Retrouvailles imprévues (Famille Beaufort)

C'était une belle journée de printemps. Le paysage rayonnait des couleurs de la saison préférée de François. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'était la saison des amours. La saison des mariages, des naissances, de la vie et non de la mort. La plus belle des saisons. Aurait-il pu rêver mieux qu'un jour de printemps pour retrouver sa femme ? Il savait ! Elle était là ! Et depuis le début !
Pauvre Camilla ! Elle devait le détester mais il fallait qu'ils s'expliquent. Il lui devait des explications claires et sincères. Enfin, cela passerait après. La seule pensée qu'il avait était de se jeter sur elle, de la serrer dans ses bras pour ne plus jamais la quitter. Celle qu'il avait aimé jusqu'au mariage et qu'il aimerait jusqu'au bout ! Malgré Isabelle, malgré Anna, malgré toutes les autres. Il savait que son amour ne le quitterait jamais, du moins il l'espérait.

Sur son cheval blanc, le cavalier noir parcourait les campagnes. Il voyait la tour du château de plus en plus près. Ce château où il avait passé toute son enfance, toute sa vie, pratiquement. Il sentait déjà son parfum, la douceur de sa peau, ses cheveux... Son immense cape noire voltigeait derrière lui. Puis, toujours au galop, il arriva dans l'immense cour du château. Il n'y avait personne mais il ne douta pas un instant qu'on ait prévenu de son arrivée. Il commença à ralentir en approchant de l'immense porte.

Une belle journée de printemps, mais une journée des plus ordinaire, morne et triste. Depuis l'arrestation de François, juste après notre mariage, mes journées étaient devenus tristes, seul ma fille me redonnait le sourire...Je me souviens de la haine que j'avais éprouvé contre le Roi et contre François, pourquoi ne m'avait il rien dit ? Je n'étais au courant de rien, je ne comprenais rien et je détestais cela ! J'avais appris qu'il était quelque peu "volage", allant d'une femme à une autre, mais j'espérais, peut-être aveuglément, qu'il m'aimait trop pour, qu'une fois revenu, il aille voir ailleurs, l'espoir fait vivre...

J'avais perdu toute notion du temps, m'enfonçant un peu plus chaque jours dans ma douleur et dans ma solitude. Je passais de longues heures silencieuse, à réparer par une fenêtre à espérer son retour. Je voulais allé le voir en prison, mais au début, je n'en avais pas la force, ni le courage et ensuite, ensuite, j'étais tombée malade, une bronchite qui s'était transformée en pneumonie. Je m'en étais relevée difficilement, mas je n'étais pas morte, bien que l'idée de me laisser mourir m'avait effleurer l'esprit...

Alors ce jour était ordinaire, ordinaire jusqu'à ce que...A force de regarder par la fenêtre, je vis une silhouette à cheval, un cavalier noir...on coeur commença à faire des bonds dans ma poitrine, se pourrait il que ? Plus il se rapprochait, plus j'en étais sûre, c'était lui. Je quittai ma fenêtre pour descendre les escaliers en courant, relevant ma jupe pour éviter de tomber. Je poussai-difficilement- la grande porte pour courir dehors.

-François François !

hj: j'ai peur de ta vengeance ! XD
dj :

Elle était apparue à la porte comme un ange descendant directement du ciel. François se demanda s'il n'était pas en train de rêver. Elle savait donc qu'il s'était enfui ? Forcément, on avait du fouiller le château ! François relança son cheval au galop pour approcher encore plus. Il la reconnaissait de mieux en mieux. Elle s'était encore embellie. Elle n'avait pas changer.

En arrivant plus près, il arrêta brusquement son cheval et se jeta au sol. Ses pieds tombèrent sous son poids et sous la douleur de la blessure pas entièrement cicatricée. Il se releva aussitôt et courut. Son cheval, affolé, prit la fuite. Il s'en fichait. Il gravit les quelques marches en quelques secondes. Il en oublia la douleur. Le moment était enfin là ! Sans attendre de réaction, il se rua sur elle et l'attrapa pour la serrer contre lui. Il tremblait légèrement de douleur et de joie. Comment expliquer ce sentiment ? Ses yeux le brûlaient de larmes. Il la serra encore plus contre lui avant de deserrer doucement son étreinte pour qu'il puisse embrasser son front.

