Projet d'évasion (PV)

*En sentant la présence du Roi des Halles à ses cotés, Anna se redessa pour le regarder faire. Son visage semblait bien pale, mais grâce à l'obscurité, ni elle et ni Francois purent le constater. Dès que Francis fut assis sur la table, Anna prit le morceau de pain et en mangea une bouchée, puis deux et une troisième. Il était vrai qu'elle avait faim.
Puis, soudain, après avoir avalé son pain, elle eut une quinte de toux à s'éttouffer.
Lorsque Beaufort reprit la parole, elle essaya de se calmer et de poser son regard sur ce dernier pour essayer de le questionner, sans risquer d'avoir une seconde quinte de toux.
En arquant un sourcil, la jeune femme lui demanda.*

- Et qu'en est-il de ce plan ?

*En un lap de temps, Anna avait décidé de s'échapper avec lui. Certes, elle avait changé. Désormais, elle se considérait comme quelqu'un du peuple, puisque son mari avait quitté ce monde et qu'elle ignorait depuis cette mort sa propre famille.
Alors Anna se leva pour rejoindre Francois sur la table. Elle s'assit à ses cotés pour poser son regard sur ce visage pour attendre une réponse.
Un sourire en coin se nicha sur son visage.*

*François la suivit du regard lorsqu'elle vint s'asseoir à ses côtés. Il semblait qu'elle se soit vite remise de cette quinte de toux inattendue. Il esquissa un sourire en réponse au sien. Puis, il lui expliqua le plan, tout en détail, en chuchotant.*

- Je vais avoir besoin de vous, Anna.

*Il expliqua tout : tout d'abord qu'il faudrait charmer le soldat (il laissait ce travail à la jeune femme) pour l'attacher dans la cellule et lui voler ses armes. Là, ils s'enfuiraient tous les deux, par la porte d'entrée. Cela allait être difficile, mais faisable. Tout deux devaient être bien conscient que la moindre erreur les envoyait à l'échafaud*

*Assise, Anna balancait ses jambes dans le vide tout en ne quittant pas de ses yeux bleus ceux du jeune Duc. Elle semblait attentive, inspectant les moindres mouvements de son voisin. Non parcequ'elle avait peur, mais tout simplement, son colocataire de cellule l'intriguait de plus en plus.
Elle hocha la tête aux paroles de Francois, tout en restant silencieuse et attentive. Plus le plan du Duc était révélé, plus Anna hochait la tête comprenant qu'eux deux risquaient l'échafaud s'ils se manquaient. Mais, ne sont-ils pas des pro ? (XD).

Elle comprit tout le plan et du premier coup. Ce dernier lui semblait assez facile, il fallait juste que le soldat soit facile d'appat... Mais n'oublions pas qu'Anna a été une experte, ainsi ca n'allait pas être très difficile. Charmer quelqu'un l'enchantait presque, surtout si c'était pour s'échapper. Le plan sembait être un très bon plan.

Dans le même chuchotement, Anna lui répondit sans quitter son sourire en coin. Celui ci était rempli de malice et de provocation à la fois.*

- Bien. Je pense que je pourrais vous aider.

*Elle en était presque très ravie de s'échapper avec lui.*

*François esquissa un sourire lorsqu'elle accepta le plan qu'il lui proposait. Il avait eu peur qu'elle refuse. Elle devait quand même user de ses charmes, permettre quelques échanges de baiser avec un soldat pour qu'ils parviennent à leurs fins.
François se promit de faire tout le reste : elle avait le plus difficile. Il se jura de faire sa protection jusqu'à leur sortie à l'extérieur de la Bastille.
Il descendit de la table et vint se mettre, debout, face à elle, les mains posées sur la table de chaque côté de ses cuisses. Il s'approcha tout doucement et déposa un simple baiser dans son cou.*

- Nous allons y arriver, ensemble

*Il fallait l'avouer la partie d'Anna était la plus difficle. Certes, user de ses charmes ne la dérangait pas puisqu'elle s'y amusait depuis de très longues années. Malgré son mariage forcé, Anna collectionnait les histoires d'une nuit, sans que son mari le sache. Pourtant, la jeune femme refusait de coucher avec lui après leur nuit de noces. Nuit de noces qui n'avait eu rien en échange ... Heureusement pour Anna qui ne désirait pas donner d'enfant à ce mari qu'elle détestait au plus profond elle même. Mais elle désirait, tout comme chaque femme, en avoir. C'était juste l'homme qui ne correspondait pas. A présent, Anna s'en était débarassée... Tout était fini, sans remords et ni regrets.

