Projet d'évasion (PV)

*François n'en pouvait plus. Des mois et des mois qu'il était ici à tourner en rond. Il avait imaginé toutes les évasions possibles mais aucune n'était faisable seul. Les soldats enchaînaient leur garde et ne lui laissaient aucun répit.
François avait beaucoup maigri. Il ne mangeait qu'une fois par jour et n'avait presque rien dans son assiette. Il n'avait pu se raser qu'une seule fois. Il avait donc une barbe de quelques jours lui donnait un air de paysan.
Il ne portait qu'une simple chemise blanche sur un pantalon blanc et des bottes noires (cf Manu dans mon Essentiel ><).
Il s'était assis sur son lit dur comme la pierre et réfléchissait. Il tourna la tête et regarda le sol. Il y avait gravé les noms de ses êtres chers ainsi que le nombre de jours qu'il passait enfermé ici. Il commençait à croire qu'il se tuerait ici. Il n'en pouvait plus !
Soudain, il entendit du bruit et il releva la tête. Il entendait des cris de femme et des gardes qui approchaient.*

HJ: PV qui ?

hj: Une fille qui va arriver roooh xD

Hj : Et c'est moi la fille ! xD

*Bah voilà, le mal était fait ! On ne peut plus retourner en arrière. Hélas, quand vous faites un tel acte, normalement vous éprouvez des remords à la suite. Cependant, pour Mademoiselle d'Iz, aucun sentiment de culpabilité se faisait ressentir à l'intérieur de celle ci. Etrange n'est ce pas ? Hélas, non... Quand votre soit disant mari vous bat ou vous ne respecte plus, vous ne pensez qu'à vous venger. C'est ce qu'à fait Anna, pendant un soir. En effet, la jeune demoiselle avait réussi à dénicher une fiole de poison chez un vieil homme. Ainsi, Anna pourra enfin réaliser son rêve, celui de tuer son mari, rêve qui lui tournait dans la tête pendant quelques jours déja.

Cependant, quand l'acte fut enfin fait - après la mort du Marquis - malheureusement, la jeune demoiselle fut vite retrouvée par quelques soldats à sa recherche. En effet, la jeune fille s'était cachée dans la campagne, mais par le biais certainement du hasard, les soldats l'avaient retrouvée quelques jours plus tard. Puis, direction une cellule dans les environs.
Malheureusement, par la colère et son coté "je ne veux pas rester enfermée", les soldats ont du l'envoyer ailleurs. Ailleurs signifie direction la Bastille.*

- Maiiis lachez moi ! Vous me faites mal !

- Jean on la met où ? On n'a plus de cellules ?

- T'as raison, vieux ... Si le Roi arrêtait d'enfermer des hommes innocents, on aurait de la place pour des personnes qui en vaut la peine ! Comme celle là ! T'vois ?

- Je vous dis que vous me faites mal ! Lachez moi ! Sinon je mords !

- Tais toi petite ! On va s'occuper de toi !

- On va la mettre avec lui... C'est la seule cellule qui te reste, petite !

*Anna fut alors jetée dans la cellule de Beaufort pour être de nouveau enfermée, mais plus seule.
Elle n'eut juste le temps de cracher sur un des soldats avant de jeter un regard noir aux deux. Enfin, elle posa son regard sur l'ensemble de la cellule. Tsss, toutes les cellules se ressemblaient. Et aucune lumière !
Ses yeux couleur bleu-gris croisèrent un autre regard, différent du sien.
Légèrement agacée, elle s'adressa à ce regard, soit Beaufort.*

- Bah, voilà ! Je suis enfermée avec quelqu'un ... Quelle surprise !