J'avais apprit en effet que François avait réussi à s'enfuir de sa prison, des gardes étaient venu fouiller le château de fond en comble et j'avais eu beau pester contre eux, hurler que mon époux n'était pas ici, ils n'avaient rien voulu savoir, ils avaient fait un désordre pas possible et j'avais passé une journée à tout ranger avec l'aide des domestiques. Ils ne manquent pas d'air n'empêche ! Je n'avais pas trop espéré voir François venir ici, car j'avais en même temps apprit qu'il s'était enfuit avec l'aide d'une jeune femme. Et un affreux sentiment de jalousie avait prit possession de mon être jusqu'au moment où il était apparut.

François stoppa son cheval pour descendre de celui-ci, mais ses jambes se dérobèrent quelque peu sous lui, mais il se releva rapidement. Ce ne fut pas pour autant que j'arrêtai de courir. Puis, il fut là, juste devant moi. En un instant, je retrouvai l'étreinte de ses bras. Mes joues étaient inondés de larmes, j'avais tant attendu ce moment.

-Oh François, si tu savais comme tu m'as manqué, chaque jour qui passait était plus pénible que le précédent !

Je fermai les yeux, puis après qu'il m'eut déposé un baise sur mon front, je rouvris mes yeux et me reculai juste un pu pour mieux le regarder. Je remarquai qu'il était blessé.

-Mon Dieu, mais tu es blessé ! Viens rentrons, ne restons pas dehors !

Je pris François par le bras et l'amenait à l'intérieur. J'étais inquiète pour lui, et surtout, je me demandais où était passé la femme x'D.

hj: tu as bien raison !

*François la regarda également. Elle parlait et sa voix était comme le chant mélodieux des sirènes. Qui pourrait y résister ? Il baissa les yeux sur sa blessure lorsqu'elle en parla. Le bandage fait par le médecin était à la fois noir de poussière et rouge de sang. Ce n'était pas vraiment élégant pour trouver une femme. Il posa son bras près du sien et sans le vouloir, sans le prévoir, il se mit à pleurer. L'émotion ? La douleur ? Il ne put le dire. Il fit arrêter Camilla et se posa devant elle. Il prit ses mains dans les siennes et fixa son regard sur le sien.*

- Camilla, mon bel ange, je voudrais mourir s'il fallait cela pour que tu puisses accepter les excuses que je te dois. Je ne voulais pas te blesser comme j'ai pu le faire et je répondrai à toutes les questions que tu me poseras. Je t'aime plus que toutes celles à qui j'ai pu dire ces mots. Ils n'ont plus la même valeur quand je te vois. Je suis ton époux à présent, et je veux en être digne. Je me rattraperai, je t'en fait le serment. je le fais devant Dieu que je ferai de toi une femme heureuse et comblée. Comme tu le mérites !

Alors que nous nous avançâmes vers l'entrée de la maison, François me stoppa. Je tournai la tête pour le regarder. Il pleurait. Pourquoi pleurait il ? Avait il mal ? Je l'ignorais, je ne pouvais lire dans ses pensées. François prit mes mains dans les siennes et plongea son regard dans le mien. Je me noyais dans ses beaux yeux noirs qui m'avaient fait craquer... A ses mots, je baissai la tête, regardant le sol poussiéreux. Des larmes coulèrent le long de mes joues blanches. Quand il eu fini, je ne répondis pas, laissant un silence. Je voulais être sûre de ne pas éclater en sanglot au moment où j'allai ouvrir ma bouche pour parler. Une fois sûre de moi, je levai la tête et posai une de mes mains sur sa joue, la caressant doucement.

-François...Ne te tourmentes pas, je te pardonne. Bien qu'au début j'ai été quelque peu en colère contre toi, ce sentiment était moindre par rapport à l'amour que je te porte et à l'inquiétude qui me tourmentait.

Je regardai ailleurs, puis reposai mon regard sur François, laissant ma main sur sa joue.

-J'ai voulu venir te voir, mais...Mais au début je n'en avais pas la force, parce que je sais que la séparation serait douloureuse et le courage me manquait, puis j'ai été un peu souffrante et je n'ai pus venir...

Un peu...Je mentais, j'étais passé à un fil de la mort, mais je n'allais pas inquiéter François à cause de cela. Je posai mes yeux sur son pansement sale.

-Viens, je vais te changer ce pansement, ce n'est pas comme ça que ta blessure va cicatriser.

