Rencontre due au hasrad... [PV Louis]

*Gabrielle expérimentait tout juste le plaisir étrange de se perdre et de décourvir par ce procédé le château de Versailles. Il fallait dire pour sa défense, qu'elle était fraichement arrivée du domaine de son époux, Claude-Léonor de Thianges... Le fait qu'elle soit ici sans sa permission étant, bien sur, un détail de peu d'importance que la jeune femme ne mentionnait pas. Elle 'navait plus supporté la distance d'avec sa soeur et la vie que son époux prétendait lui faire vivre. Cependant, celui-ci l'avait rejointe peu de temps après. La liberté avait été de courtes durées et Gabrielle profitait de tous les moments qu'elle pouvait vivre seule. Celui-ci en était un, et pas des moindres!! Elle s'était donc eclipsé discrètement de ses appartements, vêtue d'une élégante robe de taffetas bleu ciel, qui lui allait à ravir. Une couleur un peu enfantine pour la femme-enfant qu'elle était. Elle était amusée de cette escapade. Mais au bout de quelques temps, elle désespéra de retrouver son chemin. Elle était d'ailleurs en train de longer un couloir quand elle aperçut une silhouette. Elle ne reconnut pas la personne qu'elle interpella de sa voix douce:*

-Messire, Excusez-moi!!

*Elle s'approcha pour expliquer sa réaction, souriante et détendue. Mais l'individu lui tournait toujours le dos.*

*Diantre que le temps passait vite, et voilà comment la matinée s'achevait déjà ! Le Roi avait expédié ses entrevues du matin : certes il n'était pas dans ses habitudes de bâcler les affaires d'Etat, mais il n'y avait rien d'important à évoquer aujourd'hui et ces rendez-vous duraient, s'étiraient en une longueur injustifiée! Perdre un temps qui ne se faisait pas prier pour se défiler? Assez ! Louis n'avait envie d'une chose, qu'une seule et unique chose : partir cavaler au grand air... il avait donc pris les dispositions nécessaires et personne ne trouverait à y redire ! Qui oserait d'ailleurs? Il était le Roi, il décidait !*

*il se pressait donc pour retrouver la vraie lueur du jour, pour sentir la douce mais vivifiante chaleur de "celui" qu'il prenait pour modèle ... c'est alors que .... Non il n'avait point rêvé : quelqu'un, ou plutot quelqu'une était il plus juste de corriger, venait de l'interpeller et ce,d'une bien étrange façon... Il ne pouvait encore distinguer qui était l'inconnue à la voix douce et chantante légèrement voilée par une pointe d'angoisse ... Une belle âme en détresse ? Le Roi, resté homme malgré tout, n'allait pas se faire prier ! Mais apparament il était ,dans l'instant, homme avant d'être Roi ...*

*Il ralentit le pas, se raprocha*

-Madame ?

*était il assez près pour que leur qualificatif d'inconnu mutuel ne soit plus approprié ?*

HJ : Gabiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie

*Gabrielle se rapprocha de la personne qu'elle avait interpellé. elle espérait faire une bonne rencontre et que celui qu'elle avait appelé d'une voix assez tendue, bien que toujours douce, pourrait la renseigner. Gabrielle ne se sentait aucune envie de se balader inutilement dans ces couloirs plus longtemps. Elle sourit et s'apprêtait à s'expliquer quand tout souffle se retira de ses poumons. Elle ouvrit de grands yeux. Ce n'était pas n'ilmporte quel courtisan, mais bien le Roi qui se tenait devant la jolie Gabrielle. Celui qu'elle suspectait d'être aimé par sa soeur était près d'elle. Elle s'était avancée sans y prêter garde et désormais, elle ne pouvait le nier. Elle se baissa en une révérence élégante bien que légèrement raide, cela étant du au stress. Elle s'excusa:

-Je vous prie de m'excuser, Sir, je ne...

