Un moment de liberté...[Pv...Enfin s'il veut bien !]

*Par cette belle journée ensoleillée, Vincent avait réussi à s'esquiver après les levers de Leurs Majesté, évitant de justesse sa mère en furie qui avait entendu parler de l'arrivée d'une belle et veuve comtesse italienne. Levant les yeux au ciel, il avait écourté sa visite chez la Reine, qui avait fort bien compris, heureusement. Histoire de ne pas la rencontrer de nouveau, il décida de se promener dans les jardins, sachant qu'elle le chercherait sans doute dans les passages qu'affectionnait les amants, avant de renoncer et d'aller embêter quelqu'un d'autre. Il regarda autour de lui la cour maladroite que se faisaient deux jeunes tourtereaux, ainsi que les œillades amoureuses échangées entre deux rires. Il croisa un homme qu'il ne connaissait que de nom et qui marmonnait dans sa barbe, un certain M. de Charlois, il était conseiller de quelque comte ou marquis, mais en le dépassant, Vincent crut saisir les mots "Comtesse...pas diriger... italienne pfff! Ah les femmes!...". Vincent, qui n'avait pas vraiment de but, décida de voir justement cette belle comtesse dont on parlait tant. Lorsqu'il arriva aux colonnades, il la vit. Sans égaler Mme de Montespan, Camilla avait un charme et une beauté bien à elle. Son teint hâlé contrastait avec les figures poudrées de blanc des autres courtisanes, sans la rendre laide pour autant. Mince et bien faite, elle était très jolie. Ses yeux sombres semblaient perdus dans leurs pensées et ses cheveux bruns scintillaient sous le soleil qui semblait décidément embellir toutes les femmes que Vincent voyaient. Il regarda autour de lui, mouaif, peut-être pas toutes quand même. Avec son charme naturel, il s'approcha de la comtesse.*

-Bonjour, me permettez-vous de me présenter?

*Et sans attendre, il se présenta:*

-Duc Vincent de Saint-Ange, pour vous servir. Je m'en veut de vous importuner, mais j'avais cru comprendre que vous aviez un... différent? avec M. de Charlois? Si cela ne vous gêne point, je pourrais... disons, faire quelques pas avec vous?

*Elle eu l'air de réfléchir, puis un sourire amusé vint éclairer son visage. Elle avait fait une révérence italienne parfaite, et Vincent n'aurait pu l'en blâmer. Il ne pu s'empêcher de remarquer ses courbes parfaites, ses yeux qui tmoignaient de sa force de caractère et ses mains douces et fines. Il lui tendit son bras et commença à marcher. Il ne connaissait pas bien l'Italie, mais on lui en avait compté les merveilles. Se disant qu'on les embellissaient sans doute, il demanda à Camilla, une vraie italienne, de lui parler de son pays natal.*

-Parlez-moi de votre pays s'il vous plaît. On m'en a compté les merveilles, mais je voudrais entendre la version d'une *il chercha un instant le mot* siñora italienne.

*Il pria secrètement pour que personne n'aille raconter à sa mère qu'on l'avait vu en compagnie de la jeune femme, sinon il ne donnait pas cher de sa peau. D'après la qualité de ses vêtements, elle était plutôt riche. Elle répondait donc bien à la quasi-totalité des critères de samère. Vincent failli hurler. Même si il ne disait pas non à quelques nuits en sa compagnie, il ne voulait pas sé marier maitenant, car pour lui, le mariage était un emprisonnement à vie, quelque soit la beauté de la femme.*

*Nous commençâmes à marcher, moi à son bras. Je regardai autour de nous. L'endroit c'était quelque peu vidé, le Roi ne devait pas être bien loin pour que tous les courtisans partent si vite !
Le Duc me demanda de lui parler de l'Italie, un sourire mélancolique se peignit sur mes lèvres.*

-Ah que vous dire Monsieur ! Pour moi, l'Italie est le plus beau pays qu'il soit ! Les hivers y sont bien moins froid qu'ici, et les étés chaud. Je suis née à Naples, c'est une grand ville en bord de mer, son port y est grand et superbe ! Je me souviens, avec ma mère nous y allions le matin au retour des pécheurs. Il y a aussi le volcan, le Vésuve, dessus pousse des vignes avec lesquelles on fait un excellent vin ! Il y aussi Rome, avec ses grands bâtiments antiques, ses fontaines. Les marchés de l'Italie sont les plus beaux, si colorés et animés ! On entend toute sorte de patois, chaque provinces a le sien.

