Promenades et rêves [Libre]

* Hortense se promenait dans les jardins, regardant avec admiration les magnifiques jardins. Avec un joyeux sourire, elle tournait sur elle même, sa robe flottant comme une nuage vaporeux autour d'elle. Ses longs cheveux blonds et bouclés éaient rémontés, dévoilant une longue nuque pâle.
Tandis qu'un sourire éclairait son visage, ses yeux pétillaient de joie. Elle était absolument ravie de voir un endroit aussi magnifique. Chez elle c'était beau aussi bien sûr mais là... C'était absolument éblouissant !
Elle vit le Parterre d'Eau et marcha autour en souriant toujours, avant de s'assoir sur le rebord. Glissant doucement ses doigts sur l'eau, elle rêvait et pensait à mille et une choses. Son regard était passé aujourdh'ui d'une merveille à l'autre sans savoir à laquelle s'arrêter. Elle était si heureuse d'enfin être ici, près de sa soeur. Près du roi dont elle avait entendu tant de belles de choses de la part de Marie.
Silencieuse, elle perdit quelques instants son sourire et un air de mélancolie assombrit son visage. Elle était malheureuse quand sa soeur l'était et là, la jeune femme était absolument désespérée. Ca lui brisait le coeur de voir Marie pleurer l'absence de son roi bien aimé et si effrayée de retourner chez son époux.
Plus que trois jours avant que cette brute épaisse, elle ne pouvait s'empêcher de l'appeler comme ça, en silence du moins, ne vienne chercher sa soeur bien aimée et continue a lui faire vivre cet enfer qu'elle a vécu jusqu'ici...
Même le merveilleux paysage ne pouvait lui enlever la sublime mélancolie qui donnait à son visage un air de douleur qui briserait une pierre par sa beauté. *

vincent, contrairement à son habitude, n'était pas en train de remonter le moral à quelqu'un ni en train de faire quelques pitreries pour amuser l'un ou l'autre de ses multiples amies, conquêtes et connaissances, mais ezn train de marcher, perdu dans ses pensées. Chose rare, elle étaient quelques mélancoliques en ce temps, car il pensait à Marie-Thérèse, la pauvre Reine que des gens malintentionnés tentait chaque jour de déshonorer un peu plus. Il pensait également à la rumeur qu'il comptait répandre dans plusieurs conversations afin de restaurer un peu de sa dignité à son amie. Alors qu'il marchait, il vit une jeune femme très jolie assise sur le bord du parterre d'eau. Ce fut sans doute son air mélancolique et le fait qu'il n'était même pas sûr de son nom qui le décidèrent à s'arrêter pour lui parler.

-Excusez-moi? Je me présnete, Duc de saint-Ange, pour vous servir. Que fait seule avec cet air mélancolique Hortense Mancini, la soeur de la célèbre Marie Mancini?

Vincent était très direct et sa curiosité le poussait à toujours aller voir ceux qu'il ne connaissait pas, et son grand coeur lui ordonnait d'aider cette jeune fille en détresse.

* Hortense sursauta quand un homme lui adressa la parole. Rapidement à nouveau debout, elle fut surprise qu'il connaissait son nom. En faisant une révérence, elle baissa humblement les yeux. *

- Enchantée Messire.

* Ressemblait elle tant à sa soeur qu'on la reconnaissait ainsi. C'était un compliment, elle avait toujours admiré sa soeur et avait espéré devenir un jour comme elle. Quand elle se fut redressée, elle sourit au Duc, de ce sourire heureux qui est si rare à la Cour. Un sourire tout bêtement heureux, comme si c'était le plus grande joie du monde que de rencontrer quelqu'un.
En baissant à nouveau les yeux, elle répondit : *

- Je pensais à ma soeur Messire. Sa détresse me rend malheureuse et pourtant je devrais être heureuse ici. C'est absolument magnifique, émerveillant !

* Tournant sur elle même, elle tendit les bras vers le ciel et vers les fleurs et les fontaines autour d'elle. Elle se rassit sur le bord de la fontaine, toujours souriante en disant : *

- Tout cela me fait penser aux contes de fées que je lis. Par exemple ici, près de la fontaine où près du rosier, le lieu ou la princesse embrasse le prince et se jure un amour indestrucible. Ah mes rêves d'enfants... Je n'arrive pas à les lâcher... Vous devez me trouver infantile et puérile.