*François la regarda baisser les yeux. Allait-elle lui avouer des choses horribles ? Lui dire qu'elle avait rompu les liens du mariage ? Avait-elle épousé un autre ? Couché avec un autre ? Cette simple idée le fit frémir. Lorsqu'elle remonta son visage vers lui, il vit qu'elle pleurait. Il avait encore plus mal de la voir ainsi. La tristesse de Camilla démultipliait la sienne. François pleurait aussi. Les retrouvailles n'étaient pas gaies.*

- Tu... tu as été souffrante ? Comment cela ?

*François la suivit pour qu'elle change ce pansement. Il ne voulait pas qu'elle le voit dans cet état de faiblesse, de douleur. Elle était tombé amoureuse de ce jeune homme fougueux et passionné. Elle se retrouvait avec une larve, la prison ne l'avait définitivement pas aidé.*

- Comment va Jeanne ? Et Esther ?

Moi, coucher avec un autre homme ? Jamais de la vie ! Je ne suis pas une femme qui va voir ailleurs dès que son mari n'est pas là ! Je suis fidèle MOI. Rien qu'à l'idée de tromper François cela me dégoûtait, on m'avait élevée avec des valeurs dot celle de la fidélité envers son époux. Même avec mon premier mari, un rustre, je n'étais jamais allée voir ailleurs, bien que lui ne se gêna pas, moi non, je restais sagement à la maison à attendre mon vieux mari qui ne s'intéressait à rien en dehors de l'argent. François sembla s'inquiéter, je posai un doigt sur ses lèvres.

-Rien, rien d'important. Je suis naturellement de santé fragile, je tombe malade à tout va.

Nous rentrâmes dans la demeure et montâmes dans la chambre. Dans les escaliers, j'aidais François de mon mieux, et bien qu'il ai maigrit, il n'en restait pas moins lourd pour moi et me relevant à peine de ma pneumonie, je peinais quelque peu, mais ne laissai rien paraître. J'aidai François à retirer sa cape, sa veste et sa chemise, puis à l'allonger sur le lit. Pendant que je m'occupais de préparer de quoi nettoyer et faire un nouveau pansement, je répondis à sa question.

-Jeanne va bien, elle est avec ma mère à Versailles et Esther...A vrai dire cela fait un moment que je ne l'ai point vu...

Je versai dans une vasque de l'eau fraîche et la portait pour la poser sur la table de chevet. Je prit un linge propre que je trempai dans l'eau. Doucement, avec délicatesse, je retirai le pansement de François. Eurk, sa plaie était moche. Et elle s'était un peu rouverte.

-Comment t'es tu fais cela ? Ca s'est rouvert, je vais devoir recoudre...

hj: tout vient de s'effacer, j'ai la rage XD
dj:

François monta difficilement les escaliers auprès d'elle. Il ne pouvait imaginer toute la souffrance qu'elle avait du subir par sa faute. Il s'en voulait tellement. Il se sentait minable à ses côtés, minable alors qu'elle l'avait attendu ici sagement. Elle savait qu'il reviendrait mais oserait-il lui dire qu'il l'avait misérablement trompé avec une jeune fille qu'il avait pris sous son aile. D'ailleurs où était elle ?
Il la laissa le déshabillé, sans broncher. la vie devenait plus simple à ses côtés.

- Pauvre Esther, j'espère qu'elle n'a pas été congédié par le Roi à cause de moi.

Il grimaça lorsqu'elle retira le bandage. Il souffrait encore alors que la blessure datait de plusieurs jours déjà. Il soupira doucement avant de répondre.

- Les soldats m'ont tiré dessus

hj: ha ha ha pas de pot x'D

Je secouai doucement la tête à la phrase de François, il n'en était rien, j'aurais été au courant. La jeune fille s'était juste volatilisée dans la nature après mon mariage avec son père.

-Non, je l'aurai su, elle a du décider de s'isoler un peu...

J'eus un triste sourire, c'est ce que j'avais fait, les premiers jours qui avaient précédés le mariage, je ne voulais voir personne, rester seule à me morfondre dans mon coin, jusqu'à ce que mes responsabilités d'épouse me fassent sortir. Je serai bien restée un peu plus longtemps dans mon mutisme, mais je ne pouvais me le permettre vis à vis de ma fille.

-Mmh. Le médecin qui t'a recousu est un vrai empoté ! Regarde moi ça ! On dirait qu'une fillette a cousu la plaie ! Même Jeanne pourrait faire mieux !

Je fronçai les sourcils et me levai pour prendre un ruban et me relever les cheveux pour me dégager le visage. Je pris ensuite une aiguille et du fil que je posai à côté moi. Je nettoyai doucement la blessure de François. Elle était pleine de poussière ! Une fois la plaie nette, je chauffai l'aiguille à blanc et enfilai un fil. Je me penchai sur la plaie de mon époux et commençait à la recoudre d'un geste rapide et habile.