*Elle soupira profondément pour s'effronder par terre.
Ca va être plaisant ce séjour !*

*François attendait en écoutant attentivement. Il eut alors une lueur d'espoir : Esther ? Camilla ? Il ne pourrait être qu'heureux en voyant l'une d'entre elle. Il guettait les alentours avec un pincement au coeur. Quelle déception eut il en voyant débarquer dans sa propre cellule, une parfaite inconnue.
Il la regarda cracher sur le soldat avant que celui ci ne les enferme à nouveau. Il observa la jeune femme. Ses vêtements étaient légèrement débraillés mais montrait une petite noblesse. Elle était assez jolie, les traits fins, de jolis cheveux bruns.
Cependant, sa réflexion prouva au duc qu'elle ne devait pas être un ange. Tête d'ange et diable au corps, comme on dit. Il soupira et répondit d'un air ironique.*

- Mais moi aussi je suis enchanté de vous rencontrer

*Anna était vêtue d'une robe couleur blanche, légèrement salie par la poussière due par les voyages faits entre son ancienne prison et ici et du à son séjour dans celle ci. Dans les temps normaux, sa robe aurait été jolie et qui affinerait sa silhouette. Malheureusement, elle avait tendance à tomber des épaules, révélant ainsi la peau blanche de la jeune demoiselle, voir le début de sa poitrine.
Après s'être retrouvée à nouveau enfermée, Anna s'était effondrée au sol, tout en s'adressant à Beaufort d'un ton pas très aimable pour une colocation. En effet, malgré sa beauté splendide, la jeune fille n'avait pas du tout le même caractère.
En entendant la voix du regard inconnu, Anna se mit à sursauter puis à se relever. Elle posa ensuite son regard noir sur le Duc, tout en dépoussièrant sa robe.

D'un air moqueur, sans pour autant voir qui ca pouvait être, Anna lui répondit.*

- Oh maintenant ce regard parle ! Encore plus surprenant !

*Puis, elle rajouta après quelques minutes de silence avec encore avec un ton froid.*

- Trève de rencontres... Je ne suis pas là pour me faire des amis !

*Chose dite, elle prit place sur un rocher froid et dur dans un coin, sombre.
Elle ne désirait pas être vue par Beaufort, et ni dérangeait pas ce dernier. Ce n'était pas elle qui avait décidé de devenir une colocateur du Duc. Pauvre d'elle et de lui !*

*François ne manqua pas d'admirer l'épaule et la moitié de sein qu'elle laissait voir. Cela faisait un certain temps qu'il n'avait pas assouvi ses besoins avec une femme. Le simple fait d'apercevoir sa douceur lui fit un petit plaisir intérieur. Il n'en dit mot et regarda les mouvements de la jeune femme qui s'éloigna de lui aussi vite qu'elle le put.
François soupira.*

- Vous êtes si charmante, mademoiselle

*Il esquissa un sourire ironique et se rallongea sur son lit de pierre.*

- Malheureusement pour vous, vous allez rester un certain temps avec moi. J'y suis jusqu'à la mort. Qu'avez vous donc fait pour qu'on vous envoie ici ?

*Assise sur son rocher, Anna se replia sur elle même, en ramenant ses genoux vers son ventre. Elle posa ensuite son menton sur ses genoux tout en n'adressant aucun regard et aucune parole à son colocataire de Bastille (XD). La jeune fille se mit alors à soupirer doucement, tout en posant son regard dans le vide, ou bien dans l'obscurité. Son séjour allait être ennuyant, vraiment. Elle commenca à espérer un court séjour, mais hélas, on lui avait bien préciser qu'elle n'y sortira pas avant longtemps. Alors ca allait être pendant combien d'années ? Et quand elle aura à nouveau sa liberté, serait-elle encore jolie ? Aura-t-elle des rides ? Et des enfants ? Tout ça à cause d'un homme !

