Brode pour passer le temps (p.v: Athénais )

* Marie-Thérèse s'ennuiait à mourir ce jour-là. Le temps était superbe et elle avait déjà été se promener dans les jardins avec ses Dames de Compagnie. Elles avaiemt aussi joué aux cartes, fait de la lecture et but le thé. Mais malgré toutes ces occupations, La Reine s'ennuiait à mourir. De plus, elle était enceinte ce qui n'aidait pas ses humeurs. Elle s'énervait beaucoup plus vite. Ce matin là par exemple, une suivante lui avait un peu trop serré les cheveux en la coiffant, la Reine avait faillit lui balancer la brosse à la figure. Elle décida de broder pour tuer le temps*

* Athénaïs passait la journée avec la reine, comme d'habitude. Pour une fois, il y avait de l'animation: la reine était de mauvaise humeur, aussi, les remarques fusaient. Finalement, c'était assez amusant! Surtout quand les remarques n'étaient pas pour elle, car Athénaïs aurait eu du mal à ne pas répondre. Elle se contenta de sourire lorsque certaines dames ou suivantes se voyaient fustigées.
Après avoir fait toutes sortes d'activités avec la reine pour l'occuper: promenade, jeux et autre dégustation de thé, toutes les dames se mirent à broder. Athénaïs brodait donc un mouchoir. cette activité n'était pas celle qu'elle préférait, mais soit, puisque Marie-Thérèse le souhaitait...*

* La Reine commençait vraiment à s'ennuier. Personne ne parlait et toutes ses Dames étaient concentrées sur leur ouvrage. Elle soupira et posa celui qu'elle avait terminer. Elle se leva et se dirige vers la fenêtre. Elle regarda dehors en soupurant. Tout à coup elle sentit une violente douleur au niveau de son ventre et ne put s'empêcher d'hurler *

* Athénaïs leva la tête un instant, troublée par le mouvement de la reine qui s'était levée pour aller vers la fenêtre. Elle replongea à ce qu'elle faisait, quand soudain la reine se mit à crier. Elle se leva et se précipita vers elle, sous les regards éberlués des autres dames qui ne surent que faire. La marquise posa une main sur l'épaule de la Reine e tla regarda d'un air inquiet.*

-Que se passe-t-il votre Majesté?? Venez, asseyez-vous...

*Elle l'aida à se rapporcher du fauteuil le plus proche et l'aida à s'asseoir.*

* Marie-Thérèse s'appuia sur Athénaïs et s'assit.*

- J'ai une douleur .

* La Reine se mordait la lèvre.*

- je ne sais pas ce qui se passe, mais j'ai vraiment mal.

* Athénaïs était terrifiée. Que pouvait-il arriver à la reine? Avait-elle attrapé une maladie? faisait-elle une crise de foie? Pire, avait-elle été empoisonnée? La marquise s'imaginait le pire! Elle leva la tête vers les autres.*

-Vite, faites appeler son médecin !

*Elle se repencha ensuite sur la reine.*

-N'ayez craintes, votre Majesté, je suis sure que tout ira bien... Qu'avez-vous mangé ou bu?

* La Reine tenait son ventre avec sa main. Non imposible, elle ne devait pas perdre l'enfant. Que dirait ou que ferait Louis si ce drame arrivait? Non, il ne fallait pas y penser. Elle s'accrocha au bras de sa Dame de Compagnie, et chuchotta*

- Je suis enceinte, et j ne dois pas perdre ce bébé.

* Entendant cette nouvelle, Athénaîs écarquilla les yeux. En effet, il ne fallait pas qu'elle le perde, l'issue en serait dramatique. Tachant de garder son sang-froid, la marquise caressa doucement les cheveux de la Reine.*

-Allons, ça n'arrivera pas... Nous allons vous allonger...

*Elle se mordit la lèvre, regardant autour d'elle. Elle vit un petit salon qui ferait parfaitement l'affaire. Elle aida la Reine à se redresser.*

-Allons par ici, Votre Majesté.

*Et elle l'aida à aller s'installer et s'allonger sur le petit canapé.*

* La Reine suivit Athénaïs et s'allongea sur le petit salon. Elle ne put s'empêcher de verser une larme *

- Oh Madame, j'ai si peur.

* Elle essayade se calmer *

- Pouvez vous allez chercher le Roi ? Je vous en prie j'ai besoin de le voir.

* Athénaïs gardait la main de la reine dans la sienne. Elle vit le médecin arrivée. rassurée par cette présence, elle hocha la tête.*

-Oui votre Majesté, j'y cours de ce pas...