-Des gardes sont venu fouiller la maison hier, ils m'ont dit que tu t'étais échappé avec..Ta compagne de cellule.

Je serrai les dents, sentant une vive douleur dans le creux de mon ventre du à la jalousie qui me rongeait, je voulais savoir s'il m'avait trompé ou non.

hj: je vais au lit ! Bonne nuit à demain =D

*Des gardes ?Venus ici ? François se redressa de son lit.*

- Que t'ont-ils demandé ? Ils t'ont fait du mal ? Ils ont parlé ?

*C'était bien là sa plus grande inquiétude. Il n'avait pas fait tout ça pour rien, tout de même. Et s'ils étaient surveillés ? François regardait partout, comme pour chercher un indice. Mais que trouver dans une chambre ? Il se rallongea doucement.
Elle aborda le sujet qu'il redoutait le plus : Anna. Il soupira doucement.*

- Elle s'appelle Anna et a tué son mari.

Il essayait d'avoir l'air le plus naturel du monde.

- Sans elle, je n'aurais pas pu sortir tu sais. Je suis sûre qu'elle te plaira. Elle doit me rejoindre dans quelques temps, c'était plus prudent qu'on ne voyage plus ensemble

Je secouai à nouveau doucement la tête, me concentrant sur mon ouvrage, mais François se redressa brusquement et déchira quelques points. Je soupirai doucement.

-François, tiens toi tranquille. Et non, ils ne m'ont rien fait, je te l'ai dis, ils ont fouillé la maison et ils m'ont juste dis que tu t'étais enfuit.

Je regardai François, il semblait chercher quelque chose. Je ne dis rien, attendant qu'il se rallonge pour reprendre mon ouvrage. Aussitôt qu'il fut allongé, je continuai à coudre sa plaie avec application. Il soupira quand je parlai de sa compagne de cellule. Je ne dis rien, préférant rester silencieuse. Je finis de coudre, faisant un "noeud", et nettoyait à nouveau la plaie, puis panser la plaie soigneusement. Je posai les linges sales dans la vasque d'eau et me levai pour la poser plus loin. Une des domestique entra et je lui donnai la vasque à vider et le linge à laver. Je me lavai ensuite les miens, toujours silencieuse. Jusqu'à ce que François ose dire qu'elle pourrait me plaire, je serrai les dents, oh oui, j'allais l'adorer !

-Elle était jolie j'espère ?

Je me retournai vivement, fixant François. Comme si j'étais dupe ! Je savais qu'il m'avait trompé, c'était évident. Et quand allait il me le dire hein ? Serait il lâche ?

*François la suivit des yeux et comprit aussitôt. Il sentait qu'il n'allait pas passer un bon moment. Il se redressa à nouveau et suivit chacun de ses gestes machinalement. Evidemment, la question tant attendue tomba et il se mordit l'intérieur des joues pour ne rien laisser paraitre. Que voulait-elle savoir ? Il ne lui mentirait pas, mais il n'était pas obligé de dire la vérité ? Il fallait mieux la préserver un peu... pour le moment en tout cas.*

- Elle est très jolie, en effet, mais je ne vois pas en quoi ce détail peut t'importer.

*Il la fixait, attendant les accusations qu'elle s'apprêtait à faire.*

Je fixais toujours François, attendant qu'il me réponde. Ce qu'il fit, mais sa réponse m'exaspéra. Il en quoi ça peut m'importé hein ? Franchement, en quoi ? Je ne sais pas moi, j'apprends que mon époux partage sa cellule avec une jeune femme et il se demande en quoi ce détail pourrait m'importer, il se fiche de moi ma parole ! Je m'emportai et répondant avec un peu d'agressivité.

-Ah ne fais pas l'innocent !!

C'était rare que je me mette en colère, oh oui très rare, il fallait me pousser à bout et je l'étais. Et je l'étais plus encore en me disant que l'autre mijorée allée venir ici, dans notre demeure ! Mais bien sur, je n'avais pas mon mot à dire, j'étais l'épouse, celle qui n'a aucuns pouvoirs face à son mari, je devais subir la tête haute et bien c'est ce que je ferai.

-Devrais je te laisser seule avec ta "chère" Anne, si tu veux je peux même rejoindre ma mère, comme ça je ne vous dérangerai pas !!!!!!!!!