Anna ne répondit pas à la première réplique de Francois, jugeant que ca allait être très stupide de sa part de répondre. Cependant, personne ne verra que le teint d'Anna se mit à tourner vers un rouge léger. La jeune demoiselle se remit rapidement tout en remettant sa robe correctement.
De plus, Francois avait raison. Les deuxièmes paroles du Duc avaient calmé soudainement - et étrangement - la colère et le mépris d'Anna.
Elle se mit à soupirer à fendre l'âme, pour enfin lui répondre, sans pour autant regarder Francois.*

- Hélas, j'en ai bien peur. Il faudrait certainement qu'on s'entende beaucoup mieux, si on ne veut pas qu'ils nous retrouvent à nous entretuer.

*Elle se mit à rire doucement, en pensant à ce qu'elle venait dire. Puis, d'un ton plus qu'amer, elle lui répondit à sa question.*

- J'ai empoissoné mon mari il y a quelques mois. Et vous ?

*François eut un petit rire avec elle. Elle n'avait pas tort.*

- Si nous en arrivions à nous entretuer, je ne serai surement pas celui qui aurait le plus peur !

*Il esquissait un sourire que la jeune femme ne devait pas voir, vu sa position. Tout deux savaient qu'il était le plus fort des deux et qu'elle se ferait exterminer bien vite. Elle ignorait sans doute qu'il ne frappait pas les femmes, et les tuait encore moins.*

- J'ai essayé de coucher avec la Reine

*Il eut aussi un petit rire. L'auto-dérision était sa principale qualité.*

- Louis n'a pas vraiment aimé cela

*Il était vrai qu'au fond elle, Anna savait qu'elle ne ferait pas le poids contre le Duc. Mais pourquoi pas essayer ? Non pas s'entretuer, mais juste défier. Une idée à faire si les deux jeunes prisonniers s'ennuyeraient de trop.
La jeune femme resta dans la même position, tout en écoutant Beaufort d'une oreille - peut être des deux après tout (XD).
A la fin de ses paroles, Anna se mit correctement sur son rocher pour chercher du regard Francois. N'est pas plus plaisant de regarder celui avec qui vous parlez ? Hélas, à cause de l'obscurité, c'était assez compliqué !*

- Êtes vous vraiment sur, Monsieur ? Je ne dis pas le contraire, mais vous êtes quand même assez sure de vous.

*Elle eut un sourire en coin, légèrement taquin de sa part. C'était peut être de la provocation, mais pas de la méchanté.
Anna écarquilla les yeux quand Beaufort lui raconta la cause de son enfermement dans cette cellule ! Elle n'en connaissait pas comme Beaufort ! C'était certain que Loui n'avait pas aimé ! Coucher avec la Reine demeurait une chose très interdite.*

- Je vois que Monsieur ne connait pas encore ses limites... Ca ne m'étonne pas de vous trouver dans une cellule de la Bastille après cet acte ! J'espère que vous avez pris du plaisir, car je doute que vous en profiterez une seconde fois, et également en général ...

*Encore un peu de venin de la part d'Anna. Quelle peste ! (XD)*

*François se redressa légèrement et s'assit sur son lit. Il était ainsi face à la jeune femme recroquevillée sur elle-même et la regarda.*

- Vous voulez tester mes capacités ?

*Il eut un petit sourire au coin et se mit à rire vraiment en l'entendant parler de lui et de ses relations corporelles avec les femmes.*

- Primo, Madame, je n'ai pas couché avec la Reine, j'ai failli. Cette idiote m'a fait des avances puis m'a balancé indirectement au Roi. Je me demande parfois si le Roi ne l'avait pas fait exprès. Elle a ruiné ma réputation et ma vie. Ils m'ont fait arrêté le jour même de mon mariage. Je hais la royauté. Je suis enfermé ici avec une jeune femme sublime et vous croyez que jamais je n'aurais l'occasion de toucher une femme à nouveau ? Je crois qu'à nouveau vous vous trompez

*Il esquissa un petit sourire coquin.*

*Anna l'écouta attentivement et silencieusement, tout en le fixant du regard. Cependant, ce regard semblait être à moitié caché par l'obscurité des lieux.
Elle ne quitta pas son position, et attendit le moment pour lequel elle aura la parole.
Tout en l'écoutant, la jeune femme eut la confirmation que l'homme qui se trouvait dans la même cellule qu'elle était un homme plutot "fort", ayant ainsi plus de potentiel qu'elle, et tout comme elle, il ne se faisait certainement pas marcher sur les pieds. Un homme ayant pratiquement la même personnalité qu'elle !?