Vincent n'arrivait pas à détache son regard du visage d'hortense, il la trouvait encore plus jolie que Marie. Il rit avec elle.

-Point du tout ma chère, je trouve cela charmant, si peu d'entre nous ont gardés leurs rêves d'enfance, les femmes n'ont plus que trois mots à la bouche: plaire, paraître, distraire que c'est est un plaisir de voir un air enfantin et mutin sur de si belles lèvres....

Il s'assit à côté d'elle au bord du parterre et passa un pu d'eau dans ses cheveux, car il faisait chaud.

-Quand à votre soeur, j'ai peur de ne pas comprendre sa détresse, que se passe-t-il exactement?

Il la dévorait toujours des yeux, mais il s'obligea à détourner un peu le regard afin de ne pas paraitre impoli.

* Hortense rougit au compliment mais sourit toujours en retirant une boucle qui tombait de son chignon devant ses yeux. Elle baissa les yeux devant le regard insistant de son interlocuteur.*

- Il est vrai que je ne pense pas à plaire. Je plairai à mon prince charmant, et ça me suffira amplement, je ne pense pas à plaire à tout le monde. Pour le fait de paraître, ce serait difficile, je ne suis qu'une ombre à coté de Marie, je suis juste " l'autre soeur Mancini ". Et finalement pour distraire, je m'occupe déjà trop de me distraire moi même, ce qui est un travail laborieux et parfois a tenter de changer les idées de ma soeur, pour avoir le temps de distraire quelqu'homme qui me trouverait à son gout.

* Elle sourit en le voyant passer sa main dans ses cheveux. Malgré elle, Hortense commençait à le trouver beau et elle baissa les yeux pour ne pas se laisser aller à des pensées qu'elle ne connaissait pas. Et elle n'aimait pas tellement l'inconnu. C'était dans les rares choses qui l'effrayaient. *

- Ma soeur a quelques problèmes avec son mari et avec mon oncle bien aimé, mais je ne puis vous en dire plus car je n'en sais encore que très peu.

* Levant ses yeux bleus gris, Hortense arrêta son regard sur celui du Duc et garda le silence avant de dire tout bas en baissant a nouveau les yeux avec un sourire. *

- Je parle trop, excusez moi de vous importuner avec mes histoires.

-Je vous rassure, Mademoiselle, vous n'êtes pas qu'une ombre auprès de votre soeur. Au contraire! Et vous ne m'embêter pas du tout. Si vous le voulez, je pourrai peut-être tenter quelque chose auprès de Sa Majesté... je ne vous garantis rien bien sûr, mais cela pourrai peut-être vous aider ainsi que votre soeur, mais le choix est tout entier à vous.

Il la sentit troublée et garda ses yeux devant lui, et non sur le visage d'Hortense, qui lui plaisait de plus en plus. Il espérait secrètement qu'elle accepterait, car cela lui donnerait au moins une occasion de la revoir.

-Je dispose d'une certaine... audience auprès du Roi et de son frère, tant qu'à rendre service...

* Hortense leva la tête. *

- Est ce vrai ? Vous feriez ça ? Oh je vous remercie, c'est tellement généreux de votre part. Enfin, vous êtes sur que ça ne vous pose aucun problème n'est ce pas ? J'arrive à peine à y croire. Quelle chance de vous avoir rencontré.

* Elle sourit en rebaissant la tête humblement. C'était absolument incroyable, elle était émue et heureuse qu'elle allait pouvoir aider sa soeur bien aimée. *

- Merci, merci mille fois Messire. Je suis heureuse de voir qu'il existe encore des hommes bons dans ce monde.

* Son visage était illuminé à présent, et le Soleil choisit cet instant pour sortir de derrière ses nuages et donner une couleur dorée et brillante à ses cheveux. Cela lui démangeait de les lacher mais ç'eut été inconvenant.
Elle leva la tête en fermant les yeux pour ne pas s'aveugler et profita quelques secondes des doux rayons qui caressaient son visage.*

Vincent rit gentiment devant son émerveillement à la limite de l'incrédulité.

