur qui lui tiraillait le dos. Il courut comme il put et grimpa sur le cheval qu'Anna avait détaché. Il l'aida à grimper derrière lui et lança celui ci au galop. Ils avaient fait le plus dur, mais il savait qu'il n'en survivrait pas.*

*L'angoisse et l'inquuiètude ainsi que la peur récemment tiraillait le ventre et la gorge d'Anna. Elle restait silencieuse, exécutrice des ordres de Beaufort. En aucun cas, elle ne désirait être une charge pour lui ou encore l'erreur qui pouvait tout faire basculer. Ainsi, avec aucun trait d'émotions, elle dévalait les marches, elle appartenait les pièces, elle courait, aux cotés du jeune Duc, aux cotés de l'homme qui avait réussi à la troubler. Si quelqu'un lui avait dit que son séjour à la Bastille se serait passé ainsi, elle aurait sans doute réfléchi avant. Hélas, l'empoissement de son mari était quelque chose de fatal. Ainsi, sa rencontre et sa fuite également.

Tout comme Beaufort, arrivée dehors, Anna respira aussi l'air frais même si la durée de son séjour à la Bastille demeurait moins longue que celle de Beaufort. Mais rappellons-nous qu'elle avait déja séjourné ailleurs avant d'atterir dans la même cellule du Duc de Beaufort.
Cependant, son plaisir et son bonheur furent chassés en un rien de temps. Les soldats venaient de découvrir la supercherie faite par Francois.
Puis, ce fut en un laps de temps, le drame devant les yeux de la jeune et douce Anna : Francois venait de recevoir un coup pour tomber au sol. Non, c'était un cauchemar ! Elle aurait tellement espérer pourtant ! Le drame ... Elle venait encore de faire un drame .... Elle, qui retenait sa quinte de toux qui lui brulait la gorge.

Il fallait rester active. Il fallait finir. Le plus dure allait passer ... Allait de se finir carréement. Anna eut du mal à se reprendre, pour rejoindre un cheval au loin. C'est grâce au son de la voix masculine qu'elle repartit.
Quelques instants plus tard, elle se retrouva derrière Beaufort.
Elle encercla le buste de Beaufort avec ses bras, et posa sa tête sur le dos du jeune homme. Hélas, sans faire réellement attention, elle commenca à pleurer en silence. Les larmes s'envolaient avec le vent qui fouettait son visage. Tel son bonheur qui s'échappait d'elle en revoyant cette scène... Le drame en personne.*

*François lançait le cheval au galop espérant le faire aller toujours plus vite. Les soldats avaient surement laissé tomber et avaient du aller prévenir le Roi et lui demander ce qu'il fallait faire. En attendant cela, François devait prendre de l'avance et aller toujours plus vite. Il prenait les petites routes, les ruelles, il ne passait pas par les grands chemins que les passants prenaient. Il ne fallait rencontrer personne, il ne fallait que personne ne sache où ils allaient.
François savait d'ailleurs là où il emmenait Anna. Il avait peur de ce qu'il allait trouver là-bas mais c'était sa seule solution. Esther ? Camilla ? Personne ? Le domaine des Vendômes avait été légèrement abandonné ces derniers temps et François ne voulait surtout pas voir son frère. Peut-être qu'Elisabeth serait là ? Cela lui ferait plaisir : elle comprendrait et elle les cacherait. François et Anna réussirent à quitter Paris et le cheval courait à travers les campagnes : le chemin serait long.
La douleur était de plus en plus forte. Le sang dégoulinait le long de son dos. Il avait du mal à respirer mais il devait faire en sorte de mettre Anna en sureté. Sa santé passait après ça.
Après quelques heures de trajet, le cheval commença à fatiguer : il avait deux passagers sur le dos et François n'était pas trop léger avec toutes ses armes. Il se dirigèrent dans un village où François mit le cheval au pas. C'était l'aube et les villageois commençaient à se réveiller et à aller travailler. Il s'arrêta à une auberge.*

- Arrêtons nous là pour reprendre des forces

*François descendit de cheval avec difficulté puis il attrapa Anna par les hanches et la fit descendre. Il remarqua ses yeux rouges. Il la prit contre lui et embrassa son front.*