*elle reposa la main de Marie-Thérèse délicatement, et laissa la reine aux soins du médecin et des autres dame, franchissant la porte en toute hâte pour aller chercher le roi.*

*On vit prévenir Louis que Marie Thérèse se trouvait mal et qu'elle le réclamait.. Bien que fort occupé, le souvenir de sa promesse le tirailla, tout comme l'idée qu'elle portait l'hypothètique Dauphin... Alors il congédia les embassadeurs avec lesquels il était en train de tenir réunion, en franchissant l'anti-chambre, il retrouva Athénaïs. Et là, il en oublia une seconde ce qui et qui l'appelait, la Marquise bien que de mine soucieuse était comme à son habitude, resplendissante...Il soupira à ces pensées qui n'étaient pas les bienvenues pour l'heure...Il retrouva sa présence d'esprit*

-Madame, est-ce vous qui m'avez fait appeler ?

* Athénaïs patientait dans l'antichambre, se rongeant les sangs, espérant que tout allait bien pour la reine. Elle vit enfin le Roi arriver, plongea dans une gracieuse révérence et lui réondit aussitot.*

-Oui Votre Majesté, la reine m'a demandé de vous aller quérir... Elle ... elle a fait un malaise, elle souffre... j'ai fait appeler un médecin mais elle souhaite votre présence à ses cotés...

* L'inquiétude se lisait dans son regard, la Marquise priait intérieurement pour que la reine ne perde pas l'enfant, ce serait un drame pour le pays et pour la famille royale. *

*Reine, malaise : Louis pesa tout de suite la gravité de la situation, et l'angoisse qu'il devina chez la Marquise ne fit que le conforter dans ses pensées! Il y avait urgence, il y en allait de la vie d'un être futur au grand destin... Son sang ne fit qu'un tour.. Qu'arrivait donc à Marie Thérèse ? Avait elle désobéi aux recommandations du médecin, n'avait elle voulu qu'en faire à sa tête ? Que Diable, il priait pour que toutes les réponses à ses questions soient négatives... Il savait que son épouse jubilait de son état et des soins qu'il lui avait promis, il aspirait donc que cela ne fut qu'une fausse alerte, un caprice de l'Infante... Il devait s'assurer de tout cela bien vite..*


-Vite, conduisez moi aurpès d'elle !

*Son ton était empressé, mais il gardait son sang froid : il ne servait à rien de se faire du mouron sans avoir jugé de la situation..*

* Athénaïs acquiesca d'un vif mouvement de la tête, ramassa ses jupes et partit en direction des appartements de la reine, vérifiant au préalable de la présence du roi sur ses talons. Elle marchait aussi vite que ses petits pieds le lui permettaient. Bientot, ils arrivèrent devant la porte des appartements royaux. Un valet, les voyant arriver, leur ouvrit instamment la porte. Athénaïs passa la premoère, suivie du roi, et se poussa sur le coté afin de le laisser passer.*

*Louis lui emboita directement le pas, ne laissant que guère plus de 50 cm entre eux, il n'avait lui pas les mêmes difficultés que la Marquise pour ce qui était d'accélérer le pas... Le trajet jusqu'aux appartements de son épouse lui sembla fort long...Puis la porte fut enfin en vue, le valet s'écarta, Athénaïs s'engouffra et il en fit de même à son tour, ralentissant dès le seuil franchit et reprenant son souffle -l'effort était plus physique que la chasse à cour...*

*En passant devant Madame de Montespan, il la gratifia d'un signe de tête, en guise de remerciement, puis se dirigea vers le sofa où était allongée Marie Thérèse, ne voyant pas encore de médecin à son chevet, il demanda, la question n'était adressée à personne en particulier...*

-A t on prévenu le médecin ?

*Puis s'approchant de la Reine*

-Madame, que s'est il passé ?

* Athénaïs eut un petit sourire crispé face au signe de tête du roi. Elle le regarda rejoindre la reine. Quand le roi demanda si l'on avait fait prévenir le médecin, Bonne d'Heudicourt s'empressa de répondr eun timide "Oui Sçire", avec son cheveu sur la langue. *
Le souverain semblait inquiet. il y avait de quoi. La marquise attendit sagement dans son coin.*

* Marie-Thérèse tremblait de tout son corps. Il fallait bien dire qu'elle avait peur. Peur de perdre l'enfant qui rendait Louis si heureux. Pour lui, elle n'était pas une bonne Reine. Il est vrai qu'elle ne se préocupait que de sa personne et se fichait complètement de remplir ses fonctions de Reine. Elle préférait rester dans ses appartements, se goinfrant de pâtissereie et gardant ses nains comme compagnie. Cet enfant était pour elle le moyen de repartir à zéro aux yeux de Louis. De corriger tous les défauts qu'il n'aimait pas en elle. Oh certes, il y avait du travail mais ce ne serait probablement pas impossible. Elle vit Louis arriver vers elle et lui tendit la main.*

- Sire, je vous remercie d'être venu.