-Bien sûr que j'essayerais, Madame, que voudriez-vous que je demande? Une pension pour Marie à la Cour, une charge, afin qu'elle ne retourne pas chez son époux? J'irai solliciter une audience auprès du Roi, ou, si je le vois plus tôt, je lui demanderais.

Il sourit en la voyant lever son visage vers le soleil, elle était encore plus belle, et le soleil qui se prenait dans ses cheveux les paraient d'or. Ses yeux bleu-gris, quand elle les eu rouvert, brillaient d'un plaisir pur et simple, bien différents de ce qu'on voyait maintenant. Vincent n'aspirait plus qu'à une chose: passer un maximum de temps en sa compagnie. Il n'avait jamais ressenti cela jusqu'à maintenant, pour lui, les femmes duraient une nuit, sauf les amies avec qui il aimait passer du temps mais pour lesquelles il n'éprouvait aucun désir physique; Hortense était différente, très jolie, simple, et il voulait surtout passer du temps avec elle l'entendre parler, et il n'avait pas du tout envie de faire le pitre en sa compagnie.

- Oh oui, tant qu'elle ne doive pas retourner chez son époux tout serait parfait et elle serait très heureuse de rester, même si je ne connais pas tous ces termes.

* Hortense sourit franchement et joyeusement au Duc, libérée visiblement du poids qui pesait sur son âme. Son teint pâle était sublime a la lumière dorée et son sourire était éclatant. Elle était heureuse et cela se voyait, elle se sentait vraiment bien en compagnie du Duc et elle espérait que c'était réciproque. Quand elle y réfléchit, elle se rendit compte qu'elle n'avait jamais ressenti autant de plaisir à la compagnie d'un homme mais elle décida de laisser de coté ces pensées là pour dire : *

- Quelle belle journée, le Soleil s'est même décidé à nous sourire. Dommage que je n'ai rien à faire cette après midi. De plus, ce serait une journée sublime pour une promenade à cheval, ne pensez vous pas ? Malheureusement, ici je ne peux monter seule, il paraît que c'est contre le protocole. Je suis obligée d'être en carosse ou de monter avec un homme.

* Faisant une moue un peu triste, elle leva les yeux vers le Duc et on voyait dans le bleu de ses yeux, son sourire amusé et ce petit espoir qui attendait qu'il propose de l'emmener. *

Vincent était heureux du sous-entendus des paroles de la belle Hortense. Il sourit jusqu'au oreilles et s'inclina galamment en lui proposant:

-Si vous le voulez, je peux vous accompagnez... à moins que ma compagnie ne vous déplaise. J'ai quelques bons chevaux disponibles, sauf si vous avez le votre bien entendu.

Il avait remarqué le regard que lui portait Hortense et comprit qu'il avait vu juste: elle ovulait qu'il lui propose de l'emmener. Il attendit sa réponse tout en baissant les yeux vers ses genoux, pour ne pas la gêner en la regardant avec trop d'insistance.

* Hortense sourit, les yeux étincelants et, lui prenant doucement le bras, elle dit : *

- Votre compagnie me fait honneur et énormément plaisir Messire. Malheureusement je n'ai put emmener mon étalon, Horus, mais je serais très heureuse de monter sur l'un des votres.

* Elle était heureuse, en effet, et cela se voyait. Le Duc semblait l'accepter comme elle était et non trouver qu'elle était infantile ou indécente. Cela la rassurait énormément et elle bénissait ce qui l'avait mis sur sa route.
La jeune fille n'était pas sure de mériter si bonne compagnie mais le Duc semblait apprécier sa compagnie, en tout cas elle l'espérait vraiment. *

Horus? releva Vincent, amusé, je possède plusieurs chevaux dont une jument qui se prénomme Isis et son fils Horus! C'est un étalon bai, assez fougueux mais très rapide, s'il vous convient... Suivez-moi je vous prie...