Tout en regardant le Duc, Anna commencait à établir sa petite stratégie. Ca allait vraiment très facile ... Sauf si elle allait tomber sur un vieux soldat qui avait mauvaise à l'haleine. Tanpis, c'était le prix à payer. Mais si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, les soldats de gardes étaient ceux qu'elle avait pu rencontrer lors de son arrivée. Deux parfait idiots ...
Elle souriait toujours, avec le même sourire. Anna désirait partir de cet endroit, être ailleurs avec peut être lui ? Anna désirait depuis toujours la liberté, c'était une femme libre... Alors elle ferait tout pour s'échapper et retrouver le soleil.

Elle frissonna au baiser du Roi des Halles, en fermant un instant les yeux. Il était si tendre malgré son apparence. Pendant cet instant, la jeune prisonnière passa son index sur la bouche de Beaufort, sans le quitter du regard. Puis, elle se rapprocha de son oreille et lui murmura.*

- Après je serais votre Reine, mon très cher Roi.

*Peut être plus par provocation que par instinct féminins, Anna déposa un baiser au coin de la bouche de Francois tendrement, telle caresse.*

*Le jeu de provocation entre les deux prisonniers commençait à prendre des tournures qui plaisait beaucoup au duc. Il esquissait sans cesse un sourire, ravi que la jeune femme accepte un tel marché. Cela devait sûrement lui coûter, pensait-il sans rien savoir de sa vie passée.
Il devina, avec la hauteur du soleil, qu'il devait être 13 heures. Il faudrait commencer vers 23 heures, lorsque le soldat viendrait pour la dernière relève avant le petit matin. François ferait semblant d'être dans un sommeil bien profond. Tout était manigancé.
Cependant, il ne pensa plus du tout à cette histoire de plan lorsque la jeune fille passa un doigt sur ses lèvres. Il voulut embrasser ce doigt bien imprudent mais elle le retira aussitôt pour lui murmurer des avances qu'il accepterait avec envie.
Il profita de son baiser au coin des lèvres pour l'embrasser à pleine bouche. Son désir amplifiait sa passion. Il glissa sa main dans le bas du dos de la jeune fille, il la préparait déjà à s'allonger sur la table.
La table ne servirait pas qu'au repas, ce jour là.*

*Non, ca n'allait pas être une tache très difficile pour Anna d'aller séduire le soldat. Dans sa tête tout commencait à prendre forme. De plus, la nature lui avait offert un corps de rêves que tout homme rafollait avec de belles formes. Un sourire charmeur, des battements de cils, quelques baisers s'il le fallait, un regard percant et ensorcellant tout en lui piquant les clés et ses armes. Facile, comme un jeu d'enfants.
Cependant, ses pensées furent chassées par autre chose ; Beaufort avait profité du baiser provocateur de la jeune femme pour l'embrasser à pleine bouche et lui volait ainsi un baiser tendre et fougeux. Sans réfléchir aux conséquences, et poussée par ses instincts féminins, Anna le prolongea en laissant faire Francois. Elle ne désirait juste encore plus de provocation. Pour Anna, ce n'était qu'un jeu ... Qu'un pure jeu pour sentir un autre corps contre le sien.
Tout en sentant les mains balladeuses de Francois, Anna s'allongea sur la table tout en tirant le jeune Duc contre elle. Le visage de celui ci se trouva proche du sien, melant ainsi sa respiration. Sans attendre, Anna l'embrassa une seconde fois, encore plus fougeux tout en laissant descendre ses mains pour les attarder sur le boutons de la chemise de Francois.

Dans un murmure, Anna lui dit.*

- Vous voyez ca sera facile...

