Un petit tour au marché [PV : Duc de Beaufort]

*Le prince se promenait parmi les étals du marché. Il avait revêtu sa cape dont il avait mit la capuche, en effet, étant donné la conjoncture actuelle, il n'était pas assez sot pour se promener à visage découvert. Il avait prit des risques car il n'avait même pas un soldat pour le protéger en cas d'attaque. Il regardait les différents bijoux sur les étals, pensant au prochain qu'il achèterait. Il senti soudain la pointe d'un couteau dans son dos. Il se raidit.*

- Tu as l'air d'avoir de l'argent, mes copains et moi on en manque...alors il serait plus sage de nous en donner, tu ne crois pas ?

*Philippe n'était pas très rassuré, il ne voulait pas leur donner d'argent mais ne voulait pas non plus se faire tuer.....que faire ?*

*François, qui passait sa vie dans les rues de Paris, avait décidé, exceptionnellement de venir au marché. Il se promenait tranquillement en regardant les étalages lorsqu'il entendit de l'agitation. Il arrêta une pauvre fille qui parlait fort pour lui demander ce qu'il s'y passait. Elle lui expliqua que des bandits agressait un noble. François n'était pas tellement contre, il était plus concerné par la vie du peuple que celle des nobles. Il décida de ne pas s'en soucier et partit à contre sens. Il reprit son cheval, et reprit la route de son hôtel. Il se dirigeait alors, vers le lieu de l'agression. Il reconnut directement les armures dessinée en bas de la cape du noble inconnu. François sauta de son cheval, qu'il confia à une passante et brandit son épée. Il la pointa près de l'oreille du bandit.*

- Arrête ça malheureux, si tu ne veux point finir tes jours dans une cellule de la Bastille. Tu ignores à qui tu t'adresses et tu te trouveras bien mal en point si tu le savais !

*Philippe était toujours maintenue en joue par cet énergumène dont il n'avait toujours pas vu le visage. Il se maudissait de ne pas avoir emporté son épée, mais il l'oubliait souvent vu qu'il s'en servait très peu. Il allait répondre quelque chose lorsqu'il entendit une voix qu'il n'avait pas entendu depuis très longtemps. Celle de son cousin, le Duc de Beaufort. Sentant que le couteau de l'autre homme quittait son dos, le prince se retourna et fixa sévèrement le "bandit".*

- En tout cas Monsieur, vous êtes lâche d'attaquer les gens dans le dos, ayez au moins le courage d'assumer vos convictions.

*Il se rapprocha de son cousin sans plus prêter la moindre attention au voleur.*

- Bonjour François, je suis bien aise de vous trouver ici, et je vous remercie, sans vous je ne sais ce que je serais devenu.

*François sourit à son cousin. Il avait bien raison : attaquer dans le dos n'était vraiment pas honorable et souvent réprimandé par la justice du roi. D'un coup d'épée il fit voltiger le couteau du bandit qui s'enfuit très vite et disparut dans une ruelle près d'ici. Il se tourna vers Philippe et répondit.*

- Cher cousin, votre attitude n'est point prudente, sortir sans escorte et sans arme. Avez vous cru que le peuple de Paris était reconnaissant ? N'y croyez plus en toute sorte !

*Il sourit et rangea son épée.*

-Je suis bien aise de vous avoir été utile, quel bon vent vous amène dans les rues de Paris ?

*Il hocha la tête.*

- Et bien non, je pensais seulement pouvoir venir ici incognito, mais de toute évidence je me suis affreusement trompé.

*Il esquissa un sourire.*

- Oh rien de bien précis, mais il me manquait une bague à un doigt, et au lieu de faire venir le bijoutier comme de coutume, je me suis dis que je pourrais fort bien faire une promenade au marché.

*Il le regarda *

- Mais dites-moi mon cher, comment vous portez vous, cela fait un moment que je n'ai pas eu de vos nouvelles.

*François écouta attentivement le frère du Roi. Il venait chercher des bijoux : François s'empêcha de sourire Il n'avait acheté des bijoux que pour des femmes...*

- Votre démarche était bonne, mon cousin, mais il faut savoir se protéger

*Il regarda autour de lui et vit que pas mal de gens les regardaient d'un mauvais oeil.*

-Pardon de ne point répondre à votre interrogation immédiatement, mais je pense que nous devrions rentrer. Je vais vous faire préparer un cheval et nous rentrerons à Versailles ensemble, si vous le souhaitez

- Oui, je tâcherais de m'en souvenir.

*Il regarda autour de lui, il ne s'était pas rendu compte que tout ces gens les regardait méchamment. Il regarda de nouveau le Duc*

- Volontiers, je n'ai plus vraiment envie de traîner par ici.

-Je vous en remercie !

*François fit préparer un cheval pour Monsieur. Il grimpa sur le sien et prit la route, avec son cousin, de Versailles. Il préféra attendre que le frère du roi prit la parole.*

- Ce serait plutôt à moi de vous remercier mon cher.

