Cellule du Duc de Beaufort

*François ne mit pas longtemps à savoir où il était emmené. Il était enchaîné de partout et pouvait à peine marcher. De la chapelle, on l'avait jeté à l'arrière d'une voiture encerclé de cinq soldats qui guettaient tous ses faits et gestes. Les rideaux des fenêtres étaient clos et on entendait quelques hurlements de temps à autre : Beaufort emmené à la Bastille. La nouvelle s'était vite répandu et le peuple s'acharnait sur la voiture, l'empêchant d'arriver à destination. On entendit des cris, des coups de fusils, les chevaux hennissaient. François entendait le peuple qui se révoltait pour lui et cela lui réchauffa le coeur. Le peuple lui était et lui serait toujours fidèle.
Cependant, le tiers-état ne faisait pas le poids face aux soldats armés et en mission pour le Roi et la voiture arriva bien trop vite à la Bastille. On le fit sortir et on l'emmena dans la plus haute cellule de la tour infernale. On le déshabilla et lui laissa une simple chemise sur un pantalon. On retira le fer de ses bottes, ne lui laissant que le tissu.
Sa cellule était quasiment vide : un vieux lit en paille, un tabouret et une table où son repas serait servi. Rien de plus. Une légère fenêtre très haut placée était fermée par d'énormes barreaux qui semblait indémontable. François soupira en entendant le bruit des dizaines de verrous que l'on fermait derrière lui.
La fuite du château de Vincennes avait déjà été un exploit, la fuite de la Bastille lui semblait difficile, mais pas impossible... Il suffisait d'attendre des nouvelles d'Isabelle et d'Esther. Il savait que toutes deux feraient tout pour l'aider à sortir d'ici.*

*vien lui rendre visite enfin si on peut appeler sa une visite :s*
*s'est fait conduire jusqu'a sa cellule*
*approche doucement*
-françois ...

*Louis avait eu vent du cahotique trajet du "convoi" qui devait mener Beaufort à la Bastille...Le peuple était donc toujours de son côté...Le monarque venait en quelques secondes de ternir une image qu'il redorait tout juste avec les belles dernières victoires... Cependant, son coeur d'homme était blessé, et il ne regrettait rien de sa décision de Roi : François avait fauté, il devait payer... Marie Thérèse avait bien essayé de le faire plier, lui faire changer d'avis : mais décidément, celle-ci ne savait pas encore à qui elle s'adressait! Bien que mariés, ces deux là étaient presque des inconus l'un pour l'autre... Dans un éclat de voix, le souverain le lui avait rappelé sans ménagement : Lorsque le Grand Louis déçidait, sa parole était arrêtée, et pour cette fois ci, il en était de même pour le Duc de Beaufort... Il ne savait encore combien de temps allait il le tenir enfermé, il verrait son attitude, prendrait nouvelles de ses résolutions... bien que maintenant la chose était certaine : Beaufort ferait partie à jamais de ses ennemis. Il avait eu l'unique chance de se racheter, il n'avait sut la saisir, soit, les liens du sang ne viendraient rien absoudre du tout....il fallait qu'il comprenne qu'on ne pouvait se jouer du roi de France ! La plus minable des cellules (si tant est que certaines soient moins mal famées que d'autres), allait donc servir de lieu de réflexion au traitre, qui serait sous surveillance rapprochée tout le jour et toute la nuit, sans aucun régime de faveur...*

*François sursauta entendant une voix féminine appelant son nom. Il était alors encore allongé sur son lit, en pleine réflexion sur ce qu'il allait faire. Depuis qu'il était arrivé, les soldats faisaient la relève pour le surveiller. Il n'avait aucune minute de répit. Tous ses faits et gestes étaient surveillés.
Il se redressa et vit Isabelle. Il se demanda bien quelle permission avait-elle eu pour arriver là mais peu importe, cela lui faisait tant plaisir de la voir. Il se précipita sur elle lorsqu'elle entra dans la cellule. Il lui attrapa les mains et les embrassa. Il savait qu'il n'aurait pas le droit de plaisir "personnel" pendant un certain temps. La venue d'Isabelle lui faisait deux fois plus d'effets.*

- Que fais tu ici ?