- Je suis désolé de te faire vivre ça

*Il caressa doucement ses cheveux, lui remonta la tête et déposa un baiser sur ses lèvres.*

- Allez viens

*Il la prit doucement par les hanches et l'emmena à l'intérieur. La salle était pratiquement vide. François commanda à boire et à manger, ainsi que de préparer deux chevaux frais. Ils allèrent s'asseoir au fond de la salle. François grimaça lorsque son dos toucha le dossier de la chaise. La douleur s'aggravait mais il ne voulait pas que cela devienne un problème.*

*Le voyage semblait à Anna une éternité. Une éternité dans laquelle elle ne cessait de pleurer. Des milliers de perles salées roulaient les joues pales de la jeune femme. Celà lui faisait tellement du bien. Celà faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pleuré.
Les yeux empaumés de larmes, Anna ne vit rien du voyage. Ni les étoiles, ni le ciel, ni la blessure de Francois, ni le cheval, ni la nuit, ni le paysage. Elle resta dans sa position, silencieuse, pensive et tristesse. Elle ne pouvait parler, avec sa gorge qui lui brulait terriblement comme son coeur qui appellait à l'aide. Mais elle ignora son coeur. Il ne souffrait pas. Elle n'aimait plus aucun homme, alors son Roi des Halles non plus.
Elle ressera son emprise sur Beaufort, pour enfin fermer ses yeux fatigués par les larmes. Elle avait tant pleurer, elle avait tant prier, elle avait pleurer certainement toutes les larmes de son corps.
Anna avait confiance en Beaufort, elle savait qu'elle était en sécurité.

Arrivée à l'auberge, elle rouvrit ses yeux et suivit Beaufort sans protester. Elle profita du petit moment quand celui ci lui caressa ses cheveux, tout en la prenant dans ses bras. Non, ce n'était pas la dernière fois. D'après quelques dires, le Roi des Halles était coriace. Il ne pouvait partir, il ne pouvait laisser Anna seule. Il lui avait promis ! Elle ne désire que sa liberté avec lui ! Uniquement avec lui.

Elle s'assit sur la chaise, et posa son regard sur Beaufort qui en faisait autant. Sentant la douleur, elle baissa son regard mort et vide, avec seulement la tristesse qui se lisait. Elle resta silencieuse, ne voulant parler. Anna espérait que ca soit un cauchemar. Rien d'autre...
Quand la nourriture et l'eau arrivèrent, elle ne toucha à rien, juste dégoutée.
Pourquoi la fin devait être toujours tragique ?*

*François la fixa pendant toute leur attente. Qu'avait elle ? Elle ne parlait plus et maintenant elle ne mangeait plus. Il fronça légèrement les sourcils et la questionna.*

- Anna qu'est ce que tu as ? Parle moi

*Il attrapa un morceau de sa nourriture et l'avala tout en la fixant, attendant une quelconque réponse. Il avait compris qu'elle devait douter, s'inquiéter. N'avait-elle pas compris qu'ils seraient en fuite pendant encore un bon bout de temps. Pensait-elle qu'ils allaient se trouver un petit chez eux pour finir leurs jours ? Pourtant François lui avait dit que cette fuite serait risquée et qu'ils devaient être sur de le vouloir. Que se passait-il dans cette gentille tête d'ange ?*

*Anna avait tout compris, du début jusqu'à la fin de leur plan. Elle avait compris qu'elle pouvait dire adieu à une vie de famille normale, elle avait compris qu'elle ne pourrait plus jamais retourner en arrière, elle avait compris qu'elle n'aurait jamais eu une vie banale comme toutes les jeunes demoiselles, de son age. Non. C'était différent, pour elle comme pour Beaufort. Mais Beaufort n'était-il pas habitué ? Mais ce n'était pas ça qui clochait dans la tête d'Anna, ce qui provoquait ainsi un tel comportement.
Ce qui l'empêchait de parler était sa quinte de toux qui lui brulait la gorge, comme ce noeud qui s'était installé lors de sa vision d'horreur - Beaufort fussilait . Elle n'avait jamais voulu être une charge pour lui, et encore moins le voir mourir.