*Que dire?? Qu'elle ne l'avait pas reconnu? Voila qui ne serait guère une bonne décision. Le roi était une personne qu'on ne pouvait rater habituellement. Elle reprit, d'une voix déjà plus assurée, parce qu'elle s'y obligeait:*

-J'étais ailleurs... Je ne vous avais point...reconnu

*Devait-elle lui demander où elle pourrait retrouver le chemin de ses appartements?? Elle décida d'attendre et de voir la réaction de sa Majesté.*

*La gêne de Gabrielle lui donnait un air de petite fille effarouchée, et le visage de la femme qu'elle était bel et bien, se redessinait sous des traits encore plus plaisants. Certes, il convoitait Mme de Montespan, qui ne tarderait plus à être aux yeux de tous la "favorite du Roi", mais il n'en restait pas moins homme, et galant quand la Dame qui se trouvait en sa compagnie, méritait une telle attention... Il la releva d'un geste de la main, et voulu dissiper rapidement son trouble :*

-Ne vous en faîtes point Madame, les contre-jours s'amusent parfois à nous jouer des tours, inutile de vous incriminer inutilement, ce n'est pas que je veuille refuser vos excuses, mais elles n'ont pas lieu d'être prononcées...

*le ton de sa voix était calme et rassurant, bien que craint, imposant de charisme et d'actes, il savait aussi se montrer "naturel", un naturel versaillais bien entendu..*

-Et bien, que me vallait votre apostrophe ? est ce bien raisonnable de vagabonder seule à cette heure ci dans le labyrinthe que sont les couloirs du château ?

*Louis se doutait de la raison de tout cela, et lui proposait donc son aide, avec l'art et la manière...*

*Gabrielle respira un peu mieux en voyant le roi la relever. Elle se laissa naturellement faire et sourit doucement. Elle comprenait encore mieux sa jeune soeur, qui s'était confiée à elle, et son intérêt pour un si bel homme. Plus qu'une apparence, Louis XIV avait également une prestance dû à une autorité naturelle qui le rendait très attirant. La jeune femme espéra que son époux n'apprendrait jamais qu'elle avait rencontré le roi dans ses circonstances. Claude-léonor risquait de ne pas apprécier le moins du monde et Gabrielle irait au devant de conflits et ce n'était pas ce qu'elle souhaitait, loin de là!!*

*Elle hocha la tête, une jolie inclinaison de la tête qui marquait son acquiescement aux dires du Roi qui se tenait devant elle. Elle avait agi ainsi qu'elle pensait devoir le faire et elle était certaine, que même si il ne pensait pas les excuses nécessaires, le Roi ne lui en tiendrait pas ombrage. Voilà qui était fort présomptueux de la part d'une novice à la Cour, mais un instinct qu'elle n'aurait pu exliquer lui dicter ses pensées.*

*La seconde remarque du roi fit fleurir un plus grand sourire sur la visage charmant et charmeur de la jeune femme. Elle aimait l'esprit du Roi et répondit simplement, ou du moins, le plus élégamment possible:*

-Je crains que vous n'ayez compris, Sir, que pour ma plus grande confusion, que je me suis perdue dans ces jolies couloirs!!

*C'était simple et joliment dit, même si Gabrielle aurait préféré avoir une bien meilleure raison d'interpeller ainsi son Roi. *

*Il prit le temps et le plaisir de la regarder lorsqu'elle lui fit face à nouveau, les soeurs Montespan avaient décidément un petit quelque chose qui ne laissait pas indifférent, loin du Roi l'idée qu'il était également tombé sous les charmes de Gabrielle, mais isimplement le fait de souligner qu'il était en forte charmante compagnie, les hasars, souvent blâmés pouvaient se révéler heureux, comme aujourd'hui*

Quelle belle confusion !
pensa t il...

*lui prenant le bras et l'amenant alors à se retourner, ils les plaçaient de la sorte tous deux dans la direction des appartement de la Marquise de Thianges*

-Et bien Madame, vous m'en direz sur ceux que nous allons maintenant traverser ! Si toutefois vous acceptez l'aide du propriétaire des lieux à vous reconduire là où vous êtes installée...

*Un petit sourire et des yeux malicieux illuminèrent ces traits... Il était certain que Gabie n'allait pas refuser telle assistance... mais il fallait mieux s'en assurer, et Louis pouvait comme cela juer à l'homme galant...^^*

*Gabrielle s'était en effet perdue, lamentablement, dans les couloirs d'un château où elle avait installé sa vie depuis quelques temps. Son époux ne l'avait rejoint que tout dernièrement et la jeune femme ne parvenait pas à oublier son ancienne liberté. Elle voulait retrouver le plaisir, si spécial, de pouvoir se promener sans aucun stress ni pression, dans un endroit aussi magnifique et qui comme elle avait de multiples facettes. Elle sourit au Roi qui lui proposait son aide. Elle s'empressa de le remercier, ses prunelles reflétant sans aucun doute le plaisir qu'elle aurait à accepter l'aide du Roi. Notons aussi que la jolie Gabrielle tenait l'occasion de toucher un mot de sa soeur au Roi, si elle le pouvait.

