* les choses changent, affolons-nous! *

* Athénaïs avait eu la peur de sa vie: cette nuit, le château de Versailles avait été pris de force par les partisants de Beaufort qui s'était autoproclamé Roy à la place de Louis XIV, qui lui avait pris la fuite avec la Reine et sa famille. Les courtisans du château avaient été laissés à leur sort sans qu'ils n'en sâchent rien d'ailleurs.*

* La marquise avait eu de la chance que Beaufort se montre clément et la laisse partir, après l'avoir passablement menacée, elle et sa famille, si elle ne leu révélait pas ou l'ancien roi se trouvait. Mais elle n'en savait fichtre rien! Il l'avait donc laissée partir. Elle avait toujours sa chemise de nuit déchirée et juste un manteau pour se couvrir. Le jour se levait à peine et Athénaïs était frigorifiée. Mais si elle tremblait, c'était de peur que quelque chose soit arrivé à ses enfants et son mari.*

* Par chance, elle avait pu mettre la main sur un laquet qui l'avait ramenée en carrosse non loin de chez elle. Elle sortit en courant quelques rues avant la sienne et se précipita aussi vite qu'elle le pouvait jusqu'à sa maison. Elle ouvrit la porte d'entrée et se précpita en courant dans les escaliers jusqu'à atteindre la chambre des enfants. Elle ouvrit la porte à la volée et s'arrêta net, rassurée de voir que les petits étaient là, paisiblement endormis. Elle reprit son souffle, referma la porte et se dirigea d'un pas pressé vers la chambre de maitre où elle espérait trouver Louis-Henry.*

Pourvu qu'il aille bien!

* Elle ouvrit la porte et fut soulagée de constater qu'il était bel et bien là, endormi au milieu du lit. Elle ne put retenir un soupir de soulagement et se laissa glisser le long de la porte jusqu'à atteindre le sol. Là, elle éclata en larmes, laissant s'échapper toute l'émotion qu'elle ressentait. *

* louis-Henri avait comme presque tous les soirs, couché seul les enfants. Athénaïs n'était pas à la maison mais à Versailles, et ces soirs-là L-h était triste, se sentait seul. Après avoir embrassé les enfants il était allé s'allonger sur leur lit. *

*L-H n"avait aucune idée de ce qui avait pu se passer à Versailles. Il imaginait que sa femme était au près de la reine, à satisfaire ses bons vouloir. Et même s'il était très fier d'elle, il aimerait plus que tout qu'elle soit auprès de lui chaque soir *

* L-h était resté un bon moment les yeux ouverts, à penser à sa petite famille et à combien il était heureux. Même s'il avait du mal à trouver le sommeil, la fatigue prît le dessus et il finit par s'endormir *

* Mais L-h avait le sommeil léger quand il était seul. Tout d'un coup , il ouvrit les yeux, il lui semblait entendre pleurer. Il tourna la tête et vit, assise sur le sol, Athénaïs, son sang ne fit qu'un tour. Il bondit du lit et alla près d'elle. Il s'agenouilla, mit une main dans ses cheveux et lui demanda *

- Que vous est-il arrivé? Comment se fait-il que vous soyez là ? que s'est-il passé ?

* Athénaïs n'avait pas entendu Louis-Henry se lever, et sursauta en sentant sa main dans ses cheveux, qui d'ailleurs étaient tout emmélés. Elle releva doucement la tête et le vit, il avait l'air inquiet. Mais il ne semblait guère savoir tout ce qui se passait en ce moment. Elle se jeta dans ses bras avec le peu de force qui lui restait. *

-Oh Louis-Henry, c'est affreux! Le duc de Beaufort et ses hommes ont envahi le château de Versailles. Le roi et la reine ont pris la fuite, et Beaufort s'est proclamé roi! Qu'allons-nous devenir?

* Effondrée, en larmes, Athénaïs était morte de peur à l'idée que la véritable famille royale soit en péril. De plus, Beaufort n'avait pas du tout l'étoffe d'un Roi, il était certain qu'il mènerait le pays à sa perte.*

-Il cherche le roi, je suis sure qu'il veut le faire tuer, lui et la reine. Nous devons faire quelque chose...

* Elle reprit son souffle quelques instants avant de reprendre*

-Il faut d'abord mettre les enfants à l'abri. Paris va devenir dangereuse si des révoltes éclatent.