*François commençait à l'embrasser dans le cou lorsqu'elle lui murmura ces paroles à l'oreille. N'était-ce donc que par pure provocation ? N'inspirait-il aucun désir à son égard ? Cela l'offensa légèrement mais il n'en dit rien. Après tout, ils feraient ce que lui voulait. Toute seule, elle ne pouvait s'en sortir. Et s'il décidait, elle obéissait. Cela était simple.
Il esquissa un sourire et lui murmura.*

- Vous savez parler aux hommes, Anna, mais ne vous fatiguez pas, gardez des forces pour ce soir.

*Et d'un brusque geste, il se retira et vint s'asseoir sur le lit. Il détacha le bouton de sa chemise qu'elle avait commença à attraper. Il n'allait pas se faire avoir par une simple bourgeoise. Elle le provoquait ? Il refuserait toute chose, bien qu'il en mourrait d'envie.*

*Les paroles et mouvements de Francois furent tels une claque qu'Anna recut en plein visage. Beaufort avait réussi à donner une claque à Anna. N'avait-il pas raison ? Anna ne cessait jamais de s'amuser avec les hommes, et voilà que son colocateur de Bastille lui révéla la vérité en face. A ce moment là, dès que Francois fut assez éloigné de la jeune fille, celle ci comprit qu'elle avait fait quelque chose qui avait offensé le Roi des Halles. Cependant, elle ne comprit pas qu'est ce que ca pouvait être.
Elle se redressa de la table, sans pour autant la quitter, et dévia son regard sur quelque chose d'autre, différent des yeux du Roi des Halles. Malheureusement, plus les heures passaient, plus Anna ressentait d'étranges sentiments.
Soudain, Anna se remit à tousser. Une quinte de toux encore plus impressionnante que la première fois.
Dès qu'elle réussit à se calmer, après un moment, elle remarqua sur sa main quelques gouttes de sang. Vite fait, elle les essuya.

Elle soupira profondément. Si Beaufort lui faisait la tête, son séjour allait être très ennuyeux.
Peut être qu'elle abusait des hommes ? Peut être que trop de provocation tue la provocation et que certains hommes ne fonctionnent pas ainsi ?! A cette pensée, Anna frissonna terriblement. Elle qui désirait Beaufort plus que tout, à présent, il était vexé à cause d'elle.
Comment faire ? Se plier à Beaufort ? Jamais. Et la fierté ?*

*François était en effet légèrement vexé. Il avait cru comprendre que la jeune fille s'était moqué de lui et il n'appréciait guère cela. Elle voulait montrer une certaine domination ? Il ne se soumettrait pas. Voilà bien une chose qu'il refusait de faire, surtout par rapport à une femme.
Il resta donc, sur le lit, sans parler sans rien faire. Il avait bien remarqué qu'elle évitait son regard mais il évitait également le sien. Il jeta ses yeux sur elle lorsque sa quinte de toux reprit. Il attendit un peu, pensant que cela se calmerait jusqu'à qu'il aperçoive les gouttes de sang. Il bondit de son lit et s'approcha d'elle.*

- Vous saignez ?

*En réalité, depuis les paroles de Beaufort et son éloignement d'elle, Anna en était plus que triste. Elle venait de se rendre compte qu'elle avait fait une bêtise, elle venait de se rendre que Beaufort en avait été légèrement vexé, elle venait de se rendre compte qu'elle jouait avec le feu trop souvent et qu'elle venait de se bruler. Elle venait tout simplement de briser un brin d'amitiée, un brin d'un lien qui allait s'établir entre eux. Anna avait agi par provocation, mais aussi par désir et encore par envie. Elle avait réussi à oublier l'image de son mari mort empoissonné pour se donner à Beaufort. On ne perdra jamais ses instincts féminins...
Cependant, en étant vexé, Beaufort avait touché Anna. A présent, la jeune femme en voulait légèrement à son Roi des Halles. C'est pour celà que quand il se rapprocha d'elle pour lui demander si elle saignait, elle lui répondit d'une voix amère.*

- Non. Celà n'est rien. Juste une quinte de toux ...