-Je vous remercie, Sir...

*répondit-elle aimablement en acceptant le bras du souverain et prête à la suivre. Elle rajouta cependant:*

-Etes-vous certain que cela ne vous gênera pas?

*Elle se doutait qu'il devait être très occupé et n'aurait pas souhaité l'obliger à faire quoi que ce soit dont il n'ait pas envie. Elle inclina joliment la tête en attendant sa réponse.*

*Une fois ce bras prêté, le Roi pu alors la guider sur le bon chemin, il lui répondit tout en marchant*

-Y a t il affaire plus importante que celle de porter secours à une jeune femme en détresse ? Je puis vous assurer que non !

*Louis, malgré un ton légèrement désinvolte, ne parlait cependant pas à la légère, et pesait chacun de ses mots... d'ailleurs, le hasard voulu qu'il fasse en premier, une allusion à Athénaïs*

-et je serais peiné de soutenir le regard accusateur que votre soeur n''hésiterait aas une seule seconde à me lancer...

*Voyant Gabrielle hésitante dans sa démarche*

-Par ici !

*Gabrielle eut la grâce de rire à la remarque du Roi. Oui, sa réputation de coureur de jupons n'était plus à faire et elle comprenait bien qu'il souhaitait se montrer agréable... Après tout, elle était la soeur de sa prochaine conquête... A moins qu'à l'heure actuelle, elle ne soit déjà sa maîtresse, la jolie Athénaïs!! *

*La suite des paroles du Roi n'étonna pas Gabrielle d'autant plus que la jeune femme suivait ainsi le cours de ses pensées. Elle avait bien un peu honte de penser ainsi, mais elle se rendait bien compte qu'elle devrait s'habituer à ce que le Roi parle de sa soeur. Souriante et douce, Gabrielle répondit:*

-Les regards de noirs d'Athénaïs font souvent leur petit effet!!

*Gabrielle ne craignait pas sa soeur, une affection de longue date les lier et la jeune femme en était heureuse. Elle savait pouvoir compter sur l'appui de sa soeur en cas de problème avec Claude-Léonor, son époux... Un époux bien embêtant, la plupart du temps et la jeune femme ne savait quelle pirouette elle pourrait inventer pour qu'il la laisse tranquille...*

*Alors que ses pensées tournoyaient dans son esprit, Gabrielle suivait le roi d'une démarche déjà plus assurée.*

*Gabrielle prenait de l'assurance au fil des pas, Louis retrouvait alors la vraie Marquise de Thianges qu'il n'avait -malheureusement- eu que de rares occasions de croiser, -mais dont il avait déjà cerné la personnalité- et cela lui fit plaisir... la conversation fut donc orientée bon gré, mal gré, vers Mme de Montespan...*

-"Petit effet" est la moindre des choses que nous puissions dire, votre soeur est une des rares personnes qui a su conserver intact son tempérament... combien ce sont perdus en entrant à la Cour ?! Or la Marquise de Montespan n'est pas de ceux là, ce qui est fort agréable...

*Mais le Roi remarqua bien vite qu'il parlait tout seul et que son interlocutrice semblait toujours aussi perdue, en prise avec ses pensées cette fois -ci...*

-Y a t il quelque chose qui vous tracasse actuellement Madame ?

*Il ne voulait point se montrer indiscret mais sa question était presque une évidence au vu de la mine songeuse et tourmentée de la jeune femme*

HJ: c'est moi qui la tracasse mdr

*Gabrielle avait accordé une oreille bien peu attentive à Sa Majesté et s'en voulut instantanément. Cependant, comme toutes les femmes, elle avait appris à faire deux choses à la fois et répondit, avec un léger sourire:*

-Athénaïs a un caractère rafraîchissant, c'est certain...

