Vient voir son frère

*Tout les mots que Louis envoyait à son frère étaient reçu par ce dernier comme autant de coups de poignards. Philippe qui était déjà fragilisé par ce qu'il avait entendu, que peut-être il n'était pas réellement le frère de Louis, tentait d'encaisser tout ces reproches mais était encore plus blessé.*

- Sire je .........

*Il baissa la tête et ne dit plus rien, inutile de mettre de l'huile sur le feu.*

*Visiblement les révélations de Philippe avaient touchés Louis puisque lui-même se sentait visé dans ces attaques. Monsieur sursauta lorsque Louis frappa du poing sur l'accoudoir. Il le regarda*

- Je vous en prie Majesté, calmez-vous. Je l'ai entendu de la bouche du Comte de Bretagne [j'inventes ]alors que je passais dans les couloirs de Versailles, juste avant mon départ pour Saint Cloud. Et lorsqu'il m'a vu, il était génê bien sûr, mais il ne m'a présenté aucune excuse. J'ose espérer Sire que vous comprenez le comportement que j'ai depuis ces quelques jours, j'ai été fort attristé par ces ragots.

*Il mit un genou à terre*

- Et je vous demande de bien vouloir pardonner mes réactions qui étaient très puériles. Je suis naturellement honoré que vous organisiez un bal pour moi.

*Il resta comme il était*

- Je sais bien que j'aurais dû réagir promptement et châtier cet insolent qui a osé se moquer de vous à travers moi mais j'ai pris énormément à coeur ce qu'il avait dit....trop peut-être et je n'ai rien pu dire ni faire. Je suis navré de vous avoir déçu Majesté et vous promet de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour me racheter auprès de mon Roi............et de mon frère

*Louis savait pertinemment que son frère n’y était pour rien, qu’il n’était ici que le rapporteur de quelques mauvais ragots à son sujet, mais il ne pouvait s’empêcher, cela était plus fort que lui : oui ces persiflages l’atteignaient en plein cœur et c’était peu dire ! Malheureusement c’était Philippe qui se trouvait en ce moment même en face de lui et qui devait essuyer sa réaction … *

*il serra un peu plus fort le poing qui venait de frapper l’accoudoir, il grimaça de colère mais se reprit bien vite … il ne put s’empêcher de se lever , il croisa les mains dans le dos et s’approcha de la fenêtre *

-Le comte de Bretagne dîtes vous ? (lol pas mal l’invention )

*Louis réfléchissait et cela ne présageait rien de bon !! *

-Bien, je prends note ; Dès mon retour, je le demanderai en audience et j’ose espérer qu’il aura de quoi me fournir quelque explication plausible ! Non il n’y en a même pas qui tienne, je veux juste l’entendre de mes propres oreilles et ce sont plutôt des excuses qui lui seront utiles, et encore !

*Se retourne pour faire face à son frère : la lumière de la fenêtre entoure sa personne de quelques rayons, le faisant paraître plus auguste encore qu’il ne cherche à l’être *

-Je comprends tout mon frère , néanmoins, voyez moi attristé de m’avoir laissé ainsi dans le silence, ignorant de ces médisances des moins acceptables !

*le regarde s’agenouille de haut, le relève avec un petit sourire, a retrouvé son calme quasi éternel *

-Voyons mon frère, relevez vous !

*balaye ses idées d’un revers de la main *

-j’entends ce que vous me dîtes là, et je vous assure que le Roi que je suis va s’empresser de tout faire afin que les festivités ne soient gâchées par un malheureux qui ne mérite aucune attention !

*la dernière tirade de son frère lui plut plus que tout *

-Je peux concevoir que tout le monde ne possède la répartie nécessaire pour replacer dans la seconde une personne qui se serait aventurée sur un terrain sur lequel elle n’avait à poser ne serait ce qu’un orteil … La surprise peut en effet être inhibitrice devant un mal qui parvient à son but… Aussi mon cher frère je vous crois dans vos regrets et je ne doute pas que vous tiendrez la promesse que vous me formuliez à l’instant ! Cependant, je voudrais préciser qu’il n’est question ici de se racheter, ce n’est pas à vous de le faire puisque vous vous êtes en fait trouvé au mauvais endroit au mauvais moment ! Non, ce n’est pas à vous que j’en demande mais bien à l’auteur de cette infâme indiscrétion !!!

*termine sur un ton léger *

-Vous me feriez simplement plaisir en vous faisant plaisir lors de ce bal !

*Philippe regarda son frère lorsqu'il se mit à la fenêtre. Il savait bien que Louis avait été touché par les propos de ce Comte, presque autant que lui-même, voilà pourquoi il ne lui avait rien dit de ce qu'avait insinué ce Comte*

- Oui Sire, le Comte de Bretagne

*Après avoir entendu ce que venait de déclarer son frère, Philippe savait déjà que le Comte de Bretagne ne reparaîtrait plus jamais à Versailles, et si il ne présentait pas ses excuses pour ce qu'il avait oser colporter comme ragot, il est fort probable qu'il fasse un séjour à la Bastille. On ne colporte pas de mensonges sur la famille royale impunément.*

*Philippe observa son frère tandis qu'il était nimbé de lumière, et il se dit que son surnom de Roi Soleil ne lui irait jamais mieux que maintenant.*

*Il baissa les yeux*

- Je suis navré Majesté, mais je ne voulais pas que vous en soyez blessé autant que je l'ai été, comme cela est visiblement le cas, et puis je pensais pouvoir agir seul, mais je me rends compte qu'il vaut mieux que je vous laisse faire, j'ai bien peur de ne pouvoir infliger à cet énergumène la punition qu'il mérite

*Philippe se releva sous l'impulsion de son frère*

*Il le regarda en souriant*

- J'ai confiance en vous mon Roi, je sais que saurez prendre les mesures qui s'imposent

*Il écouta attentivement ce que lui disait son frère, puis lorsque ce dernier eut fini de parler, un sourire apparu sur le visage de Philippe, il prit les mains de son frère et les embrassa en signe de respect.*

- Majesté, maintenant que mon esprit s'est libéré de ce mensonge qui l'assombrissait, je puis vous jurer que je vous obéirais avec plaisir et que je m'amuserais beaucoup à ce bal

*« Le comte de Bretagne » : ces quatre mots faisaient écho dans son esprit ; ils ne seraient pas durs de les mémoriser ! Et Philippe ne pouvait mieux dire et penser : il saurait assurément prendre les mesures qu’une telle situation commandait ! *

*Son frère parlait mais Louis ne l’écoutait guère, il essayait de mettre un visage sur ce titre de Comte, mais il n’y parvint pas, il n’avait donc pas eu souvent à faire à lui … ce n’était en conséquence pas une personne de confiance, et il n’aurait alors aucun remords –il en avait déjà si peu – d’ériger sa peine en exemple ! Si il y avait quelque chose qu’il ne pouvait souffrir c’était bien ce genre de comportement : des médisances gratuites proférées à haute voix ! Et bien, ce « Comte de Bretagne » allait comprendre bien vite ce que l’expression « tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler » signifie sans pouvoir en oublier de sitôt son sens ! *

*Ce ne fût que lorsque Philippe lui prit les mains que le Roi sortit de ses songes ; son enthousiasme sincère qu'il venait de retrouver pour l’organisation du bal faisait plaisir à voir, et cette attitude le fît sourire *
-et bien voilà que je retrouve Philippe mon frère !