*Elle n'avait pas relevé son regard sur Beaufort. A présent, Anna semblait être une parfaite petite fille qui reconnaissait ses erreurs... Mais en même temps, Anna ressemblait à une jeune fille sensible et fragile. Sa véritable nature.*

*François eut une once de culpabilité en lui. Après tout, il aurait pu avoir ce qu'il voulait, sans se soucier des sentiments de la jeune femme. Il était marié et aimait particulièrement son épouse (dont d'ailleurs il n'avait eu aucune nouvelle depuis son enfermement). Son attirance pour la jeune femme n'était qu'un désir d'homme seul et en manque de tendresse. Après tout, cela pouvait être de même de l'autre côté. Mais, il n'aimait pas cela. Il avait besoin de se savoir aimé de la jeune personne pour pouvoir satisfaire ses besoins et désirs convenablement. Il était comme ça.
Mais en la voyant, jeune fille fragile et douce, il eut un peu de peine de la traiter de la sorte. Elle méritait mieux, elle qui avait du subir des atrocités par son mari (elle ne l'avait surement pas tuer sans raisons). Il soupira légèrement, posa ses doigts sous son menton et lui releva la tête vers lui.*

- Êtes-vous sure que c'est ce que vous voulez ?

* Il préféra être sure que la jeune femme était parfaitement d'accord de leur projet d'évasion. Il fallait qu'elle en ait véritablement envie pour que tout marche. Sa quinte de toux était peut-être une sorte de réaction corporelle qui montrait sa peur et son inquiétude de cette démarche. François pouvait très bien trouver un autre plan.*

*Depuis toute petite, Anna était de santée fragile. Elle ressemblait plus à une poupée de cire à ne jamais casser qu'à une femme de caractère. Hélas, elle avait réussi à se faire un caractère et à devenir la jeune femme qu'elle est en ce moment, celle qui avait pénétré dans la cellule de Beaufort. Mais plus le temps passait, plus le masque d'Anna tombait au sol. A force, ce dernier serait effacé malheureusement. Beaufort réussisait à chambouler Anna, à la refaire vivre comme dans le passé. Sans le vouloir ...
Au fond elle, la jeune femme savait que sa quinte de toux n'était qu'un mauvais présage pour la suite. Elle avait peur à présent. Peur à cause de sa toux, et non à cause du plan établi par le Roi des Halles. Elle y arriverait c'était sur ... Elle ne se démontrait pas maintenant.

Elle dut remontrer son regard vers le visage du jeune Duc, mais elle cherchait toujours à l'éviter.
Tout comme être humain, Anna voulait se sentir aimer. C'était sans doute une des raisons pour laquelle son mari avait quitté ce monde. Elle aussi avait compris que Beaufort ne voulait que satisfaire ses pulsions masculines. Malheureusement, tout comme lui, elle ne désirait pas que ça. Coucher avec plusieurs hommes c'était amusant, mais depuis son mariage arrangé, Anna avait le besoin de tendresse.

Elle soupira doucement tout en remontant son regard pour le noyer dans celui du jeune Duc.*

- Tout ce que je veux, c'est vous. murmura-t-elle à peine.

*François resta hésitant. Elle le désirait donc réellement ? Il la regarda une minute et passa une main dans ses cheveux. Elle était chaude, il sentait bien qu'elle n'était pas très en forme. la quinte de toux avait forcément un rapport avec cela. Son teint était pâle et cela l'inquiétant.
Ni d'une ni de deux, il la prit délicatement dans ses bras, comme une princesse et la porta jusqu'au lit. Là il l'allongea et vint se blottir contre elle. Le lit n'était pas grand mais permettait aux deux prisonniers de tenir, l'un contre l'autre.
Il posa son bras autour d'elle, l'enlaçant pour la rassurer. Son visage près du sien, il embrassa son front.*

- Je vais m'occuper de vous

*Oui, Anna le désirait. Elle le désirait depuis longtemps. Elle le désirait au plus profond elle même. Mais elle le cachait à moitié, Beaufort avait été vexé et elle touchée. Il fallait certainement attendre. Cependant, Anna le désirait mais le désirait avec d'autres sentiments. Elle ne ressentait pas les mêmes sentiments qu'elle pouvait ressentir auparavant quand elle collectionnait les amants. C'était différent, c'était incompréhensif, c'était étrange ... C'était pour Anna une question sans réponse ?!