*sourit lors qu'elle le vit meme si le savoir enfermer ici lui fesait mal au coeur*
*le regarde*

-je suis venu te voir ... ai-je besoin de raison pour sa ... j'etait juste inquiete de te savoir enfermer ...

*petit sourire*

-que c'est il passer ?! pourquoi est tu enfermer ??

*François esquissa un sourire vers elle. Il la tira doucement et la fit s'asseoir sur le "lit" aussi dur que de la pierre.*

- Je suis très heureux de te voir !

*A sa question, François baissa les yeux. Il n'avait pas honte, mais il avait du mal à tout dire à Isabelle. Après tout ce qu'ils avaient vécus contre le roi, comment lui annoncer qu'il s'était rapproché de la couronne, bien plus qu'avant.*

- J'ai cédé à la tentation, à mes passions. Je n'aurais pas du et cela n'est pas arrivé mais le Roi l'a sur et il n'accepte pas les caprices, tu le sais bien...

-je suis rassurer de voir que tu vas aussi bien que possible...

*s'assoit sur le lit ... pas confortable du tout ... grimasse*

*le regarde et l'ecoute*

alors c'est vrai

-françois

*soupire*

-tu aurai du etre bien plus prudent ... tu sais que le roi sais tout de tout evidence ...

*François sentit qu'elle savait. Il soupira en pensant à cette ordure de Condé qui savait tout également et qui bien sur ne s'était pas retenu de lui faire part de ses hypothèses. Cependant, François n'allait pas aussi bien qu'il voulait le faire croire. Qu'il se sente seul, privé de liberté et d'air, cela ne l'importait peu. Non, il ne pouvait s'empêcher de penser à sa famille. Isabelle était entre de bonnes mains avec Condé qui la ferait vite monter au 8e ciel. Mais il avait peur pour Joseph qui serait élevé par un homme de cet nature alors que François avait tout fait pour éviter cela.
Et la pauvre Esther, toute jeune et sorti du couvent, à qui il confiait la tâche de s'occuper de son jeune frère. Y arriverait-elle ? Allait-elle le détester ? Tant de questions qui lui torturait l'esprit depuis son enfermement.
Et la plus importante, Camilla. Elle devait le haïr à présent. Tout cela était arrivé si vite qu'il n'avait pu lui donner d'explications. L'imaginer seule à Beaufort, pleurant et l'injuriant lui fit monter les larmes aux yeux
Il ne se retint pas pour autant : avec Isabelle, il était naturel, il était lui-même. Il se connaissait depuis trop longtemps pour cela. Il se laissa donc aller et laissa couler quelques larmes.*

- Je sais ,Isabelle, je sais et je regrette tellement. J'ai fais la plus grosse erreur de toute ma vie. Camilla, Esther et Joseph vont me détester, s'ils ne me détestent pas déjà. Je voudrais mourir !

*quand elle le vit pleurer elle le pris d'instint dans ses bras*
*le caline doucement*
-personne ne te deteste françois ... tu sais bien que c'est impossible quand on t'aime ...
*le regarde avec douceur*
-et puis tu sais bien que je ferai tout pour que joseph ne te deteste jamais ... tu es son pere et il t'aime et te respect...
*depose un baiser sur sa joue*
-tu sais bien que je tien a toi et que je ferai tout pour toi alors ne t'en fait pas pour sa ...
*le regarde*
-on va arranger les choses je te le promet ...

*François se calma légèrement et regarda Isabelle.*

- J'ai confié à Esther de veiller sur Joseph, je ne veux pas que tu le prennes mal mais je ne veux pas qu'il soit élevé par Condé

*le regarde*

-je suis desoler françois mais joseph est mon fils et il restera avec moi... nous somme deja separer je ne veux pas l'etre de mon fils ...

*François bondit de son siège et vint s'asseoir sur la table.*

-Alors ne vis pas avec cette ordure ! Ton fils deviendra un monstre ! Je le connais bien mieux que toi, Isabelle

*vien pres de lui*

-françois ... il n'est pas un monstre comme tu dit avec moi ... bien au contraire ... je lui fait confience et de tout maniere j'eleve mon fils seule ... c'est a moi de prendre toutes les decission le consernant ...