*Allons bon, quelqu'un allait il lui répondre ? Les secondes passèrent, interminables, il détailla l'assemblée du regard, les yeux fuyaient, pour une fois les langues bien liées restaient ! Il allait hausser le ton, quand Bonne prit la parole, et le signe de la tête de la Montespan l'en dissuada définitivement... soulagé mais énervé, il ne manqua pas de le faire savoir*

-Et bien que fait il ? Il n'y a rien de plus urgent que la santé de la Reine portant le futur Dauphin de France !

*Car oui pour lui, inutile de le préciser, la naissance à venir allait être un garçon, il ne voyait pas les choses autrement... Il prit la main de la Reine, y déposa un baiser...*

-Mon amie, je ne pouvais rester dans l'inquiétude... Dîtes moi tout, comment vous sentez-vous ?

*Le Roi ne jurait plus que par son futur fils : les liens de son mariage s'étaient retendus, peut être de manière intéressée, mais puisque chacun semblait y trouver son compte, la situation était au mieux... Pour l'instant il pouvait compter les caprices de Marie Thérèse sur les doigts d'une main, et elle s'était même montrée de bonne humeur quelques jours.. La grossesse lui réuississait donc ! Le Monarque était ravi, mais... ce bonheur ne semblait donc pas mérité, puisqu'on venait de lui faire sentir sa fragilité...*

* Marie-Thérèse sourit un peu au baiser du Roi. Ces derniers temps, elle avait vraiment eu l'impression de vivre un rêve. Le Roi était attentionné et doux avec elle et tout ce passait pour le mieux. Mai à première vue il y avait une ombre au tableau. Etait elle maudite ? N'avait elle pas droit au bonheur elle aussi ? Car avoir Le Roi pour elle était son plus grand désir depuis le début de leur mariage. Ils ne couhaient ensemble que deux fois par mois. Et n'avait pas une relation de couple très heureuse. Pour le moment, la seul chose qui comptait, était ce petit être que La Reine portait en elle.*

- Je ressens comme une douleur semblable à un coup de couteau.

*Elle serra la main de Louis un peu plus fort*

- Oh Louis je ne veux pas le perdre, je ne me le pardonnerait jamais.

* Une larme coula sur sa joue. Elle avait pourtant respecté tout ce que le médecin lui avait dit de faire.*

* Athénaïs assistait à une scène des plus touchantes. Son coeur se serra en entendant la reine dire qu'elle ne se pardonnerait pas de perdre l'enfant. Comme elle la comprenait, elle endossait une sacré responsabilité. Pourtant elle ne s'était pas montrée spcialement imprudente.
La marquise priait de tout son être pour qu'une telle tragédie ne se produise pas. Toute la Cour en serait attristée. Elle voyait les autres dames tout aussi consternées qu'elle. *

*Les dames de compagnie s'étaient éloignées, Madame de Montespan se tenait également à l'écart, si bien que le couple royal se serait presque sentit seul...Le silence qui s'installa une fois que la Reine eu décrit ses douleurs était pesant... Le discours qu'elle tenait n'était en rien rassurant, mais Louis resta secretement inquiet. Il posa son autre main sur celle que serrait son épouse.

-Comment cela vous est il arrivé ? Tout d'un coup ? Est ce la première fois ?

*Tant de questions qui se bousculaient... et ce medecin qui n'arrivait point ! Irrité de cette absence, il se leva subitement et se dirigea vers la porte, il l'ouvrit avec rage pour jeter un coup d'oeil "au dehors", mais personne n'était en vue et aucun bruit de pas n'annonçait une arrivée toute proche..*

-Bon sang !!!!

*Maugréant tout seul, il vint reprendre la position qu'il avait quittée quelques secondes auparavant... La dernière phrase de Marie Thérèse l'atteint en plein coeur, il essuya de son pouce cette larme qui fendait sa joue*

-Ne vous mettez point dans cet état, cela n'est pas de votre faute, et l'issue en sera heureuse j'en suis certain, ayaez confiance, Dieu vous garde...