*il se laissa embrasser les mains *

-dois je comprendre par là que vous acceptez avec plaisir ma proposition d’organisation, et que je suis certain d’être agréablement surpris par l’une de vos bonnes idées ??

*une pointe de sérieux vint agrémenter le sourire qui ne quittait cependant pas le coin de ses lèvres *

-Vous vous rappelez j’en suis sûr, de mes conditions : que cette fête soit fabuleuse, grandiose et singulière !!

*Philippe ignorait totalement que son frère ne l'écoutait pas, il était beaucoup plus préoccupé par ce Comte, pourquoi les gens se permettaient-ils de répandre de telles rumeurs, pourquoi trouvaient-ils cela si amusant de faire souffrir les autres, et surtout pourquoi Philippe n'arrivait-il pas à se défendre lui-même contre ce genre d'attaque ? Pourquoi devait-il toujours obligatoirement appeler son frère à son secours ? Voilà pourquoi le prince ne prêtait plus trop attention à son frère, toutes ces questions le titillaient.*

*Il fut sorti de ses pensées par la voix de son frère*

- Je suis navré que vous ayez pu pensé que j'avais changé à ce point mon Roi, c'est simplement la tristesse et l'inquiétude qui me faisait agir de la sorte

*Il garda les mains de son frère dans les siennes*

- Oh oui Majesté, j'accepte votre proposition avec joie, et je respecterais vos conditions à la lettre

*Pense soudain à quelque chose*

- Sire, il me vient une idée, peut-être pourrait-on profiter du bal pour humilier ce Comte qui a eu l'audace de médire sur notre famille, ainsi nous aurions la certitude qu'il ne recommencerait pas, cela pourrait faire parti de sa ...."punition".....Qu'en pensez-vous Majesté ?

*Philippe n'avait jamais ressenti un tel désir de vengeance envers quelqu'un, mais ce Comte avait été trop loin pour que le prince ne participe pas un peu à son châtiment*

*Louis, ayant son idée quand à la correction qui viendrait sanctionner un comportement aussi inacceptable qu’intolérable pour une personne de rang, considérait l’affaire close pour le moment, et pensait la sortir de son esprit jusqu’à l’heure appropriée, pour alors aborder les réjouissances à venir… *

*Lorsqu’il leva les yeux sur son frère, il fut étonné en croisant son regard, d’y trouver une flamme qu’il ne lui connaissait pas… Un mélange de détermination, de vindicte brûlait au centre de ses deux prunelles qui habituellement laissaient transparaître une excentricité pour mieux dissimuler une timidité sans grand succès… Il le fixa attentivement, et la dernière pensée, au vu du ton sur lequel elle avait été énoncée lui aurait fait froid dans le dos si il n’avait été Louis le Quatorzième, le Grand Roi qui faisait parler de lui dans l’Europe entière et ailleurs encore, qu’on appréciait ou que l’on détestait mais qui ne laissait jamais indifférent… *

*Il ne le quitta pas des yeux, cherchant à capter la moindre mimique, le moindre geste ou accentuation de mots afin de décrypter ce Philippe inconnu qui lui faisait face ; son frère, à cette seconde précise venait de l’impressionner comme il ne l’avait jamais au grand jamais fait ; inutile de préciser qu’il était ravi d’une telle initiative de sa part, tout en s’en méfiant un peu : emporté ainsi par une nouvelle fougue qu’il découvrait, fort d’une audace le poussant à être capable de tout, n’irait il pas trop loin ? Il avait besoin d’en savoir plus avant de répondre, il ne laissa paraître aucune émotion particulière *

-Qu’entendez vous par là mon cher ami ? Eclairez ma lanterne quant à cette idée qui vous est venue, je ne vous suis pas très bien …

*Même si Louis était un habile acteur et qu'il dissimulait bien ce qu'il pensait et ce qu'il ressentait, là Philippe voyait bien l'étonnement dans le regard de son royal aîné. Il n'eut pas grand mal à deviner ce qui pouvait surprendre son frère, il savait bien que c'était son envie soudaine de vengeance qui surprenait Louis. Il est vrai que Monsieur n'avait pas pour habitude de nourrir des rancœur à l"égard des gens, mais là ce Comte avait été trop loin, et Louis était impliqué, Philippe ne pouvait pas laisser passer ça.*

*Monsieur se sentait comme jugé par son frère, comme si ce dernier cherchait à connaître le fond de la pensée de Philippe. Il savait son frère méfiant, mais il était toujours un peu blessé qu'il le soit à son égard, il ne savait pas ce qu'il devait faire ou dire pour que Louis ne soit plus méfiant à son sujet. Louis n'avait pourtant aucune crainte à avoir, jamais Philippe ne lui nuirait, il l'aimait trop pour cela. Il mit ses réflexions et ses sentiments de côté et sourit à son frère*

- Et bien voilà Majesté, je me suis dit qu'il faudrait que nous l'invitions à ce Bal, mais pas forcément comme un courtisan ordinaire, mais comme un invité de marque, comme quelqu'un a qui vous allez réserver la plus grande des distinctions et ensuite il faudrait qu'il lui arrive quelque chose devant tout le monde, je ne sais pas moi, il pourrait par exemple se retrouver nu devant toute l'assemblé, et une fois qu'il serait parti en courant et qu'il n'aurait plus envie de paraître devant les gens, vous pourriez...vous occuper de son cas......non ?

*Louis piaffait d’impatience quant à en savoir plus sur le fond de la pensée de son frère : avec lui il s’attendant à tout, et quand il disait « tout », c’était vraiment tout : le bon comme le meilleur, le moins bon, comme le pire ! Et c’est ce « pire » là, version Philippe, qu’il craignait… *

*Il prêta une oreille des plus attentives aux explications de Monsieur ; au fur et à mesure que celui-ci contait son plan, le Roi se figeait sur place *

*Une fois qu’il en eut terminé, Louis ne sut tout de suite que répondre, il était partagé entre l’éclat de rire et la stupeur : la punition que venait de détailler son frère était du « Philippe tout craché », il reconnaissait bien là encore une fois, l’indélébile excentricité de son cadet … il ne put empecher l'esquisse d'un sourire se former au coin de ses lèvres... En elle même, l’idée d’une humiliation en public convenait à lui, ce serait en quelque sorte l’amuse bouche de la sentence, avant qu’il ne mette à exécution ce qu’il avait pensé lui, et contrairement, à ce qu’il venait d’entendre, qu’aucune originalité ne venait agrémenter … *

*Bien donc que le fond de l’idée lui plaise, il en était totalement autre chose pour la forme : il imaginait déjà ce que cette mise à exécution pourrait provoquer : l’humiliation pourrait en effet être à double tranchant, aussi bien que pour le Comte de Bretagne qui l’avait bien mérité, mais également pour lui même, pour sa Majesté en personne à qui on pourrait reprocher un manque d’organisation, une défaillance de l’ordre … Les critiques trouveraient toutes seules un terrain sur lequel se lâcher, et c’est ce que redoutait Louis ; il en fit part à son frère sans attendre *

-Mon très cher votre projet est de prime abord fort louable, seulement … son dessein pourrait dépasser celui que vois imaginez et c’est cela qui me chagrine quelque peu … En effet, il pourrait mettre à mal tout le bal, dont on ne retiendrait que cela, et au final, Monsieur le Comte de Bretagne ne serait pas le seule à essuyer une honte devant toute un assemblée… Y avez vous pensé ??