*Elle avait fait la réponse attendue mais le Roi semblait avoir remarqué qu'elle pensait à autre chose. C'était d'ailleurs fort impoli de sa part: Gabrielle n'aurait du se consacrer qu'à la conversation du Roi. Mais le retour de son époux, Claude-Léonor, tout récemment, l'avait un peu, disons, gêné. A un point tel qu'elle ne savait comment agir. Cependant, elle ne pouvait s'en ouvrir au Roi!! C'était hors de propos et elle choisit de ne plus y penser. Claude n'était pas un obstacle incontournable!! Elle arriverait bien à en faire quelque chose!! Elle répondit donc:*

-Excusez-moi, une idée qui m'a assailli, mais ce n'est rien de bien intéressant.

*Elle sourit au Roi et déclara, sur le ton de la conversation:*

-Athénaïs vous a donc conquise??

HJ et tu en es fièr(e) hein ??? !!!

DJ :

*Louis comprit rapidement qu'un sujet était à ne point aborder, et que, malgré son insistance, la Marquise en esquiverait toujours autant l'allusion... soit, il respecta cette idée. Gabrielle orientait judicieusement ce tête à tête du côté de sa soeur, et cherchait assurément à la mettre à son avantage. Néanmoins, il n'en fut pas moins surpris par la question qu'elle lui posa, même destabilisé... Il ne s'attendait pas à ce que quelques mots portent autant de franchise et de spontanéité. Il hésita un instant : certes, personne n'ignorait que l'homme essayait de conquérir Madame de Montespan, mais que la Marquise n'avait encore donné aucun signe dans le sens des avances du Monarque... Pouvait il aujourd'hui se laisser aller à quelque confidence? Cela était tout de même risqué... il joua donc avec Dame Prudence...*

-aucun coeur ne peut rester insensible devant la perfection...

*La perfection ... C'était don ainsi qu'un homme amoureux voyait la femme qu'il aimait. Gabrielle essaya d'imaginer comment son époux, à elle, la définirait. Une bonne reproductrice, une femme insolente? Gabrielle n'avait aucune envie de savoir, finalement. Si elle avait le pouvoir de lire dans l'esprit des hommes, nul doute qu'elle serait surprise. Mais bonne ou mauvaise surprise? Sans certitudes, Gabrielle retourna toute son attention au Roi qui semblait trouver que sa soeur était tout simplement faite pour lui. Oui, mais voilà ... Athénaïs était mariée et le Roi aussi! Mais cela ne paraissait pas déranger Sa Majesté. Gabrielle, qui s'était sans aucun doute montrait un peu trop franche, inclina la tête pour dire qu'elle comprenait. *

-Il est vrai que Athénaïs est réellement une personne de bien, Votre Majesté.

*Un petit compliment ne ferait pas de mal à sa soeur, Gabrielle en était certaine.*

*"une personne de bien" : était ce là la définition d'une soeur sur sa cadette ? Description tempérée se voulant bienveillante, ou était ce là quelques mots d'une femme sur une autre, qui voulait protéger une grande amie de griffes d'une gente masculine un peu trop avide de proies ? Peu importe, puisque en fait, cette qualification de la Marquise lui convenait, si ce n'est qu'elle était un peu trop succinte... Elle manquait d'apparat. Mais il n'avait besoin de personne pour lui trouver compléments : "une personne de bien" dans la prestance, le goût, la discussion, la culture.. la liste pouvait être longue !*

*Il regardait Gabrielle et pensait que cette "perfection" était peut être un trait de famille... En tous cas, elle semblait lire dans ses pensées au clair d'un amour qu'il tentait pourtant de dissimuler au mieux...apprament, contrairement à son habitude, il n'y parvenait pas totalement... Car oui, s'il avait à avouer quelquechose, c'était bien les sentiments qu'il portait à Mme de Montespan...le fait d'être marié n'était pour lui qu'un détail, puisqu'un Roi avait tous les droits et ne devait aucune justification. L'amour était hors de tout, même hors du temps... Bien qu'Athénaïs semblait quelque peu réticente et farouche, il ne doutait pas que le jour où elle s'offrirait à lui viendrait... En attendant, il voulait tout savoir de sa personne...*

-Cela je n'en doute point... Mais... parlez moi donc un peu d'elle, et de votre relation....

*Il la prit alors par le bras afin de converser tout en faisant quelques pas...*

hj: topic fini ?