*L-h s' excusa de lui avoir fait peur puis la serra contre lui *

* il n'en revenait pas de ce qu'il entendait , il savait que des rivalités existaient entre Beaufort et le Roi mais il n'aurait jamais imaginé que les choses en arriveraient là *

* la situation avait beau être grave pour le royaume, il fallait d'abord qu'il s'assure d'une chose *

- Beaufort vous a-t-il menacé? A-t-il levé la main sur vous ??

* il la tenait toujours dans ses bras et tout en se demandant ce qu'ils allaient pouvoir faire lui il répondit *

- Nous pouvons les envoyer chez ma mère, en Gascogne

*puis il ajouta *

-non, nous n'allons pas les envoyer là-bas, nous allons tous partir dans le sud

* il savait très bien qu'Athé voudrait rester mais il ajouta *

- je suis désolé pour la famille royale, je sais que vous tenez à eux mais nous ne pouvons rien faire pour les aider et je refuse de mettre votre vie en danger. S'il le faut je reviendrai mais seul .

* La tête lui tournait, Athénaïs ne savait plus où elle en était. Heureusement, la simple présence de Louis-Henry et le fait d'être dans ses bras l'aidait déjà à se sentir mieux et y voir plus clair.*

-Beaufort? non! il... il a juste menacé notre famille pour que je lui dise où se trouvait le roi, mais il a bien vu que je n'en savais rien, alors il m'a laissée partir.

* Elle enfouit quelques instant son visage dans le torse de Louis-Henry, en fermant les yeux très fort. Comme elle aimerait que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve. Pourtant, il semblait bien que tout soit réel, tristement réel. Athénaïs releva son visage et regarda son mari. *

-Oui, envoyons-les chez votre mère. Mais il est hors de question que nous partons. Il est de notre devoir de venir en aide au roi et à la reine! Nous ne pouvons les laisser dans cette détresse qu'est la leur. Et je ne vous laisserai pas seul ici! S'il vous arrivait quelque chose, je ne me le pardonnerai pas.

* Elle se serra un peu plus fort contre lui, comme pour lui prouver combien elle l'aimait*

- menacer notre famille ?? comment a-t-il pu oser !!

* L-h allait s'énerver mais ne voulait pas qu'Athénaïs supporte cela en plus. Il respira un grand coup et décida qu'il s'occuperait de cela plus tard *

je vais le tuer....

- heureusement qu'il vous a laissé rentrer

* il savait qu'elle refuserait de partir mais il fallait absolument qu'il protège sa famille. Il savait aussi très bien que lorsque sa moitié avait décidé quelque chose, il était inutile d'essayer de la faire changer d'avis*

- très bien, nous enverrons les enfants chez ma mère demain matin, ils y seront en sécurité.

* les mots qu'elle venait de dire l'avait vraiment touché*

- je vous aime, je vous promets que je ne risquerai pas ma vie

* l-h était en train de prendre conscience que sa femme avait était en danger ce soir et il se sentait chanceux de l'avoir près de lui à ce moment précis. Alors qu'il essayait de sourire pour la rassurer et lui prouver que tout allait bien il remarqua quelque chose : sous son manteau, sa chemise de nuit était déchirée... il eut du mal à rester calme...*

- que vous est-il arrivé ??

* Athénaïs plissa un peu les yeux en voyant que L-H était en tain de s'énerver. Mais miraculeusement, il se calma, ou du moins dissimula sa colère. C'était tant mieux car elle n'aurait sans doute pas supporté un éclat de voir supplémentaire. Elle avait déjà eu assez de mal à retrouver ses esprits. *

-Il... il semblait déterminé à retrouver le Roi.

* Elle regarda L-H, en lui prenant les mains et les serrant très fort.*

-Pourquoi attendre? Pourquoi ne pas envoyez les enfants dès à présent en sécurité? Le jour est en train de se lever et je pense que les routes risquent d'être dangeureuses si nous attendons d'avantage.

* Le sort de ses enfants lui importait beaucoup, il était hors de question que ses petits courent le moindre danger, et elle savait que Louis-Henry était de son avis.
Il avait remarqué que sa chemise avait été déchirée. Elle ne voulait pas qu'il s'imagine n'importe quoi et qu'il s'inquiète*

-Ce n'est rien, je me suis débattue quand les paysans m'ont attrapée. Ne vous en faites pas, je n'ai rien.