Elle baissa son regard sur la table, en écoutant Beaufort, telle une petite fille qui avait fait une bêtise. Il allait s'inquièter, et ça encore une fois Anna ne le désirait pas. La jeune femme soupira doucement, tout en dessinant avec son index des cercles sur le bois de la table.

Dès qu'elle voulu ouvrir la bouche, la quinte de toux resortit, libérée et heureuse. Tandis qu'Anna ne subit que douleurs et gout affreux de sang.
Après un petit instant, sans prêter attention à ce qui avait précédé, elle lui répondit faiblement.*

- Ta blessure.

*François la regarda tousser et cela lui faisait mal pour elle. Il ne fallait pas qu'elle le quitte maintenant, c'était trop tôt. Il prit sa main et lui adressa un sourire rassurant.*

- Je ferai appel à un médecin

* Cela répondait également aux paroles d'Anna. Le médecin pourrait les soigner tous les deux. Il posa sa main sur la sienne.*

- Mais il faut que tu manges, même si ça te fait mal. Tu as besoin de forces, Anna, nous n'allons pas rester longtemps ici

* Un valet arriva pour déposer une bouteille de vin et il demanda qu'on demande un médecin. Le personnel de l'auberge était aux petits soins, persuadés d'avoir en face d'eux, deux gardes royaux en mission secrète.
S'il savaient...*

*Anna ne releva pas son regard, quand Beaufort lui répondit. Elle n'avait pas la force, elle n'avait plus la force de rien faire.
Elle ne releva même pas la tête quand un valet arriva pour leur donner à boire - du vin et de l'eau. Mais elle ressentit un profond soulagement quand Francois demanda un médecin. Certes, ca avait répondu à la question de la jeune fille, mais pas l'inquiètude. Elle se fichait bien d'elle, c'était lui. Rien que lui. Dans sa tête, elle ne pensait qu'à ramener Francois chez lui, pour sa femme et ses enfants. C'était la meilleure chose qu'elle devait espérer pour remercier son Roi des Halles de tant de protection et de tendresse.

Elle soupira doucement avant de lui répondre.*

- Mais je vais bien, ne te soucis pas de moi. Puis, je n'ai pas faim ...

*Ses yeux se relevèrent pour plonger dans ceux de Beaufort. On s'y noyerait presque ...*

*Mais les yeux de François n'étaient pas aussi tendre que ceux qu'il avaient eu pendant leur séjour en prison. Avec la fuite, ils étaient devenus froids et empêchaient quiconque de lire dans ses pensées. Ses regards étaient vides. En entendant Anna répondre qu'elle n'avait pas faim, l'inquiétude et la colère montèrent en lui très rapidement. Ses mains tremblèrent légèrement mais il s'efforça de ne pas le montrer.*

- Je ne te demande pas d'avoir faim, il faut que tu manges et c'est tout. Tu n'auras aucune force pour repartir tout à l'heure et tu seras bien mal. Figure toi que je ne veux pas avoir à te porter. Tu la voulais aussi cette évasion non ? Alors prends des forces, sinon nous ne repartons pas demain et j'attendrai gentiment que la garde royale vienne nous rechercher. Au moins, on ira directement sur la place de Grèves.

*La simple évocation de la place lui fit froid dans le dos. Il avait vu tant de condamnés à mort finir leurs jours face au peuple. Sa voix était dure et on sentait son énervement. Il ne voulait pas la disputer, mais il ne pouvait pas jouer le tendre tout le temps. C'est lui qui décidais, et il voulait lui faire savoir que si elle refusait ce qu'il lui demandait, elle mettrait en danger leur vie. Cette manière de faire culpabiliser n'était certainement pas la meilleure, mais il n'avait pas le temps de jouer les gentils. Ils risquaient la mort à chaque coin de rue, il était temps qu'elle réalise !*

*Anna réalisait bien ! Elle comprenait, elle voyait bien toute l'ampleur que ca avait pu couter. Beaufort ne pouvait rien savoir, et ni lire dans les pensées de la jeune demoiselle. Si elle avait décidé de ne pas manger, c'est qu'elle se sentait adepte à repartir sans manger. Combien de fois, elle s'était privée de manger devant son mari ? Combien de fois, elle n'avait pas mangé lors de son premier séjour dans une autre cellule ? Et elle tenait encore debout, et dynamique ! Qui était-il pour se montrer aussi dure envers elle ? Aussi fort, voir pratiquement prétentieux ? Personne. Ils ne se conaissaient pas.