D'un air provocateur, elle lui répondit à la fin de ses paroles.*

- Hmm, certainement ... Si l'occassion se présente ! Mais je serais vexée si je vous batterais !

*Puis, en lui adressant un sourire en coin rempli de malice, de taquinerie et de provocation, elle rajouta un peu plus séchement.*

- Je déteste également le Roi, ainsi que sa famille. Je ne les comprendrais pas, tout comme ses pantins. Enfin, je ne vous demanderais une seule chose, ne me touchez pas ! Sinon... hmm, je vous morderais ?!

*François eut un petit rire.*

- Je ferai en sorte qu'elle se présente

*Il commençait à apprécier de plus en plus la jeune femme provocatrice.*

- Arrêtez donc de me faire des avances

*Il eut un petit rire coquin*

- Le soldat risque de se mettre au garde à vous

*Tout en écoutant, Anna essaya de s'aventurer dans la cellule pour rechercher le visage de Beaufort. Elle n'avait pas encre eu l'occasion de pouvoir contempler cet homme qui allait devenir son compagnon de cellule. En plus, si elle voulait que les quelques mois d'enfermement se passèrent dans une bonne ambiance et surtout assez rapidement, il fallait mieux se calmer et rester sereine ainsi que gentille. Comme ça, Anna aura l'amitiée de Beaufort, et peut être réciproquement.
Cependant, elle manqua de tomber une ou deux fois, et donc sans vouloir se prendre la honte, Anna s'arrêta en plein milieu de la cellule, immobile et droite. Seul son regard bleuté divagueait dans l'espace obscur.

Sans lacher son ton mélé de provocation et de taquinerie, elle répondit au jeune Duc.*

- Je l'espère, sinon je m'en voudrais ...

*Elle afficha un large sourire, et rajouta quelques instants plus tard.*

- Je m'apelle Anna d'Iz, et vous ? Quel est le nom de cet abominable soldat ?

*François guettait chacun de ses faits et gestes. Il esquissait un sourire tout en appréciant la beauté de ses yeux. Il se leva et s'approcha. Il fit le tour de la cellule et vint se mettre juste derrière elle.
Il se mit à réfléchir. Peut-être que lui révéler son vrai nom serait dangereux pour lui. Il prit alors ses précautions. Il vint donc se poser juste derrière elle glissant ses lèvres tout près de son oreille afin de murmurer.*

- On m'appelle le Roi des Halles

*Il savait bien que personne ne savait que c'était de lui dont on parlait lorsqu'on évoquait ce nom. La jeune femme qui venait de petite bourgeoisie avait forcément entendu parler de lui. Sans savoir qui il était.*

*Bien trop absordée à l'idée de trouver l'auteur de la voix masculine qu'elle ne cessait d'entendre depuis son arrivée et avec laquelle Anna répondait, celle ci ne remarqua que le Duc de Beaufort s'était déplacé pour se placer derrière elle.
Elle ne sentit sa présence qu'à la fin, quand celui ci lui répondit en lui révélant son nom... Du moins, un surnom - qu'elle connaissait bien d'ailleurs.
Anna ne put retenir un frison. De peur ? Non, ce n'était pas un frison de peur... Elle avait entendu parler maintes fois du Roi des Halles, et d'après son mari défunt, ce Roi était assez dangereux pour une jeune femme. Seule et unique marque de protection de son cher mari, d'ailleurs.
La jeune femme n'osa se retourner, son regard posé derrière son épaule.
Dans un chuchotement, elle lui répondit.*

- Ah ! C'est donc vous ...