La jeune femme se laissa faire. Elle n'avait plus réellement de forces pour se débattre. Chaque geste du Roi des Halles traduisait une douceur et une tendresse qui réchauffait Anna. Elle n'avait que souffert durant toutes ses années. Elle ne manquait que de tendresse et d'amour. Tout simplement.

Blottie dans les bras de Beaufort, elle resta un instant silencieuse. Il lui semblait tellement gentil et doux avec elle après ce qu'elle lui avait fait subi. Non, elle ne voulait pas être une charge pour lui. Il fallait qu'ils sortent d'ici tous les deux. Après Anna partirait... Pour mourir en paix. Elle avait tuer son mari, la mort venait la chercher. C'était juste ça. Une fatalité ... Elle ne voulait plus s'attacher au jeune Duc. Sinon ca allait être trop dure.

Soupirant profondément, espérant ne plus tousser, elle lui répondit.*

- Non, je ne désire pas être une charge pour vous. On doit sortir d'ic, je vous aiderais. De nouveau en liberté, je m'en irais loin de vous tandis que vous, vous rejoindrez votre femme et vos enfants. Ils doivent mourir d'inquiètude. Je ne serais qu'un rêve... Comme si je n'avais jamais existé dans votre vie.

*Elle frissonna doucement tout en restant éveillée.*

*François esquissa un léger sourire. Sa main glissait doucement sur ses cheveux, la caressant. Il répondit avec toute honnêteté, sans se faire attendre.*

- Ma femme doit me détester, et mes enfants auraient bien plus d'intérêts à m'oublier. Voyez vous, en sortant d'ici, je n'aurais pas plus d'idée que vous pour savoir où aller. Actuellement, je n'ai que vous et je crois comprendre que vous n'avez que moi. Vous êtes faible et vous avez besoin de quelqu'un pour vous aider et vous protéger. Je n'ai aucun projet après ma sortie, et je crois que m'occuper de vous me ferait grand plaisir. Je ne suis sans doute pas l'homme idéal pour toute femme qui cherche à faire une vie parfaite, mais je veux assurer notre sécurité, et particulièrement la votre quand nous sortirons d'ici. Sortir de la Bastille n'est sans doute pas le plus difficile. Ce qu'il faudra essayer, c'est éviter d'y retourner.

*Il eut un petit rire et s'approcha d'elle, les yeux plein de tendresse. Il déposa un baiser sur ses lèvres et la regarda en souriant.*

- Je veux être avec vous, Anna, je veux faire votre bonheur

*Il était vrai qu'Anna ne savait pas encre où elle allait se réfugier après sa sortie à la Bastille. Elle n'aura pas réellement sa vraie liberté puisque tout comme Beaufort, elle allait être pourchassée pour retourner assez rapidement à la Bastille. Et là, ca sera l'échafaud avec lui en prime. Non, si Anna se refaisait prendre pour retourner à la Bastille et sans Beaufort, même sous les tortures, elle ne dirait rien. Beaufort avait le mérite de se refaire une aute vie, avec ou sans elle. C'était pour celà qu'elle serait prête à mourir pour sauver la vie de Beaufort.

En écoutant les paroles de Francois, Anna resta silencieuse. Ainsi il avait déja des enfants et une femme. Hélas, ses paroles brulèrent le coeur de la jeune femme. Il ne fallait pas qu'il dise ça. Dès qu'il sortira, Anna était sure que la femme du Roi des Halles le pardonnera tout comme ses enfants. Soupirant doucement, ellui lui répondit.*

- Si votre femme vous aime, elle vous pardonnera tout comme vos enfants. Ils vous aiment et ils attendent votre retour. L'amour d'un père est unique, c'est vital pour eux. Donnez le votre pour eux... Mon père n'a été qu'une ordure. Eux et votre femme ont de la chance de vous avoir, comme mari ou comme père. Vous devez faire un bon père malgré vos erreurs. Mais ils vous aimeront toujours...

*Elle soupira doucement avant d'avoir les lèvres prises par un baiser.
Ainsi, Beaufort ne lui en voulait plus ?
En souriant légèrement, elle reprit la parole.*

- Hélas, je n'ai plus de famille. Et ca sera difficile pour moi de m'éloigner de vous. Mais je ne veux pas vous voir souffrir par ma faute... Dans quelques jours la Mort viendra me prendre, tout comme j'ai pris la vie à mon mari.... C'est une fatalité.