Le haussement de voix et le nouveau comportement de Beaufort firent sursauter la pauvre Anna. Pauvre non, Anna tout simplement. Certes, elle crachait du sang mais elle se sentait tout de même en pleine forme. Pourquoi la grondait-elle ? Pourquoi un énervement si soudaine ? Il n'était personne.
Soupirant doucement, et en restant calme, tout en soutenant le regard de Francois, elle lui répondit.*

- Non. Pas tous les deux. Toi seul va repartir. Tu as raison ... Je ne suis qu'une charge pour toi. Alors, va t-en . Oublie moi et rejoins ta femme chez toi. Elle t'attends, et fais confiance pour une fois, tu lui manques, tout comme toi. Je me rendrais à la Garde Royale, disant que tu es décédé quelques instants après t'avoir tiré dessus. Je préfère ainsi. Ta sureté avant .... Et surtout ta famille.

*François soupira et passa ses mains sur son visage. Il était épuisé et sa douleur dans le dos le lançait. Si en plus, il fallait déblatérer avec Anna. Il était sur qu'il n'en aurait pas la force. Il répondit dans un souffle.*

- Ne dis pas n'importe quoi, je ne te laisserai pas tomber. Mais je veux que tu manges ! S'il te plait !

*Sa voix était plus calme. Il se frotta la nuque et but du vin. Il avait bien besoin d'un peu d'alcool pour faire passer la douleur.*

*Anna n'ajouta aucun mot. Elle le fixa un instant, silencieuse.
C'était stupide, c'était certain. Elle allait devenir une charge plus grosse, alors pourquoi se disputer davantage ? Puis, elle se mit à soupirer doucement, avant de prendre un morceau de pain suivie d'un morceau de jambon, puis un verre d'eau.
En réalité, le ventre de la jeune femme n'avait jamais cessé d'appeller à l'aide, et Anna l'avait ignoré depuis tout ce temps. C'était idiot. Non, c'était Anna qu'était têtue.*

*François fut soulagé de la voir manger. Il en fit de même et termina rapidement son plat. Le diner se continua dans le silence. François était absorbé dans ses pensées et il ne pouvait faire trop de choses à la fois. L'aubergiste lui demanda de le payer et c'est ce qu'il fit (il avait bien pensé, à la Bastille, de voler de l'argent aux soldats qu'il avait tué). Il demande une chambre pour deux personnes et il se leva au moment où le médecin arrivait, dans un drôle d'état (on devait surement venir de le réveiller. François prit Anna par l'épaule et l'amena doucement jusqu'à leur chambre.
Il s'expliqua auprès du médecin.*

- Bonjour mon ami, nous sommes en mission secrète alors tout ce qui se dira ici doit rester confidentiel sinon tu finiras tes jours à la Bastille.

*Le médecin acquiesça.*

- J'ai reçu une balle dans le dos, on s'en occupera plus tard. Occupe toi de mon partenaire, il ne cesse de tousser et crache du sang. Il perd l'appétit et il a eu de la fièvre. Qu'en penses-tu ?

* Le médecin s'approcha d'Anna sans même remarquer que c'était une femme. Il lui fit ouvrir la bouche et il palpa sa mâchoire.

- Je pense à une pneumonie. Il n'y a pas de remèdes, seul le repos soignera votre ami

*François fut mal à l'aise. Le repos n'était pas vraiment ce qui leur attendait par la suite.*

- Nous ne pouvons pas nous permettre ce luxe. N'y a-t-il point quelque breuvage à prendre pour calmer ce mal en attendant de pouvoir se reposer ?