*Elle soupira doucement tandis que l'atmosphère semblait de refroidir.*

- Je ne pensais pas avoir l'opportunité de vous rencontrer. J'ai entendu plusieurs choses sur vous ...

*Avec succès, Anna arriva à ne rien faire paraitre de ses émotions.
Un second frison parcourut son corps. Cette fois ci, c'était de froid....*

*François sentit les frissons de la jeune femme qui devaient être de froid, ou de peur. Elle l'ignorait. Il savait bien que seul le peuple aimait le Roi des Halles. Il était détesté de la bourgeoisie et haï par l'aristocratie. Il faisait peur car c'était un Grand qui se révoltait et entraînait le peuple avec lui. Le peuple était beaucoup plus nombreux que l'aristocratie et la bourgeoisie réunie. A lui seul, il pouvait faire renverser tout le gouvernement mis en place. L'échec de la Fronde avait laissé un Beaufort encore plus rebelle. Peut-être que cette fois ci, il ne s'était pas assez préparé.
Il posa ses mains sur les épaules dénudées de la jeune femme.*

- Que dit-on de moi ? Avez vous entendu parler du Roi des Halles comme un sauveur ou comme un idiot ? Cela changerait beaucoup de choses à ma conduite pour vous séduire, mademoiselle.

*C'était de froid, et non de peur ! Anna frisonnait de temps en temps. Il fallait dire que la cellule demeurait en courant d'air, parfait pour s'enrhumer... Surtout quand nous avons une santé fragile, telle que celle de Mademoiselle d'Iz. Son regard se cala dans un recoin sombre, puisque pour ce dernier, il était devenu impossible de trouver le visage du Roi des Halles, autrement dit, Francois de Beaufort. Pour elle, c'était aussi impossible de se retourner... Pourquoi ? Elle l'ignorait. C'était comme si à son entrée dans la cellule du Duc, ses traits de "peste" s'étaient envolés pour laisser place à une jeune fille adorable. Cependant, personne ne connaissait Anna telle qu'elle semblait être à l'instant présent. En réalité, Anna cache son vrai caractère... Celui d'une femme douce et fragile.

Elle eut un second frisson en sentant les mains de Beaufort sur sa peau blanche de perle. Puis, la jeune femme se mit à soupirer profondément, tout en baissant ses prunelles bleutées.*

- On m'a dit que vous étiez dangeureux, courageux, impulsif, borné... Que vous avez le sang chaud, et que vous n'avez pas froid aux yeux.

*Elle soupira une nouvelle fois pour continuer ensuite.*

- On m'a dit que vous étiez une menace pour la bourgeoisie, la famille Royale, l'aristocratie... Que c'est vous qui avez menez une Fronde contre Louis XIV... Que vous êtes serviable envers le peuple.

*Enfin, Anna se retourna pour contempler - la première fois - le visage de Beaufort.
Malgré l'obscurité, la jeune femme pouvait entrevoir certains traits. Il semblait si ... charmant. C'est à ce moment là, en plongeant son regard bleuté dans celui du Duc, elle finit par lacher.*

- Mais je n'ai jamais eu peur de vous.

*François l'écouta attentivement. Il préféra la laisser finir avant de répondre à ces réputations. La plupart des adjectifs qu'elle utilisait était les bons. Elle n'avait pas tort et ce qu'on disait de lui devait ressembler en bonne partie à la réalité.
Mais elle avait tort. Lui mener une fronde contre Louis XIV ? C'était bien la qu'elle faisait erreur. François n'avait jamais rien eu contre son cousin, au contraire il l'appréciait. C'était Mazarin qu'il voulait faire chuter et qu'il avait d'ailleurs pratiquement réussi.
Le retournement de la jeune femme suivi de ses paroles le laissa sans voix. Cette audace l'enchantait. Il retira ses mains de ses épaules et répondit, sans bouger de sa place, restant tout près d'elle, les yeux dans les yeux.*

- Sachez d'une part, mademoiselle, que je n'ai jamais mené de fronde envers notre souverain, je l'ai fait contre ceux qui lui apportaient une mauvaise influence.