*J'étais mélancolique, penser à l'Italie et en parler me rendait toujours comme cela, d'humeur rêveuse...*

-On pourrait croire que je vous peins un tableau, que cela ne peut pas être aussi beau. Mais Monsieur, je crois qu'il n'y a pas de mot pour décrire mon pays...L'Italie a bien sur des défauts, comme n'importe quel autre pays.

*Je le regardai, toujours rêveuse et mélancolique.*

-Le seul moyen de s'en rendre compte Monsieur, est d'y aller.

hj: c'est signora, hélas pour toi, j'apprends l'italien mdrrr, le ñ c'est qu'en espagnol mdrrr

HJ: en plus j'avais écrit comme ça au début, zut! Moi je fais allemand j'y peux rien!! XD

*Vincent écouta la jeune femme avec attention. Ainsi, ce qu'on lui avait dit était vrai! Elle avait pris un air mélancolique, sa famille devait lui manquer. Il songea avec une ombre de sourire que si il devait se séparer de sa mère, ce serai avec joie.*

-Je veux bien croire que votre pays est aussi beau, puisqu'il produit de pareilles beauté! Mais... encore une fois je vous prie de pardonner ma curiosité, pourquoi cette mélancolie?


*Loin de trouver que cela l'enlaidissait, cela lui conférait un charme particulier, un peu différent mais tout aussi irrésistible. Malgré tout, il se demandait ce qui avait bien pu la faire parti, si sa famille lui manquait. *

hj: MDR Je t'en veux pas ^_-

*Nous continuâmes de marcher. Le Duc me posa une question, d'un geste de la tête je lui montrai que cela ne me gênait pas, la curiosité est, dit on, un vilain défaut, moi je pense plutôt le contraire. Mon sourire mélancolique ne me quittait pas un instant.*

-...Cela fait bien 2 ans que je ne suis plus retournée dans mon pays...J'ai été marié de force à un français pour éviter la ruine à ma famille...Et mon père ne veut plus que j'y mette les pieds, du moins, tant que je ne serai pas remarié.

*Je lâchai un léger soupir, un sourire triste se peignit sur mes fines lèvres.*

-Ce que je suis loin de vouloir, j'ai de bien trop mauvais souvenirs du premier !

*Je regardai mes pieds. Un époux avare, violent, rancunier, orgueilleux, rien de bien beau. Bien que le mariage m'ai apporté Jeanne, je n'y avais rien tiré de bon. Je relevai la tête.*

-Et vous, êtes vous marié ?

hj: une questiooon tu es en vacances ? x'D

HJ: oui je pars juste ce week-end et après je reste ici. Et toi??

-Oh grand Dieu non! Non que ma mère n'ai point essayé à maintes et maintes reprises de me marier, mais j'ai toujours réussi à lui échapper. D'ailleurs, reprit-il avec un air malicieux, je crois qu'elle a entendu parler de votre arrivée, aussi vous conseillerais-je de ne point la croiser au détour d'un couloir! Ma mère n'a aucun scrupules et aucune peur du scandale!

*Il avait d'abord pris un air faussement horrifié démenti par son grand sourire, puis avait enchaîné avec un air malicieux sur le ton de la confidence. Il était comique mais personne ne se moquait de lui car il était connu pour ça. Quand au portrait qu'il faisait de sa mère, personne n'aurait songé à démentir car il s'agissait de la stricte vérité.*

-Cet homme n'avait-il donc aucune qualité pour que vous le haïssiez à ce point?

*Malgré les mariages arrangés avec des vieux qui faisaient le double de leur âge, Vincent avait toujours pensé que ces derniers avaient au moins un peu de respect pour ces belles créatures qu'ils emprisonnaient. Il n'était pas sans savoir que certains usaient sans vergogne de leur pouvoir mais il pensait que ce n'était que quelques cas isolés. Il était peut-être un peu naïf, mais comme il ne pensait qu'aux femmes, à la fête, à éviter sa mère et encore aux femmes, il ne s'était pas longtemps interrogés sur le comportement des vieux époux avec leurs charmantes jeunes femmes qui partageaient si souvent sa couche.*

hj: moi ça fait une semaine que j'y suis PTDR x'D

-Merci du conseil, je ferai attention à l'avenir !