*Elle fit glisser son index sur la joue de Beaufort, tout en ne le quittant pas du regard.
Elle respira difficilement pour rajouter quelques mots faiblement.*

- Vous ne méritez pas une vie comme celle ci. Vous méritez mieux. Merci ...

*Ses yeux se fermèrent peu à peu. Telle une bougie qui s'éteignait petit à petit.*

*François continuait de caresser ses cheveux. Sa famille ? En voilà une drôle qu'il avait ! Il avait une femme avec qui il n'avait échangé que des baisers, sa fille ainée sortait du couvent et son fils était élevé par un autre que lui. De plus, tous les trois n'avaient aucun rapport les uns avec les autres. Anna serait bien acceptée dans la famille Beaufort, plus que compliquée.*

- Ma vie est bien plus compliquée que ça Ma femme a du très certainement annuler le mariage après que je sois arrivé ici, on l'a forcément conseillé de le faire. Ma fille doit faire des siennes quelque part et mon fils est élevé par un autre que moi. C'est bien compliqué et je ne suis pas prêt pour leur donner une quelconque explication. Aucun d'eux ne pourrait me comprendre...

*Il rapprocha doucement la jeune femme près de lui, commençant à s'inquiéter grandement pour sa santé.*

- Ne dites pas cela ! Rien n'est écrit, vous pouvez encore tout changer ! Je me battrai avec la mort si elle vient pour vous prendre mais je ne la laisserais pas faire. Je préfère mourir que de vous voir éloigner de moi

*Anna semblait être à moitiée inconsciente, à moitiée éveillée. Elle ne désirait pas s'endormir pensant que ca allait être la denière fois qu'elle verrait ce monde. Sa dernière image... Celle d'un visage d'ange.
Elle se blottit de plus en plus dans les bras de Beaufort, trouvant ainsi un peu de douceur, de tendresse, d'attention effacant la souffrance qu'elle ressentait en elle, à cause de sa toux. Comme elle aurait souhaité que Beaufort connaisse la femme courageuse que la femme fragile. Hélas, être fragile de santé ne peut être oublié, ni effacé.
Les paroles du jeune Duc soulagèrent quelques peu les tourments de la jeune femme. Cependant, elle avait mal pour lui. Il ne méritait pas tant de malheurs dans sa vie. Lui qui avait accompli de nombreuses choses. Lui qui semblait être en apparence quelqu'un de froid, mais au fond de lui, c'était quelqu'un d'attentif et de doux. Un homme certainement idéal !
En essayant de respirant pour parler, Anna se remit à tousser. Du sang apparut une nouvelle fois sur la main d'Anna qui s'empressa de l'essuyer sur sa robe, déja tachetée de sang.
En regardant les dégats, elle soupira après s'être calmer.

Dans un murmure en plongeant son regard dans celui du Duc, Anna lui répondit.*

- Je suis désolée pour votre famille et vous. J'aimerais tant vous faire plaisir ...

*Elle lui fit un doux sourire pour reprendre quelques instants plus tard.*

- Non, je vous interdis de dire ça. Si je meurs, n'allez jamais me rejoindre. Je me battrais seule, si celà peut vous faire sourire de bonheur...

*Cette fois ci, François s'inquiéta pour de bon. Il ne répondit pas aux phrases d'Anna et bondit du lit. Il se précipita aux portes de la cellule et demanda qu'on appela un médecin. Il était mort d'inquiétude. Le soldat partit chercher son supérieur.
Beaufort revint près d'Anna et s'assit près d'elle, sur le lit. Il posa la main sur son front, se souvenant qu'il faisait la même chose avec Esther quand elle était jeune. Il soupira.*

-Votre santé m'inquiète

*L'inquiètude de Francois et son appel pour un médecin firent trembler Anna de peur. Non, elle ne voulait pas voir un médecin, elle n'était pas malade et ni faible. Elle refusait de le croire. C'était juste la Mort qui venait la chercher. Rien n'a faire à part attendre.
Elle tourna sa tête pour regarder Francois faire, et se mit à sourire doucement en le voyant revenir. Elle ne voulait pas partir. Elle voulait rester avec lui. Hélas, Anna s'était trop vite attachée à lui. Au Roi des Halles ... Un homme qu'elle pensait être un danger ambulant. Plus les minutes passaient, plus son coeur battait rapidement, plus les sentiments d'Anna se dévoilèrent être plus que forts.
Elle soupira doucement, tout en répondant à Francois.*

- Non, ne vous inquiètez pas. Je n'ai besoin de personne... Juste de vous avant d'aller rejoinde mon mari.