*Il ponctua sa phrase d'un sourire, plongeant alors son regard dans celui de la Reine et des flashs lui apparurent : la première rencontre, leur mariage, puis la routine, la bienséance, l'ignorance... Il avait essayé de sauver son couple, dans les premiers mois du mariage, mais voyant que l'Infante préférait rester parmi les siens, ne jurait que par l'Espagne et la prière, qu'elle ne s'intégrait pas à la Cour et à son rythme, qu'elle ne trouvait aucun plaisir dans ce qu'il affectionnait, il s'était résigné, avait donné son coeur ailleurs... Se sentait il coupable ? Non... mais peut être que justement, c'est ce que venait punir celui dont il était le représentant sur Terre... Il pencha la tête sur le côté pour croiser le regard de la Marquise...*

* Marie-Thérèse trouvait gentil ce que Louis lui disait, mais elle connaissait suffisement son mari pour savoir qu'il ne le pensait pas. Bien sûr que lui aussi espérait que le bébé survive, mais il était inquiet et Marie-Thérèse le connaissait suffisemmentr pour savoir que l'assurance dont il faisait preuve n'était que comédie. Elle sursauta lorsqu' Louis ouvrit la porte à la volée. Elle vit le regard qu'il lança à Athénaïs et cela lui fendit le coeur. Mais elle ne pouvait s'y prendre qu'à elle même. Elle aurait pu garder son mari mais apparement, elle préférait son petit confort à son mari. Elle fit comm si elle n'avait rien vu. Oh l'idiote oui ça elle savait très bien le faire. Elle décida quand même de lui parler malgré le fait que Louis avait l'air subitement ailleur *

- oui c'est la première fois que je ressens ce genre de douleur. Et à part la broderie, la lecture et quelques promenades, je ne fait rien de particulier.

* Athénaïs vit le regard de Louis venir en sa direction. Le moment était assez mal choisi pour éhcanger des oeillades, et elle se mit à rougir légèrement. Fort heureusement, les autres dames de compagnie, fort attristée par la situation, n'y prêtèrent guère attention pour le moment. Soudain, elle entendit des bruit de pas émanant de derrière la porte. Elle tourna vivement la tête vers cette porte, et comme personne ne réagissait, elle s'empressa d'aller l'ouvrir. Aussitôt l'eut-elle fait qu'un médecin de précipita, essoufflé, dans la pièce. Il s'arrêta davant la marquise pour reprendre son souffle, les mains sur les genoux. Athénaïs fronça les sourcils et le regarda un peu durement.*

-Eh bien, on peut dire que la ponctualité ne vous étouffe pas, elle vous essouffle! Courez donc encore un peu, la Reine est là.

* Elle désigna un peu plus loin le sofa sur lequel Marie-Thérèse était étendue, Louis à son chevet. Le médecin s'en approcha en mimant 3 piètres révérences. *

-Majestés... Pardon pour ce retard...

HJ : ah chou tu gères, j'allais réflechir à faire intervenir le doc ^^

DJ :

*Ce regard volé lui suffit, il ne demandait rien de plus, ce qu'il put y lire brièvement le contenta, et le garda précieusement pour lui... La réponse formulée par la Reine ne le surpris pas le moins du monde.. il n'en aurait pu être autrement : l'on n'avait pas pour habitude d'attribuer à Marie Thérèse les loisirs les plus "dynamiques", ce n'était pas elle non plus qui courait les festivités à en perdre la tête... si bien que Louis en vint à rire du ridicule de sa question, mais comme presque toujours cette émotion demeura bien gardée... en silence, il passait ses doigts sur la paume de la main de son épouse, pour dénouer le noeud de la tension qui se faisait chaque seconde plus intense, mais ce geste était vain... Il comptait ces minutes, précieuses et bêtement perdues, il était à l'affut du moindre bruit... Puis quelqu'un se fit enfin entendre, et ce "quelqu'un" était la bonne personne!*

*L'acceuil réservé par la Marquise de Montespan au médecin était exactement celui qui convenait: Athénaïs ne dérogeait donc jamais à l'image que l'on véhiculait d'elle, une image qui étaut en fait une vérité vérifiée...*

*Le Roi releva rapidement celui que l'on attendait impatiemment : inutile de perdre plus de temps encore avec les convenances...mais il n'en demeurait pas moins fâché d'avoir tant attendu !*

-Gardez donc votre salive pour des mots plus utiles que vos pietres exwcuses, comme ceux qui pourraient m'informer du mal dont souffre la Reine !

* Athénaïs était restée dans son coin, les bras croisés à toiser le médecin d'un regard noir, tandis que celui-ci hocha vivement la tête aux paroles du Roi et s'approcha de la Reine. *

-Hmmm... permettez, Majesté...

*Il prit le poignet de la Reine pour tâter son pouls.*

-Avez-vous été soumise à des angoisses plus persistantes qu'à l'accoutumée? Souffrez-vous d'un mal particulier qui ne vous soit jamais apparu? Qu'avez-vous mangé aujourd"hui?

*Le médecin était inquiet, il y avait de quoi, la patiente était la deuxième personne la plus importante du royaume, et le Roi se trouvait juste à coté et le regardait d'un air très mécontent. *