*Le médecin acquiesça et sortit préparer le remède. François approcha Anna du lit et la fit s'asseoir.*

- Tu vois, tout se passera bien

*Il l'embrassa sur le front et attendit. La douleur devenait insupportable mais il continuait de le dissimuler.*

*Anna resta silencieuse pendant qu'elle mangeait le peu de nourriture qu'il se trouvait sur la table. Il fallait bien avouer qu'elle mourrait de faim, et qu'elle n'avait pu résister davantage à l'appel de son ventre - même si elle le faisait très bien depuis la Bastille.
Elle ne releva pas la tête, perdue dans ses pensées. Tel si elle était dans sa bulle, oubliant ainsi tous ses malheurs, ou encore les heures qui passaient. Elle savait qu'elle allait perdre, elle savait toutes les conséquences de leurs actes. Elle en était plus que consciente.

La jeune femme se laissa guider dans la chambre, et se laissa par la même occasion se faire assise. Elle ne broncha pas le médecin, et ni son commentaire. Enfin si, elle se sentit frissoner à l'entente de sa maladie. Une pneumonie. Et bah, fichue Bastille va !
De plus, cette maladie n'était guérissable, elle allait mourir. Elle se mit à soupirer doucement.

Mais son attention se porta sur Beaufort lorsque le médecin partit, elle sentit d'un coup que lui aussi n'allait pas très bien. Elle soupira profondément, et plongea son regard dans celui de son Roi des Halles.*

- Je n'irais pas mieux si toi, tu ne te fais pas guérrir. J'suis déja morte d'inquiètude, alors s'il te plait...

*François écouta Anna et soupira également. Le soigner ? Cela deviendrait trop risqué pour lui comme pour elle. Il prit doucement ses mains et les embrassa. Puis il remonta doucement son regard vers elle et répondit sincèrement.*

- Je ne peux pas, Anna, tout le monde doit savoir que nous nous sommes enfuis et que j'ai été touché. Me faire soigner serait me résoudre à avouer au médecin qui je suis. Nous ne pouvons nous risquer à cela. Il faut attendre, cela cicatrisera tout seul.

*Il se redressa lorsque le médecin revint avec la potion et la tendit à Anna. Il la surveillait. De son côté, François commença à se sentir mal. Il s'était relevé bien trop vite et la tête lui tourna. La douleur s'était aggravée. A présent, il ne pensait qu'à cela. Il essaya de marcher jusqu'au lit mais il ne put et s'effondra sur le sol.
Le médecin se retourna et se précipita vers lui. Il lui arracha sa chemise et remarqua que la plaie que la balle avait crée s'était agrandie. Cela lui faisait une fente dans le dos et cela pissait le sang à n'en plus rien voir. Le médecin attrapa un drap et épongea le sang. Il comprit vite et sortit ses instruments. Il se mit à la chirurgie et finit, au bout de quelques minutes, par ressortir la balle. Il fit un garrot autour de Beaufort (il eut un peu de mal vu son poids). Il demanda de l'aide à Anna pour le porter et le mettre sur le lit. Puis il quitta la pièce, tout en ayant compris qui étaient ces drôles de soldats.
François rouvrit doucement les yeux.*

*Anna allait lui répondre mais elle reprit ses mots pour elle, puisqu'elle attendit le médecin revenir avec un remède pour sa saleté de pneumonie. Elle eut un espoir que celui ci allait être bon, sinon, têtue comme elle est, elle ne le buvrait pas. Oh que non ! Elle préférait nettement mourir, ou encore attendre. De plus, les remèdes des médecins étaient la plupart des remèdes mauvais, et non compétents. Cependant, elle prit le flacon, et remit le médecin d'un signe de tête, restant donc silencieuse.

Puis l'image qu'elle vit par la suite la pétrifia tel un éclair de tonnerre. Beaufort venait de perdre connaissance à cause de sa blessure. Anna crut mourir un instant. Elle crut aussi tant que son coeur battait la chamade, peur de ne plus revoir celui qu'elle avait comme son Roi. Non ! Ce n'était pas possible ! Ses yeux ne bougeait plus, son corps non plus, seule sa respiration existait. Cependant, son regard ne refletait que du noir, du vide. Rien.
Elle ne manifesta rien, et de temps en temps elle fermait les yeux pour espérer que ce n'était rien qu'un cauchemar, pour se retrouver dans la Bastille. Un retour en arrière simplement. Hélas, c'était sa vie ! C'était leur vie !