*le ton de sa voix n'était aucunement sévère, il formulait simplement une remarque...*

*Philippe, que l'idée de cette vengeance avait ravi, perdait soudain son enthousiasme devant les remarques de son frère. Louis avait toujours la fâcheuse manie de briser les espoirs et quelques joies de Philippe. Le prince regarda son frère, puis, comme un enfant qui avait dit une énorme bêtise il baissa les yeux*

- Mon idée était stupide.......comme d'habitude......pardonnez-moi, je ne dirais plus rien

*Il se leva et servi lui-même une tasse de thé à son frère. Il se sentait aussi gêné qu'à chaque fois que Louis le rabaissait. Là il ne l'avait pas rabaissé, mais pour le prince c'était tout comme. Il se versa également une tasse de thé et commença à boire une gorgée puis il posa la tasse*

- Pour votre bal, je verrais bien une décoration dans des tons pastels, avec quelques rubans qui couraient sur le plafond et sur les murs de la salle......

*Voilà ce que faisait Philippe dès qu'il sentait que quelque chose lui échappait, il changeait de sujets de conversation*

*Louis regarda son frère qui venait de changer d’attitude comme chaque jour appelait une nouvelle toilette : de l’homme empressé et excité par une idée nouvelle, il devint tout à coup le prince soumit et renfrogné qui résolu, abandonnait une idée qui lui tenait pourtant à cœur ; Sa Majesté ne voulait d’aucune sorte le blesser ou lui faire ressentir un quelconque sentiment d’infériorité, il voulait tout simplement souligner les dangers d’un tel plan, il voulait tout bonnement lui faire prendre conscience de quelques réalités… Il se rendit bien compte que ses paroles avaient réellement atteint Philippe, qu’elles n’étaient pas forcément allées là où il l’aurait voulu… *

-Allons mon frère, ne faîtes donc pas une telle moue ! Je ne vous gronde point ! Je tiens seulement à vous expliquer les points faibles d’une idée que j’ai par ailleurs qualifiée de « fort louable » il y a de cela quelques secondes, il vous est impossible de l’avoir déjà oublié ?! Ne prenez pas tout pour vous directement et ne vous renfrognez pas de la sorte !!!

*petit sourire amusé de l’attitude et des répliques de Philippe *

-oh si j’espère bien que vous allez encore avoir des choses à me dire ! Ne faîtes pas l’enfant, de telles manières ne sont pas dignes de vous !!!

*Et pourtant… de telles phrases il en avait déjà entendu de la bouche de son cadet, et Louis était certain que ce ne serait les dernières, mais de tels enfantillages, oui de telles réactions ne pouvaient qu’être dénommées ainsi, n’étaient pas trop pour lui plaire, pas du tout même…..Cependant son frère était ainsi, et il ne pouvait le changer…certains traits de la personnalité étaient immuables et il s’en accommodait tant bien que mal, cela pouvant être l’origine de quelque conflit entre eux d’eux… Dans l’instant, il cherchait plutôt à le raisonner gentiment, à le rassurer *

-Voyez vous, l’idée d’une vengeance me plait tout comme à vous, mais… il faut faire cela dans les formes et dans les règles, en apparence du moins ….

-Une petite vindicte tomberait à point nommé ; toutefois il faut la penser, et la penser bien ! Il faut qu’elle ne punisse que le concerné, nul besoin de répéter son nom, nous le savons tous les deux…. Elle doit avoir un effet entier, aucun dérapage ni demi mesure ne serait tolérable !!! Il faut donc y réfléchir à deux fois…

*Louis commença de suite, observant distraitement du coin de l’œil les faits et gestes de Monsieur : il le reconnaissait bien là également, noyant le poisson à sa façon, changeant de sujet plus rapidement qu’un caméléon de couleurs *

*quelques bribes d’une conversation qui reprenait le tirèrent de ses songes *

-parfait parfait ! Vous n’aurez qu’a me redire ce dont vous avez besoin, ou, et je ferai directement la commission aux maîtres décorateurs ! Voulez vous que nous trouvions un thème à cette soirée, qui se rapporterait cela est entendu, aux couleurs pastels ? Le « l’aurore » qu’en dites vous ?

*Il imaginait déjà les étoffes fraîches et claires, tout comme la possibilité de mettre une fois encore en avant, le « lever du soleil », tout un symbole !!! *

*Philippe écoutait son frère, il savait que ce dernier avait raison, Philippe n'avait pas pensé au tort que cela pourrait faire à Louis si quelqu'un se retrouvait ainsi, nu dans une salle de bal, sans doute les gens se moqeraient du Roi; ils diraient que Sa Majesté avait de drôle d'invités....ou bien ils diraient des choses encore moins aimable. Toujours est-il que Philippe comprenait son erreur et trouvait lui aussi son comportement fort peu adulte. Il baissa un instant les yeux puis les releva. Il regarda son frère.*

- Vous avez raison Sire, je n'avais pas réalisé cela, je vous demande pardon, mais j'étais si entousiaste à l'idée de............mais je n'avais pas réalisé que cela pourrait vous nuire.

*Il savait que son frère n'aimait pas son attitude...enfantine, mais c'était la seule tactique de défense de Philippe, il ne pouvait s'empêcher de "bouder", il avait pourtant essayer de modifier ce trait de caractère, mais cela lui était quasiment impossible.*

- Je vous demande également pardon pour mon attitude assez puérile......

*Il regarda son frère tandis qu'il lui parlait*

- Bien sûr....vous avez raison Majesté.......je pense qu'il vaut mieux que je vous laisse vous en occuper tout seul.......vous serez plus..........raisonnable que moi.

*Il écouta la proposition de son frère quand au thème du bal. Il le regarda et esquissa un sourire*

- Oui, je crois que le thème est parfait, cela collera parfaitement avec le décor que j'avais en tête. Je vous ferai donc une liste de tout ce qu'il me faut pour mettre tout ceci en place, je vous la ferait parvenir le plus tot possible

le médecin *
*Le Roi s’amusait à regarder son frère se confondre en excuses de cette manière : cette scène avait été jouée maintes et maintes fois ! Elle était mot pour mot identique : Philippe avait une idée, s’emballait, Louis le raisonnait, essayait de lui expliquer, Philippe écoutait, baissait la tête, se renfrognait, abdiquait, s’excusait … *

*Il prit un ton de voix calme et rassurant , il savait aussi que c’était dans ces moments là que sn frère était le plus vulnérable et donc imprévisible : blessé en son fort intérieur, son ego en berne, rabaissé à un rang de « cadet immature », n’importe quoi, le bon comme le mauvais, pouvait lui passer par la tête, il pouvait réagir sur un coup de tête ! Or Louis voulait absolument éviter toute nouvelle querelle, apparemment Philippe aussi puisque ses paroles étaient guidées par la sagesse et la raison *

-je le sais bien Monsieur mon frère, et c’est pour cela que je ne vous en tiens pas rigueur ! J’imagine au combien cela a pu vous blesser puisque contrairement à moi, vous avez tout entendu, et votre réaction pouvait se justifier… aveuglé par votre envie de bien faire, vous n’avez simplement pas vu certains détails qui n’en sont pas … qu’à cela ne tienne, je puis vous comprendre …