*Je ris, le duc avait des mimiques quelque peu..Amusantes ! Il est vrai que vu le portrait de sa mère, j'espérai vraiment ne pas la croiser ! Non pas que le Duc soit désagréable ou autre, mais au point de l'épouser ! Non merci ! Je regardai Vincent, pensive, une qualité ? Mmmh...J'en avais bien une.*

-Mmmh eh bien à part qu'il est mort assez vite, non.

*Je n'étais pas méchante, mais cet homme me dégoûtait ! Dire que j'avais partagé sa couche durant deux ans !*

-Je n'étais là que pour lui faire un fils, chose qu'il n'a pas réussi à obtenir de moi.

*Voilà, j'étais bonne à faire des gosses et rien d'autre. Je me souvenais de sa réaction en apprenant que j'avais mis au monde une fille et non un fils comme prévu, il était fou de rage. Ce n'était tout de même pas de ma faute !*

-Ne croyez pas que je suis froide et sans coeur, seulement, je n'étais rien d'autre à ses yeux qu'une vulgaire mère porteuse, qui n'avait jamais son mot à dire.

-Mmmmh..eh bien à part qu'il est mort assez vite, non.

*En entendant cela, Vincent éclata d'un rire franc et sonore. Cette jeune femme avait décidément beaucoup d'humour tout en étant sérieuse. Ce qu'elle dit ensuite le troubla quelque peu, avait-elle eu une fille ou bien pas d'enfant? Mystère! Le mieux était encore de demander, ce que Vincent fit sans tarder. Elle n'eu même pas besoin d'ajouter sa dernière phrase car il se doutait bien qu'une telle beauté ne pouvait qu'avoir un coeur.*

-Je comprend bien entendu! C'est tout à fait normal d'ailleurs, mais, hum, avez-vous eu une fille ou bien...?

*Il décida de la laisser deviner ce qu'il voulait demander. Ils arrivèrent près d'un banc de pierre entouré de magnifique rosiers. D'un geste, il l'invita à s'asseoir, et cueillit une très belle rose rouge qui sentait merveilleusement bon qu'il dépouilla de toutes ses épines sauf une avant de la lui offrir.*

-Oui, à son plus grand désarroi ! Et a mon plus grand bonheur !

*Je souriais toujours, c'est vrai que pour moi, la naissance de Jeanne m'avait apporté beaucoup de bonheur et je comprenais maintenant ma mère. Mais j'aurai aimé que la mienne puisse voir ma fille, hélas, c'était impossible.
Nous continuâmes de marcher jusqu'à un banc de pierre. Des magnifiques et majestueux rosiers l'entouraient. Je n'en avais jamais vu d'aussi beau, même ceux de ma mère ne l'étaient pas ! Et pourtant ils l'étaient ! Nous nous assîmes sur le banc. Je regardai un peu au loin, pendant ce temps, Vincent, cueillit une rose et me l'offrit après avoir retiré toutes les épines sauf une, mmmh tradition française. Je la pris en faisant un peu attention de ne pas me piquer. Je fis un sourire, légèrement, charmeur à Vincent.*

-Grazie. E bella.

*Et en plus, elle sentait si bon ! Je regardai toujours Vincent.*

-C'est une très charmante attention, cela me touche Monsieur.

*Si laisser une seule épine à une rose avant de l'offrir était une coutume française, alors Vincent venait de l'inventer! Le sourire charmeur de Camilla atteignit son but, et Vincent le lui rendit. Elle sentit la fleur et le remercia, en italien d'abord, puis en français. Il aimait bien quand elle parlait français, avec un petit accent mignon.*

-Vous m'en voyez ravi, madame. Votre fille vit-elle ici? Je veux dire, à Versailles?