*Il esquissa un léger sourire.*

- Il n'y aurait pas lieu d'être de toute façon. Je n'ai jamais mangé personne.

*Anna pouvait que peu apercevoir Beaufort. Mais une chose lui semblait sure. Il paraissait assez élégant malgré la fine couche de barbe qui avait poussé durant son enfermement ici. Ca lui donnait, pour Anna, un touche de séduction, rien de plus. Les yeux de Beaufort semblaient assez hypnotisants, envoutants ou encore très beaux. On aurait voulu y plonger pour se noyer, telle la mer. Non, Anna n'était pas sous le charme mais au fond elle, la jeune femme était assez contente de partager sa cellule avec lui, un bel homme qui lui avait semblé depuis très longtemps, un " danger ambulant ". Elle n'avait pas peur, et se sent au contraire en sécurité.

Elle soutint son regard, tout en l'écoutant silencieusement. Alors que les paroles du Duc déambulaient dans la cellule, Anna arqua un sourcil pour enfin soupirer doucement.*

- Je ne vous répétais juste les paroles que j'entendais. Hélas, tout le monde dit que vous êtes un danger pour tous , et quelque soit la Fronde.

*Un sourire vint illuminer ensuite son visage, alors qu'Anna reprit la parole.*

- Mais je n'ai jamais dis ça, mon Roi...

*Elle fit mine de faire une révérance, poursuivie d'un nouveau frison.*

*François l'écouta et esquissa un sourire en la voyant faire sa révérence.*

- Je suis un danger pour les classes supérieures. Mais voyez vous, un jour, le peuple se rebellera. Ils sont bien plus nombreux que nous et nous fléchiront face à eux. Il faut savoir choisir son camp. Ma naissance est venue bien trop tôt, la révolution n'est pas pour tout de suite je crois bien.

*Puis, pris d'un élan de désir charnel, il posa une main sur ses hanches et la tira contre lui, collant sa poitrine contre la sienne. Il s'approcha doucement de son visage, mêlant leur respiration.*

- Voulez vous être ma Reine, jeune empoisonneuse ?

*Il s'approchait de plus en plus, glissant une main dans le bas du dos de la jeune femme, l'autre enlaçant la main de la jeune femme. Il glissa ses lèvres contre les siennes. Les couples de lèvres s'effleurèrent lorsque...*

- C'est l'heure du repas !

*François se détacha de son étreinte, voyant le soldat amener les pains rassis et la carafe d'eau.*

*Anna écoutait le Duc attentivement et calmement, les mains jointes et la peau de plus en plus froide. Mais pourquoi on ne pouvait faire un petit feu ? Elle de santée fragile, Anna appréhendait de plus en plus la fin de son séjour. Sans doute, la jeune femme sera victime d'une maladie due à son séjour dans la Bastille.
En pensant à celà, Anna se mit à soupirer doucement. Elle ne voulait rien paraitre, et y arriva sans trop de difficultés, ce qui pouvait être marrant car sont nombreuses les fois dans lesquelles, Anna ne pouvait contenir ses émotions.

Légèrement perdue dans les paroles de Beaufort, elle ne vit rien venir de la part de celui ci. Si elle aurait entendu les pensées de Beaufort, Anna l'aurait tout de suite arrêté. Cependant, elle ne put rien faire... Devenant comme une mariotte qu'on manipulait avec des fils. Elle se laissa faire, silencieusement. Les yeux dans les yeux du Duc, s'y noyant pratiquement, la respiration douce de la jeune femme melée avec celle de Beaufort qui semblait chaude.... Anna ne sentit que de nombreux frissons, dus aux gestes de Francois sur sa peau ou de ses lèvres, et non dus au froid.
Elle voulait se débattre, ne voulant pas tomber dans les bras d'un autre homme. Non... Malheureusement, plus par instinct, Anna fit glisser son index sur une joue de Francois doucement, tout en ne quittant pas son regard. Sinon, la jeune femme ne fit rien pour empecher Francois. Etrangement ....