*un mot lui arracha un sourire encore plus grands que les précédents : « raisonnable » … Louis, raisonnable ? Peut être, ou peut être pas, mais il était le Roi alors tout était permis ! Il ne s’était jamais trop posé la question de savoir si ce qu’il faisait, la manière dont il agissait entrait ou non dans une « norme »… Y en avait il pour les Rois ? A qui devait il se comparer ? Qui savait mieux que lui sur terre ( puisque il était incontestable que Dieu était l’être suprême !)… Ces interrogations lui apparaissaient bien futiles… il les chassa bien vite de son esprit, il ne devait faire qu’une chose : continuer ce qu’il avait entrepris comme il l’avait commencé ! *

*Néanmoins, Louis avait envie de faire une faveur à son frère qui ne demandait qu’à faire ses preuves : et si, tout en lui laissant quelques instructions, en le chapotant, il le laissait organiser ce bal tout simplement ? Certes, il revenait quelque peut sur les paroles qu’il venait d’avoir, mais Philippe tenait un tel discours qu’il avait envie de lui laisser « sa chance »… Bien sûr, il veillerai à tout mais de loin, sans que celui ci ne perçoive la moindre tutelle ou le moindre contrôle ? Oui l’idée ne lui semblait pas si mauvaise, et il se parerait à toutes les éventualités …*

-Philippe – l’appeler ainsi sous entendait une annonce des plus importantes – si … si vous me promettez d’être raisonnable vous aussi –petit sourire à cette remarque- et si vous me faîtes parvenir le plan de l’organisation de la soirée… vous sentez vous capable de l’organiser vous même ?

*Il est vrai que cette scène avait un goût de déjà vu, maintes fois Philippe s'était emballé pour quelques raisons diverses et maintes fois son frère avait été obligé de le rappeler à l'ordre en lui exposant les répercussions que cela aurait. Bien sûr ces répercussion concernaient généralement Louis, c'est pour cela que Philippe ne trouvait rien à répondre contre cela, puisque l'intérêt du Roi passait avant n'importe quoi d'autre, si bien que tout le temps il se confondait en excuses, mais le problème, c'est qu'après ce genre de moment, la confiance que Philippe avait en lui même, qui n'était déjà pas bien grande en prenait un coup et s'amenuisait. C'était le cas aujourd'hui. *

*Louis ne connaissait que trop bien son frère, il n'y avait qu'a voir le ton qu'il employait pour lui parler maintenant, il savait que Philippe se sentait fragile à ce moment précis et il ne voulait visiblement pas le blesser plus qu'il ne l'était déjà.*

- Je vous remercie de ne pas m'en tenir rigueur Majesté, la prochaine fois j'essayerais d'être plus....censé

*Là Philippe paniquait, d'abord le roi a voulu le brider, et voilà que maintenant il lui redonnait ce qu'il venait de lui retirer. Cela déstabilisait le prince, il ne savait pas comment réagir, il ne savait pas quoi répondre. Et puis cela lui faisait peur, imaginez qu'il fasse une erreur, est-ce que Louis serait clément à son égard, il ne voudrais pas le froisser ni risquer sa colère*

- Et bien Majesté je tâcherais de me montrer à la hauteur de vos espérances, je tâcherais de ne pas vous décevoir

*Louis observait son frère suite à sa proposition … Celui ci malgré ses efforts ne parvenait pas à dissimuler son désarroi devant une telle tâche : le Roi était sur que, dans d’autres circonstances, en compagnie d’autres personnes, il aurait refusé de se lancer ainsi… Il savait pertinemment que Philippe n’osait pas le contredire, qui plus est maintenant, après la conversation qu’ils venaient d’avoir ! Il avait donc accepté malgré lui, cela était certain… mais finalement, cela n’était peut être pas une si mauvaise chose : cela poserait des limites insoupçonnées que Louis n’aurait même pas besoin d’énoncer, une bride cachée en quelque sorte … Il était sûr que pour cette fois, son cadet se tiendrait à ses paroles et resterait dans l’idée d’un bal en bonne et due forme… Bien, il vérifierait tout cela d’ici quelque jours ! *

-Parfait … Inutile de vous rappeler que vous pouvez faire appel à moi en cas de besoin … J’ai en tous cas pleine confiance en vous …

*Cela était vrai, avec bien sur, les sous entendus que cela appelait : il avait confiance oui, confiance dans le sens où il savait que Philippe ne nuirait pas à son image de façon délibérée et volontaire et toute la première partie de la phrase avait son importance : là encore, la proposition sonnait comme un « rappel des règles … *

-Il me tarde d’y être !

*sur ses paroles, Sa Majesté fit quelques pas, posa son verre … *

-Voilà que le temps passe sans qu’il ne nous prévienne … Cela vous plairait il mon cher de nous dégourdir les jambes à l’extérieur ? Vous en profiteriez pour me faire voir vos derniers aménagements ??

*la curiosité d dévorait Louis , il tenait à être mis au courant le plus rapidement possible des travaux tout juste terminés réalisés par son frère … et si finalement ses jardins étaient devenus de petits joyaux, plus resplendissants encore que les siens ? Il fallait qu’il voit pour être rassuré, ou pour penser au plus vite ce qu’il faire pour Versailles … *

- Oui Sire, je le sais, et je vous en remercie.

*Philippe sourit à son frère. Dans quoi s'était-il engagé encore ? Il n'avait jamais eu autant le trac pour organiser un Bal, il avait l'impression que sa vie en dépendait. Bon d'accord, c'était peut-être excessif, mais il devait tout faire pour oublier sa rancœur contre ce Comte de Bretagne et organiser un Bal somptueux pour ne pas ternir la réputation de son frère. Il esquissa un sourire lorsque Louis lui dit qu'il lui tardait d'être au bal.*

*Il le regarda marcher et poser son verre. Avec toute cette histoire il avait complètement oublié de faire visiter ses jardins à son frère. Il le regarda*

- Certainement Majesté, allons-y

*Philippe n'était pas fou, ni suicidaire, il avait fait attention, lorsqu'il avait demandé des travaux pour améliorer ses jardins, que ces derniers ne soient pas plus joli que ceux de Versailles, il n'avait pas envie de se retrouver à la Bastille.*

*Il entraîna donc son frère à travers ses jardins*

- Vous verrez Majesté que lorsque nous arriverons au bout des jardins, il y a mon théâtre d'eau qui est du plus bel effet.