*Elle semblait lui faire confiance, et Vincent en était heureux. Une douce brise vint chanter dans les feuilles et les rafraîchir un peu. Il est vrai que le soleil tapait fort en cette belle journée. Vincent songea aux contrastes entre les saisons. Un coup on avait un été frais et un hiver doux, puis on avait un été pluvieux et orageux suivit d'un hiver glacial. les paysans redoutaient l'ignorance de la météo, car ils ne pouvaient prévoir les fortes pluie et le givre qui détruisaient les récoltes. La plupart des nobles s'en fichaient, mais Vincent, depuis que, enfant, il avait passé un hiver dans une petite pièce du grenier avec sa mère et son frère, avec rien de plus à manger qu'un quignon de pain qu'ils devaient se partager, il prenait très à cœur les intérêts des paysans. Son père était mort quelques années plus tôt, leur laissant un immense domaine pauvre mal dirigé et un vieux château en ruine. Après cet affreux hiver pendant lequel son frère ainé avait succombé à la faim et au froid, Vincent avait pris sa vie en main. Alors âgé de 10 ou 11 ans, il avait ordonné à sa mère d'aller vivre chez une tante et avait rassemblé les paysans. Il les avait aidé à remettre les champs et les chaumière en état, suant sang et eau parmi eux. Des années plus tard, son domaine était riche et florissant, tout le monde mangeait à sa faim et les caisses de Saint-Ange était pleines. Quand se déclarait une famine, il n'hésitait pas à puiser généreusement dedans pour aider ses gens et il avait ainsi acquis leur totale confiance. En repensant à ça, son regard s'assombrit. Il n'avait jamais reparlé de la mort de son frère avec sa mère, ils avaient tout les deux tourné la page, bien qu'ils aient longtemps souffert. Il espérait de tout cœur que Camilla ne ressente jamais cette souffrance, incompréhensible pour quiconque ne l'a jamais ressenti. Il ignorait alors qu'elle avait elle-même perdu tout ses frères.*

*Je regardai la rose, elle était si belle ! Parfois, certains hommes cherchent des heures quoi offrir à une femme, alors qu'une simple fleur peut faire plaisir et parfois bien plus qu'autre chose ! En fait, personne avant lui ne m'en avait offert...Mes frères et mon père, bon normal, ils étaient de ma famille même si...Mon époux, n'en parlons même pas, il était bon à rien sauf à me rendre malheureuse. C'est pour cela que j'étais d'autant plus touchée par le geste de Vincent. Je le regardai et hochai de la tête en souriant.*

-Oui bien sûr, je ne peux pas m'en séparer. Elle était avec moi il y a quelques instants, avant que Monsieur de Chalois ne vienne m'embêter.

*Un léger vent souffla dans les branches, faisant frissonner les feuilles et moi par la même occasion. Mais je n'avais pas froid, c'était...Je ne savais pas trop en fait. Je regardai autour de nous, mon regard se perdant au loin dans la Colonnade, demi-rêveur, demi-pensif. Je me perdis dans mes pensées, passant d'une chose à une autre, sans trop m'y attarder. Au bout d'un certain temps, je posai mon regard sur Vincent, qui semblait préoccupé, un peu triste aussi. Je lui dis d'une voix douce.*

-Monsieur, vous allez bien ? Vous m'avez l'air...Triste...

*Je le regardai avec douceur, je n'aimai pas voir les gens triste, comme ma mère, je devais tenir cela d'elle. Mais je me rendis compte que je me mêlais peut-être de quelque chose qui ne me regardait pas.*

-Je...Je vous prie d'excusez mon indiscrétion...

*Je baissai la tête, un peu troublée, et surtout gênée, peut-être ne voulait-il pas en parler et moi je mettais les pieds dans le plat ! Tout à fait typique venant de moi !*

*Vincent releva vivement la tête. Camilla baisa les yeux, pensant sans doute qu'elle était indiscrète. Mais vu son indiscrétion à lui, sa demande n'avait rien de gênant. Il lui releva le menton et plongea son regard dans le sien. Il y lut une certaine gêne, mais aussi du plaisir, sans doute lié à la fleur, et un peu de... de tristesse, comme si avant même de savoir pourquoi il était triste, elle compatissait déjà. Il lâcha son menton et se redressa un peu. Il fixa un point au loin et commença son récit.*