La jeune fille exécuta sans broncher l'ordre de ramener Beaufort sur le lit. Puis, elle prit place à coté de lui, les yeux posés sur le visage du jeune Duc. Dès que le médecin prit congé, elle passa un doigt sur le visage de Beaufort, et laissa rouler une perle salée sur sa joue.
Elle n'avait pas remarqué qu'il venait à peine de se réveiller.*

*François ouvrit donc les yeux et eut le bonheur de la voir dès son réveil. Il esquissa un léger sourire et se redressa.*

- Anna, je vais bien

*Il avait, en effet, remarqué la larme qui coulait et vint l'essuyer avec sa main. La douleur le lançait un peu mais beaucoup moins que quelques heures auparavant. Il comprit rapidement que le médecin l'avait soigné et cela allait compliquer les choses.*

- Il faut qu'on s'en aille et vite

*Il avait les yeux légèrement rougis par la fatigue et la douleur. Il sentait bien qu'Anna n'était pas en forme mais ils ne pouvaient pas se permettre de s'arrêter et de discuter tranquillement. Il se leva et vint à la fenêtre. Il aperçut au loin, une tour, immense en réalité, mais qui paraissait minuscule.*

- Anna, viens voir

* Il attendit qu'elle approcha pour lui expliquer.*

- Tu vois la tour là-bas ? C'est là qu'on va, c'est chez moi

*Tout en disant cela, il glissa un main sur ses hanches et l'attira doucement contre lui.*

*Elle pleurer ? Non pas possible ! Elle pleurer pour un homme, non, ce ne lui ressemblait pas ! Ca ne lui ressemblait plus depuis longtemps, depuis la mort de son époux ! Il l'avait maltraitré, et Anna, blessée, n'avait plus envie de donner son coeur à qui que soit. Malheureusement, son coeur n'en faisait qu'à sa tête - dans le cas qu'un coeur ait une tête - car plus le temps passait, plus il battait vite, et plus Anna avait l'impression que son coeur ne battait que pour un nouveau homme. Elle voulait le nier, mais c'était terriblement impossible, voir carréement douloureux.
Mais elle avait tellement peur pour Beaufort, qu'une minute sans lui lui paraissait une éternité. Elle avait tellement eu peur de trouver sous ses yeux un cadavre, sans vie, ainsi donc seule avec une armée de soldat à ses trousses. Non. C'était encore plus douloureux d'y penser.

Elle frissonna doucement, en regardant faire Beaufort. Elle prit conscience qu'elle avait pleurer, ce qui la fit rougir légèrement. Puis, elle suivit le Duc jusqu'à la fenêtre où là, elle vit cette tour. Elle n'attendit pas tellement longtemps pour savoir quel était cet endroit ; c'était chez lui. Celà rimait qu'ils allaient devoir se séparer bien, dès qu'ils seront à nouveau en sécurité. Même s'il y avait peu de chance, elle devait se séparer de lui, le plus vite possible. Sinon, Anna ne pourrait le faire plus tard.

Elle soupira doucement, tout en se laissant faire.*

- Il est vrai qu'il faut nous dépecher. Comme ça, tu reverrais ta femme et tes enfants ... Et tout s'arrangera. On en aura fini ... Mais je pense que revenir chez toi serait facile de te retrouver. De nous retrouver.

*Tout en la tenant contre lui, François glissait sa main le long de son dos. Un peu de tendresse n'était jamais de trop, n'est-ce pas ?
Il embrassa doucement son front. Elle ne cessait de montrer des marques de faiblesses et François commençait à comprendre de mieux en mieux. Elle avait peur de se retrouver seule, abandonnée dans la nature. Elle ignorait qu'il n'était pas comme ça. Il avait juré sa protection et le ferait jusqu'à sa mort. Il releva doucement sa tête vers lui et parla d'une voix posée.*

- Anna, tu sais bien que jamais je ne te laisserai. J'ai promis d'assurer ta sécurité et je le ferai. Nous ne nous quitterons plus, je te le promet