Mais le destin en avait décidé autrement, et c'est avec un peu de tristesse qu'elle quitta sa posture pour acceuillir son "repas" digne d'une prisonnière. Un léger rougissement avait envahi le minois de la jeune femme, perturbée par le comportement de Francois.

Sans jeter un coup d'oeil sur l'assiette pour elle, telle une momie, Anna alla s'asseoir une sorte de lit en pierre, pour s'y blottir ... Et ainsi se perdre dans ses pensées.*

*François s'avança et commença à manger. Il regarda la jeune femme, assise sur le lit de pierre, terriblement perturbée par les événements. Il préféra changer de sujet, pour la faire revenir à elle-même.*

- Vous devriez manger, ils ne viennent pas souvent pour ça

*Dès qu'il eut finit, il se leva et commença à faire quelques pas dans la pièce. Il cherchait une raison de partir d'ici, un moyen, une idée. Rien ne lui venait ! Sa fuite de la prison de Vincennes avait été bien plus facile car il avait des amis à l'extérieur. Mais Esther était trop jeune, Camilla devait le détester et Isabelle était sous l'emprise de Condé, qui détestait Beaufort. Il était seul dans cette mission.
Il tourna les yeux vers la jeune femme et pensa alors qu'ils pourraient sans doute trouver un moyen de s'enfuir.*

- Il faut qu'on sorte d'ici

*Anna resta assise sur son lit de pierre, immobile. Ses genous étaient recroquevillés contre son ventre, ses mains enveloppaient ces derniers, et la tête de la jeune femme semblait être envouhie sous ses bras et ses genoux. Etrangement, elle se sentait mal depuis que Beaufort lui avait fait des avances. Certes, ca ne l'avait pas gêné, mais pour elle, les hommes c'était comme fini. Elle ne désirait pas avoir d'autres relations, elle ne désirait pas en empoissonner d'autres.... Surtout si c'était Beaufort. Anna se rendit alors compte qu'elle s'était attachée au Roi des Halles. Malheureusement ....

Elle demeura silencieuse pendant tout le temps que Beaufort mangeait. Anna ne releva pas son regard - légèrement empaumé par les larmes - et ne répondit pas au Duc. Elle semblait comme une pierre... Silencieuse et morte.

Cependant, aux dernières paroles de Beaufort, sa tête réapparut et son regard bleuté se posa sur le Duc, doucement. Un léger sourire vint éclairer son visage, puis sa voix se fit entendre dans la cellule.*

- Ca serait incensé...

*Elle soupira profondément. Hélas, à peine arrivée, elle y avait déja réfléchi mais elle n'avait encore rien trouvé.
D'un coté, au plus profond elle, la jeune femme désirait s'échapper et montrer son coté "peste". Mais de l'autre, Anna aurait tout donné pour rester enfermé avec Francois et pour se faire pardonner de son comportement.*

*François soupira. Elle semblait bien troublée par les faits passés. Il regretta que ses actes l'ait tant chamboulé, lui qui voulait simplement être romantique. Il se leva, prit un morceau de pain et s'approcha d'elle. Il le posa à ses côtés et vint s'asseoir sur la table. Il but une gorgée d'eau avant de reprendre.*

- J'ai un plan...

*Tout se fit alors très vite dans sa tête. Première chose à faire, il fallait que le soldat de nuit, tombe sous le charme de la belle demoiselle (il suffirait, surement, de lui ôter sa robe). Puis, lui prendre ses armes, l'attacher - ou le tuer - et s'enfuir sans un bruit pendant la nuit.
Tout était planifié dans son esprit, le reste serait plus difficile.*