Où courrez-vous si vite ? [Pv Mme de Montespan ^_-]

-Jeanne ! Où courrez vous si vite ?
-hihihi

*C’était encore un beau jour, un ciel bleu, un beau soleil, une très légère brise. Bref, une journée idéale !
Et dire qu’elle avait si mal commencé…

J’avais eu, ce matin même, une conversation « musclé » avec Mr de Chalois. Ce dernier s’entêtait à vouloir augmenter les taxes que me devaient les paysans sur mon comté, alors que moi, j’étais tout à fait contre ! Je voulais baisser au contraire ! Mais cet imbécile de Chalois s’est énervé, il s’est même mis à me crier dessus ! « Voyons Madame ! Vous n’y connaissez rien ! Ces affaires sont des affaires d’homme d’ailleurs ! Vous allez nous conduire à notre perte ! », mais j’ai bien sur répliqué sur un ton cassant « Tout d’abord parlez moi sur un autre ton Monsieur ! Je ne suis pas votre bonniche ni même votre épouse. Et à ce que je sache, le comté m’appartient, donc ce sera ma perte ! Et vu l’argent que j’ai, j’ai encore de la marge avant d’être sur la paille ! ». De Chalois n’a pas osé répliqué et il est parti le dos courbé, silencieux. Bref une matinée mouvementé. Ensuite je reçus une lettre de mon père, ce dernier voulait à tout prix que je me remarie le plus vite possible ! Si encore j’avais eu un fils au lieu d’une fille, cela aurait put attendre, mais « hélas », le Seigneur m’avait donné une fille…

Fille qui du haut de ses 1 an courrait comme une enragé à côté du Grand Canal ! Elle était d’une énergie ! Je me demandais où elle allait la chercher !*

-Jeanne ! Attendez-moi !

*Mais autant parler à un mur ! Ce n’était pas ma fille pour rien. La petite continuait de courir, et comme elle marchait depuis peu, l’arrêt n’était pas encore acquis. D’ailleurs, ma petite tête brune (non pas blonde)se cogna contre une dame et tomba sur les fesses le regard ahuris.*

-Ooh ! Bah boum !

*Je m’approchai vers elle, l’aidant à se relever.*

-Vous voyez ma chérie, quand on court sans regarder où l’on va on se cogne.*Je relevai ma fille qui ne semblait pas traumatiser, elle voulait même repartir. Je regardai la Dame et m’inclinai.*

-Je vous prie Madame, d’excusez ma fille, elle ne sait pas encore bien s’arrêter.

* Athénaïs, quant à elle, avait non pas eu une matinée mais une nuit mouvementée. La veille elle était rentrée un peu tard à son domicile familial de Paris, suite à une journée bien longue auprès de la reine suivie d'une discussion avec Monsieur, et son mari l'avait gentiment attendu pour la gronder de ne pas être plus présente pour sa famille. Leur dispute avait été violente, ils s'étaient dit de vilains mots, et leur petite fille de 2 ans, Marie-Christine, s'était même réveillée, ce qui bien sûr, fut reproché à la mère par le père. Bref, la nuit fut courte pour la marquise, et en arrivant à Versailles ce matin-là, elle était encore toute perturbée. Elle s'était dit qu'une balade au Grand Canal avant de prendre son service lui ferait le plus grand bien, c'est pourquoi elle s'y était rendu.
Elle marchait le long du canal depuis quelques minutes déjà, inspirant l'air parfumé du printemps, en essayant de penser à autre chose que la méchante dispute de la veille, quand soudain quelqu'un la percuta de plein fouet, ce qui la fit reculer d'un pas. Lorsqu'elle reprit ses esprits et regarda d'où cela venait, elle vit une petite fille brune que sa mère relevait. Ce n'était autre que Jeanne de Fontenac, accompagnée de sa maman Camilla di Marzi, la nouvelle épouse du dic de Beaufort. Athénaïs lui sourit*

-Bien le bonjour madame. Laissez, ce n'est rien. Ma fille aussi est bien maladroite.

HJ: pardon pour le retard, je n'avais pas vu le topic Embarassed

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