*Il déposa doucement un baiser sur ses lèvres. Il était entièrement sincère avec elle. Il ne voulait plus la quitter, après tout ce qu'ils avaient vécu. Il s'était véritablement attaché à elle. Revoir ses enfants faisaient partie de ses priorités, c'était certain. Mais Camilla ? Il ne s'en souvenait plus. Sa dernière image était celle du mariage mais après ? Elle n'était pas venu le voir, elle n'avait pas donné de nouvelles. S'était-elle remariée ? L'aimait-elle toujours ? Le simple doute lui permettait d'aimer Anna bien plus qu'elle. Camilla n'était plus qu'un souvenir et il ne savait pas du tout ce qu'il se passerait lorsqu'il la reverrait, et s'il la reverrait.*

- Personne ne saura que nous serons là-bas. Nous serons absent lorsqu'ils viendront fouiller le château Vendôme. Nous allons disparaître, voilà tout. Je pense que Camilla et Esther ne sont pas là bas. Elles ont du rester à Paris. En revanche, ma soeur et ma mère y seront surement

*Anna avait du mal à le croire. Depuis qu'elle avait empoissée son mari, la jeune femme semblait assez hésitante et méfiante envers les hommes. Ils cachaient bien leur jeu ; on la séduit, on la dépucelle, on la met enceinte, on l'épouse, on la bat, et on ne la respecte plus puisqu'elle a à présent comme statue celui d'épouse synonyme de rien. Hélas, pour Anna, ca ne fonctionnait pas avec ce système. De plus, Anna ne désirait plus donner son coeur - beaucoup moins que son corps - à un autre homme. Celui ci devra être vraiment quelqu'un de différent. Le Duc de Beaufort ? Elle ne connaissait même pas son vrai nom. Enfin, l'homme qui se tenait à coté d'elle, et qui l'embrassa, n'était qu'autre le Roi des Halles et non Beaufort. Anna n'en était pas sure, et elle l'ignorait. Premier point qui n'agmenta que sa méfiance. Il était vrai que son jeune compagnon n'avait fait que preuve de courage ou autre, mais ce n'était pas une raison. Son époux défunt en avait fait, au début ... Jusqu'aux jours où il a décidé de la maltraiter, de ne plus la respecter.

Elle soupira doucement, en baissant un instant les yeux. Il fallait qu'elle lui dise, et non lui cacher.*

- Je n'arriverais jamais à te faire confiance.

*Puis, elle redressa son regard vers le visage de Francois, et soupira derechef.*

- J'espère que tu auras raison. Mais je ne serais pas obligée de rester chez toi, même si tu veux me protéger.

*François s'étonna de sa réponse et lui répondit.*

- Pourquoi donc n'as-tu pas confiance en moi ?

*Il soupira et la lâcha immédiatement. Si elle n'avait pas confiance en lui, alors il ne pouvait pas avoir confiance en elle. C'était simple. Et sans confiance, ils ne pouvaient rien faire.*

- Tu n'es pas obligée de me suivre tu sais

*Ca y est, Anna en était sure. Comme si elle l'avait vu dans le futur. C'était donc impossible ! Elle regretta immédiatement ses paroles d'autrefois. Il était clair que ces dernières avaient été blessantes, et claires. Mais la vérité ne fait-elle pas mal que elle est véritablement vraie ? Anna baissa à nouveau ses yeux, vers le sol. Le sol semblait sale et abimé, ainsi que poussiereux.
Ainsi Beaufort ne pouvait comprendre. Il n'avait jamais eu affaire à une empoineuse professionnelle, et d'un coté, Anna ne souhaitait faire aucun mal à cet homme qui l'avait sauvé. Pourquoi ? Hélas, malgré elle, elle venait de comprendre qu'elle en était tombée amoureuse. Fuir ? Elle voulait fuir Beaufort pour échapper à de tels sentiments. Elle ne pouvait se controler, elle ne voulait faire aucun mal à Francois.

Elle soupira profondément, à fendre l'âme. Anna se sentait vraiment mal.*

- Je te rapelle que j'ai empoissoné mon mari, qui n'a qu'abuser de ma personne. J'ai peur de me tromper encore une fois. Je ne veux plus donner mon coeur à aucun homme ....