Le bonheur réussissait à Hortense, et cela se voyait sur son visage rayonnant. Vincent ressenti un frisson de plaisir lorsqu'elle lui prit le bras et il se mit en marche vers les écuries. Il ne connaissait pas toutes les fleurs du jardin, mais il se souvenait de quelques commentaires du Roy, lors de visites, car ce dernier aimait à vanter ses fleurs rares et souvent, pour ne pas dire toujours, magnifiques. Il désigna donc quelques raretés à la valeur inestimables à Hortense, tout en s'excusant de ne pouvoir toutes les lui nommer, comme le Roy le faisait.

- Les dieux d'Egypte semblent des noms appréciés pour les chevaux. ( En écoutant le reste de sa phrase ) Fougueux ? Merveilleux ! J'adore les animaux qui sont comme moi. On va bien s'entendre.

* Hortense sourit avec une franche innocence. Malgré ses 19 ans, elle ne se rendait parfois pas compte que ce qu'elle disait pouvait être interpété de la mauvaise manière.
Marchant au bras du Duc, elle sourit en le voyant nommé bon nombre de plantes et elle en fut impressionée. Il est vrai qu'elle connaissait quelques herbes et quelques plantes mais c'était plus pour la cuisine et pour les soins. En effet, elle aimait aider dans les cuisines malgré qu'elle n'était pas vraiment permie de le faire. Mais ces quelques notions d'herboristerie ne battaient surement pas celles du Duc qui, pourtant très modeste, connaissait pas mal de noms des fleurs qui entouraient le château. *

- Le Roi semble aimer les belles choses... Comme tous les hommes je suppose, mais ici, on fait plus attention à la délicatesse.

* Elle laissa un instant le bras du Duc pour s'accroupir près du fleur et caresse ses grandes pétales du bout de l'index. *

- Certains peuvent même faire l'effort de regarder de plus près, cela leur permet de ne pas rater les plus beaux détails. Certaines fleurs, si on sait attendre le bon moment, déployent même leur pétales rien que pour la personne qui a attendu toute la journée pour la voir. Quand elle est belle, la fleur aime être désirée.

* En souriant, elle se leva et reprit le bras du Duc, la tête légèrement penchée vers lui mais le regard doucement posé sur le sol. *

Vincent rit de la franchise d'Hortense, c'était si rare!

-Vous avez raison, le Roi aime autant les belles choses que leur délicatesse! Il est vrai qu'il aime beaucoup les fleurs, c'est lui qui a fait faire ce jardin et qui en a fait les plans.

Vincent s'arrêta aux côtés de la jeune femme lorsqu'elle se baissa vers une fleur, une orchidée blanche absolument magnifique. Il admira la délicatesse avec laquelle elle en lissa les pétales, et son regard caressa ses épaules blanches et dénudées. Lorsqu'elle lui reprit le bras, il se remit doucement en marche.

-Voila une bien jolie phrase Mademoiselle...

Vincent regardait devant lui, attentif à ne pas trop pressé le pas, prenant le temps de savourer l'instant présent. Il tourna à droite dans une petite allée bordée d'orangers et de rosiers et passa devant une petite fontaine. On distinguait le toit des écuries au bout de l'allée qui était cependant assez longue.

HJ: on continue directement en promenade ou aux écuries? Ou ici?

* Quand Vincent lui dit que c'était le roi qui avait dessiné tous les plans, Hortense en fut plus qu'impressionnée et ne manqua pas de le mentionner : *

- C'est incroyable. C'est absolument sublime.

* Quand elle fut accroupie près de la fleur, elle sentit le regard du Duc sur elle et sentit un frisson de bonheur la parcourir. C'était pourtant la première fois qu'elle aimait se sentir observée. Peut être que c'était parce qu'on l'observait comme une femme et non comme une folle.
Se levant, elle vint donc reprendre son bras.
Elle sourit et ferma quelques instants les yeux en passant près des orangers et des rosiers pour inspirer et profiter des délicieuses odeurs en se laissant guider par le Duc. C'était absolument exquis, merveilleux de ce trouver à cet endroit, à ce moment, avec cette personne. Quand elle rouvrit ses grands yeux bleu pâle, elle vit les écuries et sourit à son compagnon qui regardait bien droit devant lui. *

Hj : Aucune idée. Comme tu veux ^^