*Il monta sur le cheval et fit route à côté de François.*

- Nous avons de la chance, il fait un temps splendide.

*Il regarda autour de lui puis regarda son cousin.*

- François, j'aurais une faveur à vous demander. Je sais que nous ne nous connaissons pas beaucoup, cependant j'ai une grande confiance en vous, et il y a une affaire qui me tient particulièrement à coeur, et j'aurais grand besoin de quelqu'un comme vous, mais avant que je ne vous expose cette affaire, j'aimerais que vous vous engagiez à n'en parler à personne, à part peut-être à Sa Majesté si jamais il vous le demandait. C'est une affaire de la plus haute importance. Accepteriez-vous de m'aider ?

*François fut très surpris de la demande de son cousin. Bien qu'ils soient de la même famille, ils ne se connaissaient pas vraiment. Cependant, François voulait se réconcilier avec la famille royale, et rendre au service au frère du Roi l'aiderait beaucoup dans cette affaire.*

- Je vous suis dévoué, mon cousin, comme à votre frère

*Il sourit et le regarda, attendant la suite.*

- Je suis votre homme. Quelle est donc cette affaire ?

*Un sourire passa rapidement sur le visage de Philippe*

- A la bonne heure.

*La gravité se peignit sur ses traits. *

- Et bien voilà.....

*Après s'être assuré qu'il n'y avait pas d'espions aux alentours, Philippe commença son récit.*

- Il y a un mois de cela environ, mon frère s'est rendu à Fontainebleau, accompagné de quelques privilégiés, comme il a coutume de faire. Je comptais parmi ces gens. Lors d'une promenade que nous faisions Sa Majesté et moi dans les jardins de son château, j'ai évité à Louis de se retrouver avec une flèche planté en plein coeur, et je me la suis prise à sa place. Ce qu'il faut que vous sachiez, c'est qu'avant de partir à Fontainebleau, j'ai eu vent d'un complot visant à assassiner notre Roi. Je ne pouvais laisser ceci se passer, alors, comme je n'avais aucun indice sur le coupable de ce crime atroce, j'avais donc décidé d'effectuer sur le Roi, à son insu, une garde très rapprochée. Après l'attaque, Louis ordonna une enquête, cependant, ceux qui en étaient chargé abandonnèrent bien vite, sans trouver le coupable. Et c'est là où j'aimerais que vous interveniez. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai comme le pressentiment que le coupable est plus proche du Roi qu'on pourrait le penser au premier abord.

*Il prit une pause et poursuivi.*

- Je tremble à l'idée d'apprendre un matin que mon frère n'est plus.

*Il lança un regard suppliant à son cousin.*

- Je vous en conjure, aidez-moi, menez une enquête, et n'abandonnez pas tant que le coupable ne sera pas trouvé. Je l'aurais bien fait, mais vous savez comme moi que Sa Majesté ne m'aurait pas laissé faire.

*Il avancèrent en silence puis Philippe se tourna de nouveau vers son cousin.*

- Alors mon cousin, maintenant que vous savez de quoi il retourne.....acceptez-vous toujours cette mission ?

hj: j'avais fait un pavé et tout s'est supprimé ! j'ai la rage xD

*François écoutait attentivement ce que lui disait Philippe. Il trouva très surprenant une attaque contre le Roi. Rares sont les personnes qui remettaient en cause la souveraineté de son cousin Louis, ou même de ses prédécesseurs. Il se mit à réfléchir et se dit que la personne qui lui voulait du mal ne pouvait être que quelqu'un qui tirerait profit de cette mort. Il pensa immédiatement à Philippe : qui deviendrait Roi. De plus, Philippe détournait les regards en demandant de l'aide : il s'excluait du complot alors qu'il aurait très bien pu en être l'auteur. François pensa à la Montespan mais celle ci n'aurait aucune raison de faire mourir le Roi qui lui cédait tout. Il pensa à la Reine Marie-Thérèse, mais elle n'avait aucun ami pour lui faire confiance...
Cette affaire se révélait difficile.*

- J'accepte, mon cousin, avec votre permission de passer par Sa Majesté avec qui je veux m'entretenir de cette affaire. Louis doit avoir des doutes : il connait ses ennemis.

hj : je me doute.
hj2 : han tu oses me soupçonner, je te rappelle quand même que c'est moi qui me suis pris la flèche, et si j'avais été l'instigateur de cette tentative d'assassinat, je n'aurais pas été assez bête pour me mettre devant mon frère. C'est pas gentil de penser que j'aurais pu vouloir du mal à Louis.


*Philippe hocha la tête pour signifier son accord.*

- Naturellement, il est le premier concerné, mais, mis à part lui, je veux que cette enquête se déroule dans la plus grande discrétion, à aucun moment on ne doit soupçonner que vous enquêtez sur les gens. J'insiste vraiment sur ce point.

*Il esquissa un sourire.*

- Je suis ravi de vous voir accepter si promptement, je sais que ce travail sera long, mais je sais aussi que vous débusquerez le coupable, j'ai confiance en vous.