*Son "Théâtre d'eau" était une sculpture en pierre, une fontaine pour être plus précis, d'où s'échappait de l'eau en cascade*

*Une fois sa demande formulée, le Roi attendit que son frère eut terminé son verre pour se diriger vers la porte, en silence, les mains croisées dans le dos : ne voyez point ici un quelconque geste de soumission ou de résignation, bien loin de là ! C’était tout bonnement une posture d’attente avec, pour qui portait un regard avisé sur la scène, une petite pointe d’impatience … Louis avait eu connaissance du désir de Philipe d’aménager d’une façon nouvelles ses jardins à peine que celui ci eut dépassé le rang d’idée, l’avait écouté formuler ses souhaits, avait suivi d’une oreille apparemment distraite l’avancée des travaux tout comme leur acheminement. Et là, il allait enfin voir de ses propres yeux de quoi il en ressortissait ! Que ces secondes qui le tenaient éloigné de ce moment traînaillaient ! *

*Finalement, les voici tous deux cheminant le long des allées fraîchement entretenues, humant agréablement le jasmin et le lilas : Sa Majesté ne perdait pas un seul point de la vue qui s’offrait à lui et que son frère commentait gaiement : pour l’instant tout cela était bien joli, oui, joli était le qualificatif qui convenait : Monsieur avait un goût certain et s’était montré raisonnable pour une fois. Les petits bosquets qui défilaient étaient coquets, sans émerveillement particulier ni attrait extraordinaire rien pour que Louis n’éprouve ici un sentiment d’envie et encore moins de jalousie … *

*Seulement, ce « théâtre d’eau » dont il lui parlait présentement attisa sa curiosité et retint son attention –surtout que Louis avait un attrait particulier pour le théâtre !! - : que pouvait il bien se cacher derrière cette description ? Ils arrivèrent devant la fontaine aménagée en cascade et là, le Roi en resta pendant d’admiration ! Quelle beauté ! Une idée toute simple mais qui justement en accentuait son effet ! Il regarda son cadet, puis la fontaine à nouveau : il était devant une petite perle de nouveauté qui trouverait bientôt sa place à Versailles ! Oh pour sûr il n’en voulait pas à Monsieur d’avoir osé cette création puisqu’il avait déjà en tête une quelque pensée pour redonner un coup de fraîcheur à son domaine ! *

-Mon ami, voilà un bien bel ouvrage ; qui vos a t il si bonnement inspiré ?

Oui c’était là un compliment : Louis ne se sentait pas du tout « dépassé » puisqu’il savait déjà ce qu’il allait ordonner de faire, il pouvait donc se laisser aller à quelques congratulations ! *

*Philippe suivit son frère lorsque celui-ci se dirigeait vers la porte. Il avait bien remarqué la posture de son aîné et savait que lorsqu'il était comme cela, c'est qu'il était pressé d'arriver à l'endroit décidé, aussi se hâta t-il de le rejoindre.*

*Les deux frères marchèrent donc dans le jardin. Philippe était inquiet, il ne savait pas comment Louis allait réagir en voyant la sculpture de pierre. Il ne voulait pas le froisser, il était simplement content de ce travail et voulait lui faire partager cela.*

*Il fut soulager de constater que Louis ne semblait pas irrité. Il le regarda*

- Ma foi Sire je ne saurais vous le dire avec exactitude, et puis ce n'est pas moi qui ai eu l'inspiration, c'est mon architecte qui a imaginé cela lorsque je lui ai demandé quelque chose d'original

Je lui ai aussi spécifié que cela ne devait pas être trop mirobolant....Je pense que j'ai bien fait

*Louis resta quelques instants ainsi, muet, perdu dans son admiration, le regard attaché sur la sculpture*

-« original », oui, tel est le qualificatif qui convient à cette petite merveille mon frère…

*En effet, il n’avait jamais rien vu de semblable encore, certainement pas en tous cas dans une beauté si épurée … rien d’affriolant ni d’ostentatoire, une sculpture simplissime mais d’autant plus admirable : là encore il y avait matière à prendre pour de futurs aménagements versaillais… en sachant que le futur pour Louis n’était jamais bien lointain !*

-Mon Frère, il faudrait que je rencontre votre architecte, cela serait il possible pensez-vous ?

*Cette question, déguisée comme bien d’autres avant elle en souhait à satisfaire sans contradiction, ne permettait évidemment aucune autre réponse que l’affirmative : si le Roi voulait, le Roi avait, la question n’était qu’une futilité de forme mais que Louis prenait grand plaisir à manier…*

*N’attendant assurément pas la réponse, sa Majesté était déjà repartie pour son « inspection », qui n’avait pour visite que le nom protocolaire puisque là encore, l’apparence resplendissait aux yeux de qui s’en contentait !

*Louis n'avait toujours pas parlé et ce silence pesait beaucoup sur les nerfs de Monsieur, bon d'accord Louis avait dit que c'était un bel ouvrage, mais cela n'était pas suffisant pour Philippe, lui il voulait savoir si oui ou non ce "bel ouvrage " allait provoquer l'ire de son royal frère ou pas. Il tenta de dissimuler à son frère sa nervosité, le problème était que lorsque Louis posait les yeux sur son frère, celui-ci ne pouvait s'empêcher d'être impressionné. Et cela avait toujours été ainsi.*

*Enfin Louis avait de nouveau rompu le silence, il avait qualifié la sculpture de "petite merveille". C'était formidable, le Prince pouvait se détendre un peu. Toutefois Philippe n'était pas idiot, et ce qu'il attendait arriva, Louis voulait rencontrer son architecte, le prince savait que cet homme serait à présent au service de son frère. Il pourrait être jaloux bien sûr, il y avait d'abord ce thé glacé dont Louis s'approprierait certainement la découverte et maintenant c'était son architecte que le Roi voulait. Oh il ne l'avait pas dit explicitement bien sûr, mais Philippe savait interpréter les paroles de son frère. Il n'était cependant pas jaloux, d'abord parce que jamais il ne l'avait été envers Louis, et puis tout le monde doit œuvrer pour la gloire du Roi, Monsieur plus que n'importe qui d'autre, alors il accédait à la moindre demande de son frère. Il le suivit tandis qu'il lui répondait.*

- Naturellement Sire, il suffira à Votre Majesté de me dire quand elle désire le rencontrer et je le ferai prévenir séance tenante, il pourra ainsi s'entretenir avec vous de tout ce que vous voulez.

*Louis était déjà reparti dans son inspection et Philippe ne pouvait s'empêcher de l'observer à la dérobée en se disant que la nature avait bien fait les choses et que jamais il n'aurait pu être comme son frère, si sûr de lui, si plein de......majesté.*

*Le roi avait fière allure c’était vrai … tout autant que le fait de différencier clairement les deux frères !
Louis remontait doucement l’allée qu’ils venaient juste d’emprunter pour tourner au coin d’un bosquet fleuri de roses aux couleurs des plus étonnantes : pas à pas, se confirmait en lui l’idée, non l’obligation, de rencontrer l’architecte, le maître penseur d’un tel arrangement floral ; il reprit donc à la volée l’affirmation de son frère

-Prévenez-le au plus tôt, mes dispositions seront les siennes : qu’il vienne à Versailles me rencontrer personnellement rapidement dans les jours à venir. J’aurai grand plaisir à causer avec cette personne dont la main verte semble pourtant d’une nuance bien particulière !

*Il marchait toujours, ne se souciant guère de savoir si son frère suivait ou non, mais posant les questions comme s’il était tout proche… Pas la moindre envie fiévreuse ne venait tourmenter le monarque à ce moment : bien que forts jolis, les jardins de Monsieur n’était aucunement des ennemis directs et il savait que Versailles demeurait solidement perché sur son piédestal de la belle démesure ! Non, le Roi était plutôt avide d’idées, ne tarissant pas d’interrogations et poussant son frère dans les retranchements de la précision : quelle espèce, quelles déclinaisons de couleurs, quels soins, quel agrément, quelle meilleure mise en valeur ? Louis ne s’arrêtait plus, voulant savoir, tout, et bien plus encore !*

* ses yeux, son sourire en disaient bien plus long que des adjectifs sur son état d’âme : enjoué, il l’était ! Il parlait, tout seul, à son frère, peu importe, il pensait à voix haute et Il planifiait déjà le travail qui allait l’occuper tantôt !