Et voilà ! C'était sorti ! Au moins, il ne pouvait lui reprocher de faire de fausses accusations. Il ne lui mentirait pas, mais il tenterait quand même de lui expliquer. Il bondit de son lit pour s'approcher d'elle.

- Camilla calme toi enfin ! Tu ne comprends donc pas ? Je me voyais déjà finir ma vie en prison ! Je pensais même que tu aurais annulé le mariage pour en épouser un autre !

Il soupira et commença à faire les cent pas dans la pièce. Il avait tort, il ne pouvait le nier. Mais sa fierté d'homme l'empêchait de se jeter à ses pieds. Cependant, il fit un effort.

- Je suis désolé. Je pensais t'avoir perdu.

Je regardai François, avec n regard plutôt froid, en colère et puis, blessée...J'étais triste, infiniment triste. On peut dire que le mariage débutait sur de bonnes bases ! J'avais été trompé de nombreuses fois par mon premier mari, mais je ne l'aimais pas, alors cela ne me faisait ni chaud ni froid. Mais là, je bouillonnais et j'étais blessée, mais je ne comptais pas le montrer. Mon père m'a appris à me tenir, à ne jamais montrer ses faiblesses.

-Tu pensais, tu supposais, mais rien de cela n'est vrai !!

Il s'excusa. Comme si cela allait suffire à me calmer et surtout à me consoler. Je serrai les poings et regardai François, je lui montrai mon alliance.

-J'ai juré pour le meilleur et pour le PIRE, jusqu'à ce que la mort nous sépare !!

Je le regardai, puis repris mon calme, mais pas un calme serein, non un calme glacial, distant.

-Tu ferai mieux de te reposer, ta blessure risque de se rouvrir. J'ai à faire, je te laisse

Sur ce, je me dirigeai vers la porte drapée de ma dignité, une chose que l'on ne pourra pas me prendre. Je sortis sans dire un seul mot pour descendre les escaliers aussi vite que ma robe me le permettait. Je sortis à l'extérieur, pour enfin craquer et me mettre à pleurer.

*François leva les yeux vers elle, ne pouvant contrôler son agitation. Les voix s'élevaient et la tension montait.*

- Mais comment pouvais-je le savoir ? Tu n'es même pas venu me voir ! Tu n'es pas venu me demander des explications !!

*C'était vrai après tout, elle n'était pas venu alors qu'Isabelle était venu le voir. Elle n'avait pas cherché à comprendre. Elle l'avait accusé, seulement accusé. François se précipita sur elle lorsqu'elle lui montra son alliance. Il mit la sienne également en évidence.*

- Moi aussi Camilla, moi aussi ! Je t'ai épousé parce que je t'aimais ! Je suis cousin du Roi et j'aurais très bien pu épouser une princesse ou une reine si je l'avais voulu ! J'aurai aussi pu prendre une vierge sortie du couvent mais non ! Car cela je m'en fiche, et tu le sais très bien.

*Il soupira, se calma et poursuivit.*

- Je n'ai jamais cessé de penser à toi, pendant tout ce temps. Je ne sais pas comment je peux faire pour te demander pardon mais... j'avais peur. Je préfère mourir que de te perdre. Tu es ma seule raison de vivre et si je me suis enfui de La Bastille, ce n'est pas pour moi, c'est pour toi que je l'ai fait. Il fallait que je te vois et que je t'explique. Et si tu me demandes d'y retourner, je le ferais.

*Ses dernières paroles lui glacèrent le sang et elle quitta les lieux, en lui laissant une horrible impression. Il posa une main sur son dos et se mit à pleurer. Il pleurait de toutes les larmes de son corps, évacuant ce qu'il n'avait pu sortir jusqu'alors. Il reprit ses esprits quelques minutes plus tard et il vint se mettre à la fenêtre. Il la vit à l'extérieur, en larmes. Il n'hésita pas une seconde, et descendit pour la rejoindre. Il ne voulait pas la laisser "seule", il voulait la harceler jusqu'au bout. Lui montrer qu'il n'abandonnerait pas. Il voulait la récupérer à tout prix.
Il sortit du château et vint la rejoindre. Elle était dos à lui et François ignorait si elle l'avait entendu. Il s'arrêta derrière elle et posa délicatement ses mains sur ses épaules. Il colla sa tête contre la sienne, en ayant sa bouche près de son oreille.*

- Je t'aime, Camilla

hj: Ne m'oublie pas

HJ: désolée, je crois qu'elle est en internat ^^