*Et encore plus doucement, elle rajouta.*

- Ne me laisses pas seule...

*Elle ferma ses yeux, telle une bougie qui avait fini d'être consommer.
Tellement fatiguée, tellement angoissée, tellement triste, Anna s'était en fin de compte endormie près d'un ange. Un ange ...*

*François ne voulait pas de ça. Il s'était pris d'affection de cette jeune femme qui voulait mourir. Il baissa les yeux, impuissant face à ses choix. Il fut touché par le fait qu'elle ose le tutoyer. Il en souriait mais à peine allait-il répondre qu'il remarqua qu'elle s'était endormie.
Il enleva sa chemise et la mit sur elle, voulant la réchauffer. Il en déchira un morceau, et vint le tremper dans la carafe d'eau encore pleine. Il essora le chiffon avant de le ramener auprès d'Anna et le lui poser sur la tête.
Il s'assit par terre, près du lit.
Il était près à veiller sur elle jour et nuit.*

*Anna s'était endormie en suppliant à son Roi des Halles de ne pas laisser seule, tout en le tutoyant sans faire attention. Elle était tellement affaiblie par ses quintes de toux qu'elle n'attendit aucune réponse pour sombrer dans un sommeil profond avec un sourire figé sur ses lèvres. Non, elle n'allait pas mourir. Elle voyait dans son sommeil certes un ange, mais ce n'était pas un ange qui venait la chercher. C'était l'image de son Roi qui lui promettait de rester avec elle, de la protéger ... Un homme à elle.
Son sommeil fut calme et paisible. Elle ne bougea pas, rêvant sans doute à d'autres choses plus gaies. Elle ne regrettait pas d'avoir tuer son mari, car elle venait de rencontrer un autre homme avec qui elle avait pris d'affection.

Pendant de nombreuses heures, Anna dormit... Dormit... Tellement une princesse. C'était si paisible, si calme, sans douleurs.
Enfin, ses prunelles se réouvrirent sur un visage d'un ange. Elle ne l'avait pas quitté. Il l'avait suivi dans son rêve. Un sourire doux se dessina sur ses lèvres quand la jeune femme remarqua qu'il s'était endormi.
Elle lui caressa son visage, et tendrement elle lui déponsa un baiser sur les lèvres de Francois. Elle mit toute la douceur et la tendresse qu'elle pouvait dévoiler.*

*François en effet s'était endormi, sans même s'en rendre compte. Il revint à ses esprits en sentant une douceur sur ses lèvres. Il ouvrit les yeux et vit qu'Anna s'était réveillée. Son teint était plus rose et elle souriait. Elle allait mieux et cela se voyait.
Il lui rendit ce sourire et se redressa.*

- Comment te sens-tu ?

*Anna souriait. Un sourire qui illuminait son visage. Ce si beau visage qui avait retrouvé pratiquement de belles couleurs. Un léger teint rose avait empourpé le minois d'Anna. Une touche de charme ... Elle ne rougissait pas, elle rayonnait.
Elle se sentait beaucoup mieux, mais au fond elle, elle savait que sa maladie n'était pas guerrite. Mais elle ne fit paraitre aucune émotion négative ne voulant pas revoir un visage inquiétant devant elle, soit celui du Duc.
Elle continait toujours de caresser le visage de Beaufort, sans quitter son sourire. Anna ne désirait que de lui montrer sa face "Je me sens mieux".
Doucement et en hochant la tête, elle lui répondit.*

- Je vais bien... Un peu plus en forme qu'auparavant.

*Elle avait remarqué qu'il la tutoyait, ce qui la toucha beaucoup.
Son sourire s'elargit alors en coin.*