*prenant Philippe, qui avait eu le temps de s’approcher, par le bras *

-… Voyez vous mon cher Frère ? Versailles sera l’objet de toutes les convoitises du monde entier !

*Si Philippe avait engagé un pari, il l'aurait probablement gagné. Oui son architecte irait à Versailles, et ce serait pour ne plus en revenir, il connaissait son frère comme si il l'avait fait. Après tout, on ne passe pas tant d'années auprès d'une personne sans apprendre à décrypter le moindre froncement de sourcil, le plus petit changement dans l'expression du visage. Il est vrai que Louis n'était pas vraiment expressif de ce côté là, mais Monsieur avait "l'entraînement" nécessaire pour prévenir les désirs et interpréter les souhaits de son royal frère. Même si la phrase de Louis n'entraînait pas à proprement parler de réponse développée, Philippe ne put s'empêcher d'en faire une tout de même.*

- Si Sa Majesté est d'accord, alors je le ferais prévenir aujourd'hui même, qu'il se rende à Versailles dans trois jours, ainsi il y sera lorsque nous arriverons et pourra se mettre immédiatement au travail lorsqu'il aura reçu vos consignes Sire.

*Le prince n'était pas jardinier mais il avait eu la présence d'esprit de questionner le sien, et bien lui en a prit parce qu'il aurait été ennuyé de ne pouvoir répondre correctement à son frère. Il marchait donc à bonne distance pour entendre les questions de Louis et y répondre. Au bout d'un moment il arriva à hauteur de son frère.*

*Tandis que Louis lui prit le bras, Philippe le regarda dans les yeux. Le prince était un des seuls privilégiés à pouvoir le faire, car ordinairement c'était mal vu de soutenir le regard de Louis, mais Philippe, en tant que frère en avait le droit*

- Versailles sera le symbole de votre gloire aux yeux du monde Sire.

*Tandis que les deux frères parlaient, un serviteur de Monsieur arriva devant eux et les salua en une profonde révérence, puis il tendit une lettre à Philippe.*

- Ceci est arrivé pour vous Monseigneur.....

*Philippe regarda le serviteur d'une manière étrange et assez furieusement.*

- Ne vous a t-on point appris la bienséance et la politesse ? Vous n'avez pas à me déranger pour une missive aussi importante pensez-vous qu'elle soit lorsque je suis en pleine conversation avec Sa Majesté.

*Il jeta un regard ennuyé mêlé d'excuses silencieuses à son frère.*

*Le serviteur ne se démonta pas. Philippe n'avait toujours pas la lettre entre ses mains et ses consignes étaient strictes, il devait la lui remettre en mains propres.*

- Pardonnez mon audace, mais cette lettre provient....de.....

*Il prit une profonde respiration.*

- Elle provient du Chevalier de Lorraine.

*Monsieur devint blanc*

- Philippe ?.....

*Mais il se reprit bien vite. Si le Chevalier ne lui a pas donné de nouvelles avant, il pouvait bien attendre. Monsieur prit la lettre et la mit dans la poche de sa veste.*

- Bien, vous pouvez disposer.

*Il arborait un masque froid, impassible. Il se tourna vers son frère.*

- Je vous prie de le pardonner mon Roi, il n'aurait pas dû nous interrompre de la sorte.

*Le Roi fût étonné de tant d’empressement de la part de son frère, lui qui pensait qu’il allait certes bien pouvoir rencontrer incessamment ce talentueux jardinier, il aurait presque décelé une pointe d’agacement dans la formulation de sa réponse : or il semblerait que non… Une fois encore, Philippe consentait à la moindre de ses volontés sans sourciller, et le croyait il, avec plaisir ! S’était il fait à l’idée d’être le conseiller discret, l’instigateur de l’ombre ? Se contentait il finalement de cette place de second ? L’idée d’être « celui qui … » sans que l’on prononce le nom, sans même qu’on ne le sache, le comblait il sans rien trouver à redire ? Possible … Et ce n’était pas pour déplaire à sa Majesté ! Etait ce là le signe d’un apaisement réel de leurs relations fraternelles ? à voir … *

-J’approuve votre proposition Monsieur mon frère ! …

*il ne put refreiner une petite pointe d’humour*

-Quelle mouche vous a donc piqué mon cher, pour organiser cela en aussi peu de temps qu’il en aurait fallu au meilleur de mes mousquetaires pour sortir l’épée de son fourreau ?

*Il n’en demandait pas tant il est vrai, mais qui mieux que Monsieur savait qu’on gagnait toujours à contenter le Roi au delà de ses attentes ? *

*Ils marchèrent donc un petit moment, au rythme des interrogations royales. Puis un regard, une phrase le laissa pendant… Son frère venait de prononcer des mots magiques, ceux là mêmes que Louis aurait aimé prononcer, car cette description de Versailles était semblable à celle qu’il voulait que tout un chacun fasse de son château ! Monsieur venait de parler certes pour le Roi mais en lieu et place du Roi, avec tact et distinction, avec grandeur et simplicité ! Louis prolongea alors cet échange silencieux qui n’en sous entendait pas moins ! La gratitude se passait là de mots… *

*« Versailles sera le symbole de ma gloire aux yeux du monde » : cette formule raisonnait dans ses pensées ! Son frère était il visionnaire ? D’autres étaient-ils d’un avis analogue ? C’était donc la preuve ici qu’il agissait bien : il arrivait à modeler ce « castel » à son image, ses efforts n’étaient pas vains et il devait les poursuivre ! Il allait y mettre un point d’honneur plus que jamais ! Il s’apprêtait tout de même à en dire quelques mots se ravisa à l’arrivée du serviteur …*

*La mine furibonde qui vint alors durcir les traits de son frère le fit intérieurement sourire : Monsieur, tout sérieux qu’il était pourtant, ne pouvait pas l’être dans l’absolu (les mimiques qui s’imposaient à lui malgré ses efforts tournaient la scène au comique), mais une fois encore, Louis ne laissa rien transparaître de tout cela… évidemment, son frère l’avait bien deviné, contrarié de cette intrusion, surtout qu’elle concernait … le Chevalier de Lorraine ! mais le masque humoristique eu tôt fait de tomber, incessamment remplacé par celui de l’inquiétude… Dans la valse des trocs émotionnels, le Roi pour sa part laissa la compassion se substituer à la contrariété *

*une fois le serviteur éloigné et la lettre rangée d’un maladroit négligé dans une poche *

-Mon frère, prenez donc connaissance du contenu de ce pli… il semblerait que son importance ait poussé ce malheureux à braver certains principes !