* Bien entendu elle avait eu très peur, mais plus de peur que de mal, fort heureusement. Elle tenta de dissimuler le tissu abîmé sous le manteau.*

* l-h hésitait. Il voulait bien évidemment mettre les enfant à l'abri mais il se demandait si partir dans la précipitation était une idée judicieuse. Il réfléchit un instant, la regarda, puis répondit *

- très bien, vous avez raison, mettons nos enfant à l'abri le plus vite possible. Mais surtout il faudra veiller à ne pas les effrayer

* il lui sourit pour la rassurer puis ajouta *

- dès que toute cette histoire sera terminée, j'irai les chercher moi-même

* l-h regardait toujours ses habits déchirés quand elle lui répondit. Il n'était pas totalement rassuré par la réponse mais décida de ne pas insister. De toute façon, il se vengera .... *

* il la serra fort contre lui , puis l'embrassa dans le cou *

- je suis désolé de ne pas avoir été là pour vous protéger. Mais désormais je suis là et je vous promets qu'il ne vous arrivera rien, je serai toujours là pour vous .

* Athénaïs hocha la tête. Louis-Henry semblait vouloir prendre les choses en main, et d'un coté cela la rassurait.
Elle avait toute confiance en lui et savait qu'i saurait quoi faire... du moins elle l'espérait. *

-Oui, ne les effrayons pas... je... je vous laisserai leur parler.

*Elle avait peur de craquer de et leur faire peur. Les pauvres petits ne comprendraient pas.
Athénaïs resta blottie dans les bras de L-H, et frémit à son baiser dans le cou. Son esprit se dispersait, il fallait penser à tant de choses, elle avait l'impression que sa tête allait exploser. *

-Louis-Henry, qu'allons-nous devenir?

*Pour la première fois, elle était réellement inquiète. *

* l-h était persuadé que cela se passerait mieux si c'était leur mère qui leur parlait mais il voyait, pour la première fois depuis qu'il connaissait Athé, qu'elle avait peur, qu'elle était perdue. C'était à lui de la rassurer, de l'aider *

- je vais aller leur parler, ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer

* il la gardait blottie contre lui, il ne voulait pas la lâcher. Il ne savait pas quoi lui répondre. Il n'avait pas réellement peur mais ne savait pas quoi faire. Et s'il prenait une mauvaise décision ?

- nous nous en sortirons, je vous le promets !!

- vous serez, je pense, en sécurité ici, personne ne viendra vous trouver ici. Quand à moi, mon devoir est d'aider le Roi. Il va falloir le retrouver et l'aider à reprendre sa place sur le trône. Beaufort ne s'en sortira pas !

* Ravie de sa réponse, Athénaïs hochait frénétiquement la tpete. Louis-Henry s'occuperait de prévenir les enfants qu'ils iraient chez leur grand-mère, c'était mieux ainsi. Elle se connaissait et savait qu'elle n'aurait pas la patience d'expliquer aux enfants et surtout de répondre à leurs questions s'ils en posaient. *

-Merci, c'est très bien.

* Rassurée et au chaud dans les bras forts de son mari, la marquise était bien heureuse de voir que celui-ci comptait bien aider le roi et semblait déterminé. *

-J'aime vous entendre parler ainsi.

* Elle esquissa un petit sourire. Il fallait à présent agir. *

hj : athé ne pas aimer les enfants qui posent des questions? bizarement ça ne m'étonne pas !! :p

* il sourit à sa remarque. Il avait réussi à la rassurer, du moins il l'espérait. Maintenant il fallait retrouver la famille royale *

- vous n'avez vraiment aucune idée de l'endroit où se trouve le Roi ? Vous savez que je ne le porte pas dans mon coeur mais ce qui est arrivé est inconcevable ! Il est de mon devoir de l'aider, de me battre pour lui

* il soupira *

- faisons les choses dans l'ordre, je vais aller parler aux enfants. Je peux vous laisser seule un instant?

HJ: ouai hein ça surprend au début

* Athénaïs sourit à L-H qui était sincère en reconnaissant ne pas porter le roi dans son coeur. elle n'avait jamais trop compris pourquoi d'ailleurs, mais ce n'était pas le thème de la discussion. *

-Non, hélas je ne vois pas... sans doute chez une personne de confiance, peut-être des amis des domestiques ou des ministres qui les ont aidé à fuir...

*Oui, il fallait réveiller les enfants... l'idée de rester seule même quelques instants ne lui plaisait guère, mais il fallait mettre en lieu sûr les petits. *

-Oui allez-y... Envoyez-moi la bonne je vous prie.

* elle lui déposa un baiser au coin des lèvres avant de desserrer son étreinte pour le laisser se lever*