*Elle laissa une seconde perle roulée sur ses joues.*

- Tu sais pourquoi au moins ? As tu au moins une idée sur ce que je ressens envers toi ? Non. Tu n'en a aucune idée. Si seulement tu pouvais lire dans mes pensées. Lire toute la douleur que je ressens quand j'ai peur de t'empoissonner toi aussi même si tu ne me feras rien. Je ne peux pas. J'aimerais tant m'enfuir pour échapper à tous ces sentiments que je ressens envers toi. Aux sentiments que je ressens depuis cette fois là sur le sol de la Bastille .... Depuis notre évasion, je meurs un peu plus chaque seconde où je suis à tes cotés....

*Elle avait tout balancé. Elle n'avait pu se retenir. Elle l'aimait, et ça, c'était une fatalité.*

*François resta de marbre. De l'amour ? L'avait-il rien qu'une fois ressenti ? Il n'en savait rien. A présent, il était confronté à la lutte d'une jeune fille contre sa propre nature, ses propres sentiments. Il en était la cause et elle cherchait à le fuir. Il se recula et fit quelques pas dans la chambre, essayant de rassembler ses idées. Que devait-il faire ? Lui dire que pour lui, il était impossible d'aimer. Il eut alors une réaction, certes stupide, mais normale.*

- Mais... comment peux-tu aimer un homme dont tu ne connais rien ?

*Il se rapprocha d'elle et prit ses mains. Ses yeux la fixaient et ne cillaient pas.*

- Anna, je t'apprécie énormément et je ne veux pas te faire du mal, bien au contraire, mais je ne suis pas de ce genre de mari que l'on voudrait. J'ai un passé insupportable, une histoire qui te ferait hurler de peur. Tu ne mérites pas de m'avoir à tes côtés, crois le bien. Je peux essayer de comprendre que tes sentiments deviennent incontrôlable, mais ne crois tu pas que cela passera avec le temps ??

*Sans s'en rendre compte, les larmes lui étaient montées aux yeux. Ses yeux noirs devenaient d'un coup très doux, très tendre. Il n'aimait pas, il ne connaissait pas l'amour. Mais se séparer d'Anna lui était inconcevable. Sans elle, il n'était plus rien.*

- J'ai besoin de toi, Anna, on peut y arriver, il faut que tu tiennes le coup !

*Il rapprocha ses mains de ses lèvres et les embrassa à plusieurs reprises.*

- Je ferai tout pour que tout se passe bien entre nous, je tiens trop à toi pour te perdre

*Avez vous déja ressenti un coup de poignard en plein dans le coeur ? Non. Jamais. Et bien, Anna en recut un, lui coupant donc le souffle. Les paroles de Beaufort ne cessaient de résonner dans la tête de la jeune femme. A présent, elle se sentait plus qu'idiote qu'amoureuse, plus que faible que forte. Elle n'arrêtait pas de faire des faux pas, de dire n'importe quoi, et de regarder ailleurs.
Elle baissa son regard, laissant s'emporter par le chagrin. Hélas, les larmes se mirent à couler plus fort. Toutes les larmes qu'elle avait pu contenir coulaient sur ses joues, telle une inondation ou encore un fleuve aux perles argentées.
Pourquoi avait-elle marmonner ces paroles ? Il n'avait pas tord, il lui était inconnu d'où sa méfiance.
Elle ne comprit plus rien, chamboulée par tous ces évènements.

Elle ne broncha pas quand Beaufort l'emporta contre lui. Anna ne voulait plus rien, se laissant aller dans la débouche, dans le vide.
Un soupir sortit de sa bouche, à fendre l'âme.*

- Mais ce que je veux te dire, c'est que je ne veux pas t'aimer. Je ne souhaite pas donner mon coeur à un autre homme. Moi aussi, je ne connais pas l'amour. Enfin, si ... Mais celui ci m'a trahi, d'où ma méfiance envers toi, envers tous les hommes. Je ne souhaite pas ressentir ces tels sentiments. Je préfère mourir, et être éloigner de toi.

*Elle soupira derechef avant d'ajouter.*

- Tu ne connais pas ma vie, mais moi je connais la tienne . Une partie de la tienne ... Juste. Et c'est cette partie qui m'a charmé .