*Bien sûr que Philippe obéissait à la moindre volonté de son frère. D'abord il avait été élevé comme cela, et puis il ne voulait pas se froisser avec lui pour quelque chose d'inéluctable, car il était évident que même si le prince avait émit une quelconque objection, Louis serait tout de même arrivé à ses fins, autant donc lui céder immédiatement, cela évitait les conflits inutiles et blessants, car Monsieur n'avait jamais aimé être en froid avec son aîné, voilà pourquoi il lui cédait promptement et puis il savait que Louis ne souffrait aucune opposition, dès qu'il voulait quelque chose ou quelqu'un, il fallait céder, c'était ainsi depuis toujours et cela sera toujours ainsi. Il lui sourit et hocha la tête en signe d'accord.*

- Merci Sire. Et bien Majesté, vous savez que je ferais tout pour vous être agréable, aussi j'ai cru prévenir vos désirs en faisant en sorte que mon architecte soit présent lorsque nous serons nous-même à Versailles.

*Philippe savait, rien qu'en observant le regard de son frère que la phrase qu'il avait prononcé avait fait mouche, il ne l'avait pas dite pour le flatter inutilement, ce n'était pas le genre de Monsieur de passer de la "crème à reluire", il s'était simplement contenté de deviner ce que son frère voulait faire passer comme "message" aux yeux des gens en faisant construire un château si...particulier. Et cette phrase résumait visiblement la pensée du souverain. Il semblait d'ailleurs au prince que le roi le remerciait. Oh bien sûr il ne disait rien mais le silence est parfois très évocateur.*

*Il avait cru déceler comme un imperceptible mouvement de son frère, comme si il allait dire quelque chose, mais il ne put le savoir puisque son serviteur arriva à ce moment là. Une fois que ce dernier fut parti, Philippe regarda son frère.*

- Vous croyez ? C'est que je ne voudrais pas vous déranger en la lisant.

*Il réfléchit un instant, c'est vrai qu'il brûlait de savoir ce que contenait cette lettre, malgré le fait qu'il soit en colère contre le Chevalier, il était éperdument amoureux de ce dernier, et si il était arrivé quelque chose, le Prince ne se pardonnerait certainement pas de ne pas avoir réagit promptement. Il esquissa un sourire en direction de son frère.*

- Mais puisque c'est vous qui m'en donné l'autorisation, alors je vais le faire.

*Il sorti donc la lettre de sa poche et l'ouvrit, puis il en commença la lecture. Au fur et à mesure qu'il parcourait la lettre du regard, son visage perdait de ses couleurs, son monde s'écroulait, il lisait et relisait cette missive pour être sûr de ne pas se tromper sur le contenu du message. Au bout d'un moment, il resta le regard dans le vide, ses bras retombèrent le long de son corps, il avait toujours la lettre dans ses mains. Au bout d'un interminable silence, il s'exprima enfin.*

- Finalement, je n'aurais peut-être pas dû la lire... Du moins pas tout de suite. Comment peut-on se montrer si cruel ?

*Il regarda son frère. Dans les yeux du Prince, curieusement, il n'y avait pas une seule larme, elles viendraient sans doute plus tard, mais pour le moment le Prince se contentait de comprendre ce qu'il lui arrivait, son coeur était brisé, en morceaux, il ne prendra pas la peine de répondre à la missive, cela n'était pas nécessaire. Son regard se durcit soudainement.*

- Je ne veux plus jamais entendre parler de lui.

*Voici ce que contenait la lettre*

"Votre Altesse,

Je sais que je vous ai habitué à d'autres noms, des surnoms un peu moins officiels mais je pense qu'à présent ils n'ont plus lieu d'être, je ne vous ai pas donné de nouvelles avant parce que j'ai longuement hésité avant d'écrire cette lettre, et puis je me suis dit que je ne pouvais décemment pas vous quitter sans explications, car c'est effectivement une lettre de rupture, je ne veux plus faire semblant, je sais que vos sentiments à mon égard sont sincères, mais ils ne sont pas partagés contrairement à ce que je vous ai fait croire jusque là, j'espère que vous ne me haïrez pas trop. Adieux Monseigneur.

Philippe de Lorraine"

*Philippe regarda la lettre à nouveau, il tremblait, de fureur, de tristesse, de déception, il ne savait plus trop.*

- Jamais encore je n'avais vécu cela.

-Vous avez fait, et bien, mon Frère.

*Philippe avec les années savait parfaitement quand et comment devait il agir, quand et à quel moment il devait parler. Il devinait, exécutait, devançait. Parfois voulait il trop, parfois osait il, ou tout simplement que le naturel chassait éducation et expérience pour éclater telle quelle et c’est alors que le différend était inévitable. Si les disputes avaient pu être nombreuses par le passé, elles s’étaient estompées : Monsieur ayant retenu une leçon à laquelle il savait ne pouvoir échapper, et Louis ayant appris l’art et la manière de se faire obéir et de faire obtempérer le plus récalcitrant. Oh, non, on ne pouvait dire qu’il s’était assagi et que l’âge lui ait apporté une quelconque raison, certainement pas ! C’est en fait tout le contraire : la démesure jusqu’à outrance, la folie jusqu’à, l’empressement jusqu’à l’indolence et bien plus encore… Mais Louis était le Roi et cela expliquait tout, lui donnait la conscience et le droit pour tout ! Ce titre suffisait pour le n’importe quoi, mais surtout pour le « tout ». Un Roi est Roi.
Que dire alors de leur relation fraternelle ? Philippe était différent. Ils étaient différents. Par peur, jalousie : sa Majesté faisait tout pour ne lui laisser que des occupations secondaires, des tâches d’importance apparente, résumant en fait cette marge de manœuvre à l’organisation de festivités qu’il chapotait minutieusement ; Et pourtant ce cadet avait toujours été là, lors d’épisodes graves qui auraient pu mal se terminer, ou plus récemment avec celui de la « flèche manquée », malgré tout, Louis ne parvenait pas à l’égaler dans l’amour qu’il semblait lui porter… Il tenait à cet être de même sang d’à peine deux ans moins que lui, qui se pliait à se souhaits, se dépliait à ses exigences, il l’avait compris lorsqu’il avait failli quitter ce monde mais il ne parvenait pas à décrire, ni quantifier ces sentiments envers lui, rien n’y faisait… Surement que ses libertinages, son train de vie dispendieux, cette extravagance qui synthétisaient sa personne n’étaient pas étrangères à cette inimitié. Attention à ne pas non plus parler de rancœur ou d’aversion, il fallait tout de même se garder !
Nous dirons donc que cette relation était de circonstances, à laquelle venait se mêler un peu plus de légèreté et d’émotion depuis quelques jours. *

-faîtes donc …

*Louis avait accompagné cette liberté de geste ordonnée d’un mouvement de la main, qui au lieu d’être nonchalant, ajoutait une représentation physique au commandement verbal. Il remarqua son hésitation et sa fébrilité au moment de se saisir et de déplier la missive : Monsieur ne parvenait apparemment pas à dissimuler son inquiétude, il devait savoir que, ces quelques mots que l’on venait de lui apporter en main propre en s’exposant à la colère du souverain, devaient être de la plus haute importance… Louis ne dit plus un mot, il se doutait peut être de la nouvelle qui venait de lui être portée… *