-Ne vous inquiétez pas. Je pensais simplement à... mon frère aîné. mais je vais d'abord vous expliquer ce qu'il s'est passé. Mon père avait tendance à abuser du vin et de la bière. Dans ces moments d'ivresse, il battait ma mère, ainsi que moi. Mon frère était épargné car plus fragile. Mais en 1648, alors qu'il revenait de la taverne, il a été attaqué par des bandits qui l'ont tués, sans doute attirés par l'appat du gain. Seulement voila, mon père n'avait plus un sou. Il avait tout dépensé dans des fêtes auxquelles il n'invitait que des hommes de ses amis et qu'il passait à boire. Le domaine, autrefois riche n'était maintenant plus que l'ombre de lui-même, on voyait à peine une dizaine de paysans si on passait une journée entière à chevaucher dans les champs. Nous avons survêcu tant bien que mal pendant deux ans, mais arriva le terrible hiver de 1650. Mon père mort en 48 ne nous ayant laissé qu'un domaine mal administré et un château en ruine, nous nous réfugiames dans le grenier, seul pièce à peu près en bon état. Nous-mêmes étions ruinés, les paysans n'avaient rien à manger et ma mère, mon frère et moi n'avions qu'un quignon de pain sec à se partager chaque jour. Moi et ma mère, si nous n'avions pas beaucoup de force, allions plutôt bien, mais mon frère s'affaibissait de jour en jour. A tel point que nous le laissions manger le quignon tout seul, nous contentant de miettes. Mais ce ne fut pas suffisant, il mourut ainsi à 13 ans, avec pour tout enterrement qu'une petite cérémonie à 2 autour de la flamme tremblotante d'une bougie. Nous l'enveloppâmes dans une couverture et le descendîmes au caveau familial. Il n'eut pas de véritable cercueil mais un coffre en bois. Il était né en avance et de constitution frêle, le froid et la faim l'ont emporté en moins d'un mois. Après cela, ma mère et moi avons beaucoup suffert, et si elle est aujourd'hui aussi pleine de vie c'est que c'est le seul moyen qu'elle ai trouvé pour oublier. mais j'ai pris les choses en main et j'ai reconstruit le domaine avec les paysans. A présent, nous disposons d'un joli château assez vaste qui a été reconstruit sur les ruines de l'ancien et de plusieurs petites demeures de chasses réparties sur toute la propriété. je souhaite de tout mon coeur que vous ne ressentirez jamais la peine que provoque la perte d'un être cher.

*Son récit terminé, son regard revint sur Camilla qu'il observa longuement pour voir ses réactions.*

*J'avais la tête baissé, regardant la rose, sans dire un mot. Ce fut Vincent qui me releva le visage doucement, plongeant ses yeux dans les miens. Je m'y perdis un instant puis me reprit, sortant de ma rêverie. Vincent lâcha mon menton et regarda un point fixe sur le paysage.
Il me fit son récit, je l'écoutai avec attention et compassion, son histoire n'était en rien une belle histoire, en une soirée il avait tout perdu....
Il acheva son récit par "je souhaite de tout mon coeur que vous ne ressentirez jamais la peine que provoque la perte d'un être cher." Je baissai alors la tête, un poids sur le coeur, me mordant les lèvres.*

-Hélas...C'est déjà fait...

*Je relevai mon visage, les yeux triste, puis je regardai mes mains.*

-A moi de vous conter mon récit...Mon père était un général italien, très reconnu et aimé du Roi. Tout allait pour le mieux jusqu'au printemps 1660, une guerre contre l'Autriche éclata en Italie. Mon père et mon frère aine furent appelés sur le front...Deux mois après, mon père revenait de la guerre, les deux jambes en moins...Puis un mois plus tard, nous reçûmes une lettre...Mon frère Luigi était tombé...

*Je marquai une pause cette histoire me chamboulait à chaque fois.*

-Si seulement ça avait pu s'arrêter là...Seulement, mes frères Mario et Vittorio, qui avaient 20 ans sont morts d'une forte fièvre...Puis ce fut le tour de Tonio, Fabrizio et Massimiliano , 19 18 et 16 ans qui moururent de choléra...En moins d'un an, j'ai perdu mes 6 frères...Nous étions 7, j'étais maintenant seule...A...A cause de la guerre, ma famille était ruinée, du coup, mon père voulut me marier, mais tous les hommes jeunes étaient sur le front...Il attendit jusqu'à mes 20 ans et me maria au Comte de Fontenac qui est mort il y a quelques mois...

*Je baissai la tête, sentant les larmes monter, je me mordis les lèvres pour ne pas pleurer, je ne voulais pas me laisser abattre...*

*Regardant mes mains, je refoulais toutes mes larmes, je ne voulais surtout pas qu'elles franchissent le mur que je m'imposais depuis longtemps. J'avais pleuré, j'avais fait mon deuil, maintenant je devais continuer, oublier, non, juste enfouir ça au fond de moi et ne pas y penser.
Néanmoins, une petite idiote parvint à se frayer un chemin et d'autres la suivirent, je me mordis un peu plus les lèvres jusqu'à sentir le goût âpre du sang. Je levai un peu la tête, Vincent me tendez un mouchoir immaculé en dentelle, j'hésitai puis le pris doucement, m'essuyant avec délicatesse mes yeux.