*prend sa main doucement*

-tu peut me faire confience non ?! tu sais que je ferai le meilleur pour notre enfants ...

*sourit doucement*

-Evidemment qu'il n'est pas un monstre avec toi puisqu'il veut te sauter

*Il se leva, énervé, fit un tour dans la cellule (ce qui fut vite fait) et vint se rasseoir au même endroit.*

-Je suis également son père, et bien que je sois ici je tiens à avoir une parole sur son éducation. En l'occurrence, je ne veux pas que cet homme devienne mon substitut. J'ai inculqué des choses à notre fils pendant ton absence et je ne veux pas que cette ordure vienne les lui faire oublier. Il le fera devenir courtisan, libertin et orgueilleux. Je veux que mon fils suive le bon chemin, pas un autre ! Et ce n'est pas lui qui le lui donnera. Et tu dois me croire et me faire confiance aussi, sinon je préfère encore que tu t'en ailles !

*Il passa ses mains sur son visage.*

- Il va falloir que je sorte d'ici de toute façon. Il faut que je parle à Camilla, que je surveille Esther et que je finisse les affaires que j'avais entrepris. L'éducation de mon fils vient s'ajouter à ces missions.

-François !!!!

*le regarde assez mecontente*

-il ne veux pas que me sauter comme tu dit il m'aime !!!!!!

*soupire*

-calme toi enfin !!! ton fils sera eduquer comme tu l'entend je te le promet ... tu sera fiere de lui ne t'en fait pas ... tu as confience en moi non ??!! tu sais que je ne ferai rien qui pourais te porter prejudice ... alors laisse moi faire et fait moi confience!!!!!

*prend ses mains doucement*

-tu sortira d'ici je te le promet ...

*François eut alors un rire plutôt ironique.*

- Il t'aime ! Alors ça c'est la meilleure qu'on m'ait jamais faite ! Si tu savais le nombre de femmes à qui il dit ça dans la même journée ! Je suis peut-être un coureur de jupons, Isabelle, mais il est bien pire que moi !

*Il se passa une main dans les cheveux.*

- Non je n'ai pas confiance en toi. Je te connais trop bien pour savoir qu'en amour tu laisses tout passer. Tu as tout abandonné pour partir avec moi, et je sais très bien que tu feras encore des sacrifices à Condé. Ou pire, il te les fera faire sans même que tu t'en rendes compte !

*le regarde assez mecontente*

-il m'aime et il est sincere je le sais ... et je lui fait confience ....

*soupire*

-j'ai beaucoup changer françois ... et tout se que je veux avant tout c'est le bonheur et la reusite de joseph ... et personne hors toi et moi ne dirigerons sa vie ....

*François soupira. Quelle était naïve ! Il détourna le regard.*

-Si tu es venue pour me dire ça, tu peux repartir. Je préfère la solitude que de t'entendre déblatérer sur ses sentiments pour Condé

-c'est toi qui a commencer a me parler de lui ... moi je suis venu te voir parce que je m'inquiette ...

*le regarde*

- Et tu t'inquiète de quoi ?

*François se leva et vint à la fenêtre divisée par des barreaux. Il pouvait apercevoir une partie de l'horizon où il devinait au loin la présence de son château. Il soupira et vint se rasseoir sur son lit.*

-je m'inquiette pour toi ... tout simlpement

*le regarde*

-je ne suporte pas te savoir enfermer comme sa ...

*vien pres de lui*
*s'agenoux devant lui*

-Ah bah j'en suis désolé pour toi

C'est la meilleure

-De toute façon, je ne peux rien faire

-françois ...

*soupire*

-tu sais bien que je suis la pour t'aider ...

*François leva les yeux vers elle.*

-Et comment compte tu le faire ?

-je ne sais pas encore ... mais je ne te laisserai jamais ici ...

*le regarde*
*pose sa main sur sa joue*

-se n'est pas ta place ici