*La pâleur soudaine qui vint ternir les traits de Philippe, l’état quasi léthargique dans lequel il tomba en quelques secondes vinrent conforter les pensées royales : son frère cadet était il en train d’apprendre par la présente la fin d’une idylle qu’il ne pouvait souffrir ? Il y a quelques jours de cela, Henriette d’Angleterre, Madame, était venu le trouver pour lui exposer combien elle était las des habitudes de son mari et qu’elle ne tiendrait pas un jour de plus dans cette vie où même les plaisirs ne parvenaient plus à combler l’absence d’un homme auquel elle tenait tout de même, bien que n’en partageant pas le cœur. Louis avait écouté, patiemment, il avait entendu : craignant un incident diplomatique qui eut été fort fâcheux, il avait fait la promesse de trouver solution à ce dilemme. Henriette était repartie rassurée, même si le Roi ne savait encore comment il allait s’y prendre pour honorer sa parole… Il trouva cependant rapidement : il fallait que Philippe retrouve le chemin de l’union conjugale, cela sous entendait alors une rupture d’avec le Chevalier de Lorraine, son amant bien peu discret de l’instant. Certes, mais que faire ? et parvenir avec cette fin avec mesure sans se compromettre ? Louis opta pour ce qu’il pensait être le mieux : le choix double. « double » dans le sens où le Philippe en question devait se décider entre mettre un terme à une histoire dont les termes ne convenaient guère aux mœurs de l’époque et aux optiques royales, où il allait être exilé sur le champ…*

*Louis XIV guettait son frère du coin d’un œil avide de trouver réponse à son interrogation… L’attitude de Monsieur ne laissa aucun doute. Philippe de Lorraine avait dû certainement choisir sagement la première optique de sa proposition. Parfait ! Le Roi devait il éprouver quelque sentiment de culpabilité, de remord à provoquer ainsi la tristesse de son cadet, de le peiner, et de le plonger dans un tourment qu’il mettrait assurément de nombreux jours à surmonter ? Non parce qu’il en était convaincu, il en était bien mieux ainsi : pour lui, son frère et l’Etat. La France : quiconque souffrait pour elle ne supportait finalement qu’un supplice moindre… Il fallait tout faire pour elle, peu importe l’étiquette !*

*Louis n’eut aucun mal à soutenir ce regard empli de douleur, le masque du souverain n’étant même pas atteint par ce chagrin si criant pourtant et qui ne demandait qu’à s’exprimer…*

-Et bien ?

*Une question naturelle, au ton faux, à la réponse déjà connue… et la dernière exclamation de Monsieur indiqua que le Roi, une fois de plus, une fois encore parmi les milliers d’autres à venir, avait obtenu –peu importe la forme- ce qu’il voulait…*

(HJ : niark niark )

[oh mon frère il est méchant avec moi, il fera tout pour que je sois triste et que je souffre lol]

*Bien sûr que Philippe savait quand parler quand écouter, et surtout il savait rester à sa place, il avait enfin compris cela. Il lui en a fallu des coups de fouets lorsqu'il était plus jeune pour qu'il intègre ce concept. Coups de fouets que son frère n'hésitait pas à lui faire donner, comme lors de ce bal à la Cour. Louis n'était pas encore le Roi bien établi, il subissait encore l'influence de Mazarin et d'Anne d'Autriche, cependant il avait déjà le caractère et l'étoffe d'un Roi. Ce soir là Philippe s'en souviendra toute sa vie, la honte qu'il ressenti dépassa de loin tout ce qu'il aurait pu imaginer. C'était au Palais Royal, il y avait un bal et Monsieur s'y amusait grandement, il dansait avec une certaine Melle de Beauvais qui était la fille de celle qui avait déniaisé Louis. Tout se passait bien jusqu'à ce que Philippe se prenne le pied dans la robe de la jeune femme et tombe par terre. L'incident aurait pu être clos sauf que cette sotte créature se mit à rire, à se moquer de lui. Le prince était déjà très susceptible et il vit rouge, Louis l'avait prévenu de se calmer, mais dans sa fureur le prince n'entendait rien et il gifla la jeune femme. Et c'est là que Louis ordonna devant tout le monde que l'on fouette Philippe. Le prince en fut vexé et blessé. On avait le droit de se moquer de lui mais il n'avait pas le droit, apparemment de répliquer. C'est à partir de ce jour que Monsieur prit conscience de la place qu'il occupait et du rôle qu'il avait à jouer, celui du bouffon du Roi qui s'amuse de tout et que l'on peut critiquer à loisir. Il en venait même à se demander ce qu'il pouvait bien faire sur cette terre. Il reçu naturellement sa punition et fut en colère contre son frère, il fallu toute l'ingéniosité de la Reine-Mère et du Cardinal pour les réconcilier. A dater de ce jour, Philippe eut l'attitude soumise et docile qu'on attendait de lui, mais personne ne sut à quel point son coeur se brisa ce jour là. Il avait trouvé auprès de ses nombreux amants, notamment le Comte de Guiche et le Chevalier de Lorraine, une certaine forme de consolation, ces hommes lui prodiguaient des gestes de tendresse, d'affection, il n'était pas certain de pouvoir parler d'amour, en tout cas en ce qui les concernait mais Philippe avait été amoureux d'eux. Et voilà que maintenant on lui enlevait cela aussi. *

*Une pensée lui vint soudain en tête. Il était évident que sa "chère" femme allait être ravi de ne plus voir le Chevalier, et oui c'était le seul qui ne soit pas tombé dans le piège de Madame, le seul qui ait résisté à ses charmes, c'est cela qui la dérangeait. Monsieur n'était pas stupide, il se doutait que Madame était derrière tout ça. Après tout, elle avait couché avec tout les amants de Monsieur, ce dernier avait été la risée de la Cour pendant un temps. Et d'ailleurs, à écouter les conversations, on se moquait encore de lui puisqu'il avait entendu dire que son propre frère couchait avec Madame. Il en avait été anéanti, non pas qu'il aimait Madame, non au contraire, mais il s'était senti trahi par celui qu'il vénérait, celui-là même qui l'avait forcé à se marier avec cette espèce de ..... de.......enfin cette femme qui couchait dans les lits de toute la Cour. La voix de son frère le tira de ses tristes pensées. Il le regarda. Son regard était blessé lorsqu'il imaginait Louis avec Henriette.*

- Oh, mes sentiments étaient exacts, Philippe rompt avec moi.

*Il déchira la lettre en plusieurs morceaux.*

- Et bien si tel est son souhait, ainsi soit-il. Après tout, il y a d'autres hommes sur terre. Il ne faut pas qu' Henriette pense que je ne m'intéresserais plus aux hommes parce que Philippe ne sera plus là.

*Il regarda son frère, un sourire cruel vint fleurir ses lèvres.*

- Je ne suis pas aussi stupide que l'on pense, je sais bien qu'elle est derrière tout cela, après tout, Philippe est le seul homme qui lui ait résisté, tout mes amants elle a couché avec, sauf lui. Donc elle aura voulu se venger en lui demandant peut-être de rompre avec moi en lui promettant je ne sais quelles sentences si il ne le faisait pas. Et bien soit, à son aise, mais ce n'est pas pour cela que je reviendrais vers elle, elle me dégoûte, elle me répugne.

*Il ne dit pas à son frère le projet qu'il fomentait dans sa tête. Oh oui, sa vengeance sera terrible, il se vengera de sa femme par un moyen tout à fait "légal", il va ternir sa beauté en la mettant enceinte plus souvent qu'à son tour, ainsi elle deviendra laide et ne pourra plus pavoiser comme elle le fait tout le temps. Oh oui la vengeance de Monsieur lui fera le plus grand bien.*

*Son air aimable revint sur son visage.*

- Si nous rentrions Sire, qu'en dites vous ?