-...Oh il y a sûrement plus malheureux que moi...

*Je hochai de la tête, tentant de calmer le flot de larme.*

-Je l'espère aussi...Mais tant que mon père s'entêtera à me remarier, mes ennuis continueront, mais bon, c'est ainsi.

*J'esquissai un léger sourire, un peu mélancolique*

-Oui, c'est magnifique, mais je me sens mal à l'aise dans ce milieux où tout est luxueux, j'ai été élevée dans un environnement très modeste et j'ai beaucoup de mal avec tout ce qui est luxe et faste de la Cour.

Camilla hésita puis prit le mouchoir afin d'arrêter les petites larmes qui coulait sur ses belles joues. Il prit un ar faussement indigné:*

-Vous savez, il n'y a pas que de vieux hommes qui cherchent des jeunes épouses! Regardez-moi!

*Il se pavana un instant comme un coq pour la faire rire, mais il ne disait ça qu'en rigolant!*

-Plus sérieusement, de plus en plus de familles nobles sortent de leurs provinces et envoient leurs héritiers faire fortune et trouver une épouse à la cour. Et où trouver les meilleurs parti qu'à la cour? Si on a assez pour se loger, c'est qu'on est riche!
Quant çà Versailles, justement, ça ne donne pas le temps de s'ennuyer! C'est peut-être fastueux mais ça regorge de secrets! Ce qui parfois très embêtant quand on veut connaître la vérité car les rumeurs sont aussi nombreuses que les vérités et celles-ci sont parfois plus invraisemblables que les rumeurs!

*Il éclata de rire, se moquant de lui même et de ses phrases pourries. Il espérait cependant réussir à la dérider un peu, car il n'y a rien de plus énervant que de quitter une femme en pleur, car au fil du temps elle ne sait plus pourquoi elle pleurait et finissait par se persuader que c'était à cause de l'homme avec qui elle était! Vincent ne connaissait pas assez Camilla pour savoir si c'était le cas mais on lui avait déjà fait le coup plusieurs fois et il ne comptait pas s'y laisser prendre une nouvelle fois!*

*Je finis d'essuyer les dernières larmes qui coulaient le long de mes joues, puis je regardai le Duc, un léger sourire aux lèvres.*

-Non, vous vous ne cherchez pas, vous fuyez plutôt !

*Je ris, il bombait le torse, faisant le le fier, je savais que c'était pour me faire rire et cela marcha à merveille ! Puis, Vincent me parla de Versailles, que de plus en plus de familles envoyaient leurs héritiers ici, oui, j'avais remarquai cela ! J'en faisais un peu parti ! Mais bon. Je hochai de la tête, approuvant ses dires.*

-Oui...Et puis je m'y ferai, je ne suis pas compliquée, je sais m'adapter.

*Je souris, c'est vrai qu'ici rien ne restait secret bien longtemps ! C'était d'ailleurs un peu embêtant je dois le dire ! Se sentir observer puis ensuite apprendre des choses sur vous pas toujours justes.*

-C'est vrai qu'il y a de nombreuses rumeurs et elles vont vite. Bien des choses se répandent comme une traînée de poudre, voir tout. Je sens que je vais bien rire.

*S'il y a bien une chose qui m'amuse aussi, c'est de faire tourner les gens en bourrique ! Ah ça c'est quelque chose de très amusant ! Et vu les femmes qui vivent ici et qui ne pensent qu'a colporter les secrets, je savais d'avance que ça allait être drôlement amusant que de les faire déchanter !*

-Non, vous vous ne cherchez pas, vous fuyez plutôt !

-Vous avez tout à fait raison!

*Fit-il avec un grand sourire étincelant. Vincent était content de lui, il avait réussi à faire rire la jolie comtesse. Néanmoins, elle avait raison: les rumeurs se répandaient extrêmement vite! Tant que ce n'était as sur vous, vous pouviez en rire, mais le jour où vos en étiez la cible, vous maudissiez plutôt ce mot! Il fit part de sa pensée à Camilla.*

-A la limite, moi je suis immunisé! Ma mère n'a pas peur du scandale, et Dieu seul sait de combien de rumeur elle a été victime, et ce nombre doit être la moitié de celle qu'elle a répandu, enjolivé voire inventé!!

*IL rit encore. Lui-même ne manquait pas d'imagination et il savait, d'une parole habile, faire taire les moqueries ou les diriger vers quelqu'un d'autre. *